Une conférence fut donnée sous le portique de Salomon à la porte du temple de Jérusalem, il y aura bientôt deux mille ans. Aucune publicité préalable ne fut faite en vue de cet événement; pourtant ce fut un succès complet. La Bible nous dit que « tout le peuple étonné accourut » à cette occasion, et « beaucoup de ceux qui avaient entendu la parole crurent » Actes 3:11; 4:4;.
Le conférencier, l'apôtre Pierre, était efficacement soutenu par son confrère, Jean, que l'on appelle parfois le disciple bien-aimé de Christ Jésus. Ils étaient tous deux bien préparés, par leur expérience personnelle, pour faire connaître le message du Christ. Pierre parla avec éloquence du pouvoir guérisseur de l'Esprit divin et expliqua que ce pouvoir était toujours présent pour guérir. En fait, il venait de le prouver en guérissant un impotent, et il certifia à ses auditeurs que c'était par la foi dans le Fils de Dieu, Christ Jésus, que cela s'était produit.
Tout, dans le discours de Pierre, n'avait pu plaire aux auditeurs. Il leur reprocha de s'être rendus complices de la récente crucifixion de Jésus. Il reconnut que c'était leur ignorance qui leur avait fait commettre ce péché contre Dieu de qui Jésus était le Fils. Mais il les engagea à se repentir, et après qu'ils l'eurent entendu, beaucoup d'entre eux le firent. Cet événement dut affermir considérablement la cause du christianisme à cette époque.
La préparation de cette circonstance historique est un exemple que nous devons suivre aujourd'hui. Elle consistait uniquement à guérir. Pierre et Jean s'étaient trouvés en présence de l'impotent de naissance à la porte du temple. Cet homme demandait l'aumône, mais au lieu de lui donner de l'argent, les deux disciples le guérirent si complètement que, bien qu'il n'eût jamais marché, « d'un saut il fut debout, et il se mit à marcher. Il entra avec eux dans le temple, marchant, sautant, et louant Dieu » 3:8;.
La guérison est la base de toute l'activité de L'Église Mère, La Première Église du Christ, Scientiste, et de ses filiales. En fait, la motion suivante, formulée par Mrs. Eddy elle-même, et qui aboutit à la fondation de son Église en 1879 éclaira cette question: « Organiser une église destinée à commémorer la parole et les œuvres de notre Maître, et à rétablir le christianisme primitif et son élément perdu de guérison. » Manuel de L'Église Mère, p. 17.
Bien que la guérison physique ne fût qu'un dérivé du ministère de Christ Jésus, il y attachait une grande importance. Sa renommée de guérisseur des malades attirait des multitudes qui venaient l'écouter prêcher l'amour sauveur de Dieu. Ses guérisons rassemblaient des foules, et la vérité qu'il enseignait avait pour résultat des guérisons plus nombreuses.
L'Église Mère, ou l'une de ses filiales, dont le but est la commémoration des paroles et des œuvres de notre Maître, ne peut être correctement établie où que ce soit, que sur une base de guérison spirituelle. On peut attendre de ses membres qu'ils aient non seulement connu par expérience le pouvoir du Christ, la Vérité, mais qu'ils soient en quelque mesure capables d'aider les autres à se libérer des discordances humaines. Leur compréhension de la loi de Dieu — bien que faible — acquise par l'étude des œuvres de Mrs. Eddy, y compris Science et Santé et le Manuel de L'Église Mère, les aura rendus capables d'appliquer avec une certaine efficacité les règles de la guérison métaphysique.
Selon les statuts du Manuel, les conférences de la Science Chrétienne doivent être offertes par L'Église Mère ou par l'une de ses filiales, ou encore par une Organisation de la Science Chrétienne dans une université. Elles doivent être données par des membres du Conseil responsable de l'organisation des Conférences de L'Église Mère — ces conférenciers connaissant par expérience le pouvoir guérisseur du Christ qu'ils expliquent. Ainsi, ces événements importants, offerts au public afin de l'éclairer, sont doublement basés sur un fondement de guérison-Christ. Tous les membres des églises qui offrent les conférences, aussi bien que les conférenciers, ont un rôle important à jouer dans leur préparation.
Dans le cas du discours donné sous le portique de Salomon, c'était Pierre qui parlait; mais Jean, en rendant témoignage avec Pierre au pouvoir guérisseur du Christ, la Vérité, contribua à donner aux gens l'inspiration de venir l'entendre. Aujourd'hui, le succès d'une conférence — l'importance et la réceptivité de l'auditoire, les guérisons qui en résultent — sera apparent en proportion de la sincérité de chaque membre de l'église (pas seulement le comité ou le conférencier) à la préparation de cette conférence en rendant témoignage à cet élément guérisseur du christianisme primitif maintenant à l'œuvre dans la conscience humaine.
Cette préparation à la conférence doit se faire tout au long de l'année, et pas seulement une semaine ou un mois avant le jour où elle est donnée. La foi inébranlable en Dieu d'un membre ayant pour résultat sa propre guérison ou celle de son prochain, ne passera pas inaperçue ni ne sera oubliée. Ceux qui sont réceptifs au Christ ne manqueront pas d'observer ce prodige et seront incités à en savoir davantage sur la Science qui l'a accompli. La conférence leur en procurera l'occasion idéale. Et ceux qui accepteront ce qui leur sera expliqué seront à leur tour guéris et capables d'opérer la guérison.
C'est là le chemin du Christ. Jésus guérissait; les foules venaient l'écouter; des guérisons s'ensuivaient. Ses disciples guérissaient et « tout le peuple » venait les entendre. Il en est de même aujourd'hui. Lorsque des signes de guérison précéderont une conférence sur la Science Chrétienne, l'assistance sera toujours considérable et des guérisons s'ensuivront.
