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La croissance en relation avec la pensée

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1978


En définissant Dieu comme l’unique Entendement divin, et l’homme comme l’expression de cet Entendement, plutôt que comme un mortel doté d’un entendement qui lui est propre, la Science Chrétienne montre que les pensées spirituelles émanant de l’Entendement divin constituent la véritable texture de l’être.

Les pensées mortelles ne sont pas issues du cerveau, quoi qu’il en puisse sembler. Le cerveau, ainsi que tout ce qui est matériel, tire son origine de la pensée mortelle, mais la pensée et le cerveau sont soumis, l’un comme l’autre, à l’Entendement divin. Lorsque nous comprenons notre relation avec l’unique Entendement divin, notre pensée reflète de plus en plus l’harmonie de cet Entendement. Alors, ce que nous appelons notre cerveau fonctionne mieux.

Dieu communique avec nous au moyen de la pensée — une pensée claire, forte et intuitive. C’est ce que nous appelons la prière. Mais pour Dieu, il s’agit de l’expression spontanée de Lui-même — les pensées de l’Entendement se communiquant d’elles-mêmes à l’homme. Combien de ces pensées avons-nous fait nôtres aujourd’hui ? Et comment les avons-nous utilisées ? D’un coup d’œil, notre travail de la journée pourra nous le dire.

Qu’en est-il de la prétendue conscience mortelle, pleine de pensées tantôt bonnes, tantôt mauvaises, parfois intelligentes et parfois inintelligentes, souvent faillibles, stéréotypées, confuses, limitées et même vilaines, malveillantes ou malsaines ?

Les pensées qui n’ont pas la force et la pureté de l’Entendement divin ne sont pas vraiment des pensées et devraient être bannies. Elles ont le même rapport avec les pensées divines que les mauvaises herbes avec les vraies cultures. Il est fondamental pour une saine croissance spirituelle d’opérer clairement et fermement la dissection et l’excision dans la pensée. Mrs. Eddy écrit: « L’anatomie, comprise spirituellement, est la connaissance mentale de soi-même, et consiste à disséquer les pensées afin d’en découvrir la qualité, la quantité et l’origine. Les pensées sontelles divines ou humaines ? Voilà l’importante question. Cette branche de l’étude est indispensable à l’excision de l’erreur. » Science et Santé, p. 462;

Nous devrions nous souvenir que ce qui paraît être un processus de croissance spirituelle est, en réalité, une plus claire apparition dans l’expérience humaine de l’idée spirituelle complète de l’homme en tant qu’expression de l’Entendement. Si elle est en quelque manière liée à la matière ou à la mortalité, la croissance manque de base solide. Tout ce qui est spirituel est déjà parfait et complet. Dans la croissance, la question n’est pas réellement de devenir plus grand ou meilleur, car l’homme n’est pas un mortel sujet à la naissance, à la croissance, au déclin et à la mort. L’homme est l’expression de l’Entendement, la manifestation composée des bonnes pensées de l’Entendement.

Christ Jésus illustra les possibilités de croissance de la bonne pensée, lorsqu’elle n’est ni entravée ni inhibée, dans sa parabole du grain de sénevé: « Le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé qu’un homme a pris et semé dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences; mais, quand il a poussé, il est plus grand que les légumes et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter dans ses branches. » Matth. 13:31, 32;

Pourquoi les bonnes pensées ne se développent-elles pas toutes ainsi — d’une manière saine, prolifique et prompte à porter des fruits ? Parce que nous avons tendance à laisser s’immiscer un sens matériel personnel, la croyance à un entendement qui nous est propre et qui flétrit et humanise la croissance de la pensée. Nous ne laissons pas le canal de la prière assez ouvert. Et ainsi, nous perdons l’impulsion de l’Entendement divin.

Dans le même chapitre de l’Évangile selon Matthieu (voir v. 1–8, 18–23), Jésus illustre encore ce fait avec la parabole du semeur et de la semence. Il énumère certaines des attitudes mentales restrictives qui retardent la croissance de la semence, comme le bord du chemin, le sol rocailleux, les épines — ou bien, ce que nous pourrions appeler la mentalité frivole, la mentalité superficielle et la mentalité matérialiste. Aucune d’entre elles ne provient de l’Entendement divin.

La mentalité frivole prie par intermittence. La mentalité superficielle prie sans réelle conviction. La mentalité matérialiste ne trouve aucun temps pour prier ou bien prie pour de mauvais motifs. Mais la mentalité réceptive accepte joyeusement et sans réserve les pensées nouvelles et bonnes, émanant de l’Entendement divin, et ne fait aucun obstacle à la poursuite de leur développement. Et, parce que l’homme est l’expression de l’Entendement, il est naturel pour nous d’agir ainsi, de façon que le libre accomplissement des bonnes pensées s’ensuive sans peine.

Si l’expérience humaine pouvait demeurer enfermée en elle-même, alors, le fait de recevoir de bonnes pensées de l’Entendement et de les cultiver sous Sa direction, sans aucune résistance de notre part, constituerait la totalité de notre activité mentale. Mais, de même que nous façonnons notre propre expérience individuelle, nous participons aussi d’une expérience collective avec tous les autres. En fait, pour exprimer nous-même la vraie individualité, il nous faut comprendre que tous les autres sont, en réalité, également individualisés, en tant qu’expression de l’Entendement. Alors, nous contribuons aussi à la croissance collective.

La parabole de l’ennemi qui sème de l’ivraie parmi le blé (Matth. 13:24–30) développe plus avant ces implications. Tout d’abord, c’est seulement quand nous sommes indolents à l’égard de ce qui se passe et que nous oublions de prier que nous nous laissons aller à accepter des pensées qui, de toute évidence, n’émanent pas de l’Entendement divin. Mais les suggestions négatives, l’ivraie, peuvent ressembler aux vraies pensées avant que nous ne les mettions à l’épreuve. Il est utile d’étudier la parabole de l’ivraie et du froment en liaison avec cet exposé de Mrs. Eddy: « Considérez uniquement comme votre ennemi ce qui souille, défigure et détrône l’image-Christ que vous devriez refléter. » Écrits divers, p. 8;

Ainsi, nous abordons les fausses pensées qui semblent s’infiltrer par l’intermédiaire d’autrui, de la même façon que celles qui viennent directement à nous. Encore une fois, il nous faut considérer à quoi elles ressemblent et d’où elles tirent leur origine pour être certains qu’elles viennent de l’unique Entendement. Si tel n’est pas le cas, elles peuvent être reconnues comme des inversions des pensées de l’Entendement. Par conséquent, en tant qu’inversions, elles n’ont ni authenticité ni pouvoir, et celui qui l’a compris ne peut se laisser berner en les acceptant.

Nous considérer nous-même comme frivole, superficiel ou matérialiste, c’est croire que nous avons un entendement à nous — un entendement négatif et irréfléchi. Considérer notre prochain comme hostile ou officieux, c’est croire qu’il a un entendement à lui — un entendement négatif et malveillant. Mais le fait de comprendre qu’il n’y a qu’un seul Entendement et que l’homme exprime cet Entendement corrige tout à la fois ces deux conceptions erronées et accélère notablement notre croissance en Science Chrétienne.

En 1891, Mrs. Eddy écrivit à un étudiant: « Vous croissez. Le Père vous a scellé et l’ouverture de ces sceaux ne doit pas vous surprendre. C’est très exactement par de tels processus que le caractère du Christ opère dans notre vie. L’ivraie et le froment semblent croître ensemble jusqu’à la moisson; alors l’ivraie est coupée la première, autrement dit, à certaines périodes, vous voyez vos erreurs — et ensuite, en raison même de cette découverte, l’ivraie est brûlée, l’erreur est détruite. Alors vous voyez parfaitement la Vérité, et le froment est “amassé dans les greniers”, il devient permanent dans la conscience. » We Knew Mary Baker Eddy, Second Series (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1950), p. 25.

Ces étapes de la croissance n’apportent pas seulement un accroissement de l’harmonie et du bonheur dans notre vie, qu’elles rendent plus spirituelle, mais elles développent aussi une meilleure santé parce que le corps, lui aussi, répond à une pensée améliorée. L’origine d’un germe mental de maladie n’est pas dans l’Entendement divin. Aussi peut-on démontrer qu’il n’a aucun point de départ effectif, aucune vie, aucune durée, aucun cours à poursuivre, ni aucune séquelle. Il ne déclenche rien et n’entrave rien; en réalité, il n’est rien et il ne fait rien.

Et qu’en est-il de l’hérédité ou de la contagion ? Lorsque nous nous souvenons que toutes nos bonnes pensées nous viennent directement de l’Entendement divin et ne sont jamais transmises par une autre personne, il est tout aussi possible de rejeter les pensées de maladie que les autres semblent nous transmettre ou partager avec nous que celles qui semblent nous appartenir en propre. En bref, les suggestions de contagion et d’hérédité ne sont pas bonnes et doivent être excisées.

Ainsi, des pensées plus larges et meilleures signifient, en réalité, une meilleure acceptation des pensées infinies et parfaites, issues de l’Entendement divin. Dieu, l’Entendement, est toujours là. L’homme est toujours là. Les pensées infinies et parfaites sont toujours là. L’Entendement les fournit, les dirige et les soutient. Tout ce que nous avons à faire, c’est de les recevoir, de leur être réceptifs et de les entretenir. Et cette façon de veiller sur la pensée produit de merveilleux résultats.

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