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Quand peut-on donner un traitement ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1978


« La question suivante se posera: Doit-on traiter quelqu’un mentalement à son insu ou sans son consentement ? » Écrits divers, p. 282;

C’est ainsi que débute un article de Mrs. Eddy intitulé: « Guérison mentale importune ». Il traite de la question qu’elle pose, question qui, sans aucun doute, se présente à la plupart des Scientistes Chrétiens.

En tant qu'étudiants de la Science Chrétienne, nous nous efforçons de suivre l'exemple de Christ Jésus. La clef de voûte de son enseignement était d'aimer Dieu par-dessus tout, et notre prochain comme nous-mêmes.

Un certain docteur de la loi, après avoir cité ce précepte fondamental, demanda à Jésus: « Et qui est mon prochain ? » Luc 10:29; Jésus lui répondit par la parabole du bon Samaritain, qui constitue probablement l'un des enseignements chrétiens les plus aimés de tous les temps. La plupart des chrétiens, et certainement la plupart des Scientistes Chrétiens, désirent ardemment exprimer la compassion du Samaritain, plutôt que l'indifférence du sacrificateur et du Lévite, qui passèrent outre.

Mais dans quelle mesure pouvons-nous aider par la Science Chrétienne quelqu’un qui n’a pas demandé d'aide ?

Un Scientiste Chrétien n'a pas le droit d'empiéter sur les pensées d'autrui sans son consentement. Dans l'article mentionné précédemment, Mrs. Eddy cite deux exceptions: « Si les amis d'un patient désirent que vous le traitiez à son insu, et s'ils croient en l'efficacité de la guérison-Entendement, il est parfois sage de le faire, et la fin justifie les moyens, parce que le patient est rétabli grâce à la Science Chrétienne alors que d'autres moyens ont échoué. Un autre cas qui peut exiger une aide non sollicitée est celui d'un accident, lorsqu'il n'y a pas de temps à perdre en cérémonies et qu'aucune autre aide n'est à proximité. » Écrits, p. 282;

Que peut-on faire alors, en présence d'une condition discordante, si l'on ne nous a pas demandé d'aide ? La réponse ne peut être de passer outre. Un Scientiste Chrétien ne peut pas ignorer un sens quelconque du mal qui se présente à lui, que ce soit par l'intermédiaire de son journal quotidien, des informations télévisées du soir ou de son existence quotidienne.

Et c'est ici qu'il faut bien voir la différence entre le traitement donné à une personne qui l'a demandé et le traitement d'une erreur en tant que fausse prétention générale. Dans le premier cas, le praticien — celui qui donne le traitement — dirige son travail de guérison spécifiquement vers le patient qui l'a demandé. S'il utilise des arguments mentaux, il les applique directement à cette situation précise. Quelles que soient les orientations que réclame le cas, le patient est identifié individuellement et spécifiquement en tant qu'homme, l'idée de Dieu, reflétant toute la bonté de Dieu.

Ce traitement personnel peut n'être demandé qu'occasionnellement. Mais un Scientiste Chrétien est constamment sollicité pour traiter par la prière les fausses croyances du monde. Dans ce travail, il n'est pas spécifiquement question d'une personne ou d'un patient. Mais c'est l'occasion de nier toutes les circonstances mauvaises et d'affirmer pour tous, les faits spirituels. Il ne faut pas, par exemple, traiter l'infirmité de « cet homme-ci », mais strictement traiter notre propre tentation de croire à l'existence de l'hérédité ou d'un accident où que ce soit et pour qui que ce soit. Nous nous libérons du faux concept de l'homme en tant que matière. Ainsi, le Scientiste n'a pas ignoré la condition erronée — il n'est pas passé outre — mais il n'a pas non plus empiété sur les pensées d'un autre.

Lors d'un voyage touristique, je connus deux circonstances illustrant la façon dont un Scientiste Chrétien peut faire face à des situations critiques par la prière. Au cours de la matinée, notre car s'arrêta inopinément, car une fillette (que je nommerai Penny) fut prise de malaise. Elle descendit du car avec son père. A ce point du voyage, les touristes du groupe étaient devenus amis et plusieurs suggérèrent des remèdes pour Penny. Une infirmière qui se trouvait parmi eux se précipita avec un médicament, disant: « J'ai exactement ce qu'il lui faut. »

Je regardai le Christian Science Sentinel qui était sur mes genoux et pensai: « C'est cela qu'il lui faut. » Mais il ne me paraissait pas sage de descendre du car et de présenter la Science Chrétienne à la fillette à ce moment-là. Au lieu de cela, je me mis à méditer sur les vérités de la Science Chrétienne que je venais de lire. Je pensai à ce qu'est l'être réel de l'homme en tant qu'enfant de Dieu. Je ne dis pas mentalement: « Penny, tu es l'enfant de Dieu, non troublée par des conditions matérielles. » Mais je maintins ce que je savais sur un plan universel.

De ma place je ne pus m'empêcher de voir que Penny refusait tous les médicaments qu'on lui offrait. Et bientôt elle fut assez calme pour reprendre sa place devant moi. Comme elle s'asseyait, je lui dis: « Penny, tu verras, tout ira bien. » Et il en fut ainsi.

Ce même jour dans l'après-midi, après des heures de route en pleine chaleur, il fallut nous arrêter par suite d'une crevaison dans un lieu absolument désert. Notre accompagnateur nous assura que le chauffeur pouvait changer le pneu, mais que cela prendrait trois quarts d'heure. Nous sortîmes du car à la recherche dans la campagne d'un endroit pour nous reposer. Et bientôt l'un des passagers découvrit une pompe — démonstration du genre de la multiplication des pains et des poissons — et beaucoup de passagers burent avidement cette eau fraîche.

Soudain un homme de l'endroit parut et, voyant tout ce monde qui buvait l'eau, il en fut très agité. Il ne parlait pas anglais et nous ne parlions pas le tchèque, mais bientôt il réussit à nous faire comprendre que l'eau que nous avions bue était polluée. Il y eut immédiatement une grande consternation dans le groupe. Et toutes sortes de prédictions désastreuses furent émises.

Je quittai le groupe et m'éloignai seule dans la campagne. Il n'était pas question de se demander si l'on pouvait ou non donner un traitement en Science Chrétienne à chaque personne ayant bu de cette eau. Je ne savais même pas qui en avait bu. Mais c'était l'occasion de faire face à la croyance à une circonstance adverse et à l'infraction aux lois de la santé.

Je pensai tout d'abord à Jésus, qui dit à ses disciples au sujet des lois strictes des Hébreux concernant certains aliments considérés impurs: « Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme; mais ce qui sort de la bouche, c'est ce qui souille l'homme. » Matth. 15:11; Je savais que la seule chose qui importait alors était ce que j'acceptais dans ma conscience. Je savais qu'il n'y avait ni vie ni substance dans la matière. La matière n'a pas de réalité.

Dans la Leçon biblique dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne; de cette semaine-là, il y avait cette déclaration emphatique de Mrs. Eddy: « La Vérité n'est pas contaminée par l'erreur. » Science et Santé, p. 304. Je raisonnai sur le fait que l'être réel de l'homme — sur lequel j'avais réfléchi le matin — ne peut être contaminé par aucune fausse loi concernant la santé et l'harmonie. La leçon de la semaine contenait plusieurs références au sujet de la loi et du gouvernement, et il m'apparut très clairement que l'homme est gouverné seulement par les lois de Dieu, par l'opération du Principe divin. Il n'y a pas d'autre législateur et il n'y a pas de lois décrétant la destruction de l'homme.

Après quelques instants passés à établir fermement ces vérités dans ma conscience, je rejoignis le groupe. Nous pûmes remonter dans notre car et fûmes bientôt rendus à destination. Or, dans un voyage de ce genre, chacun est au courant de l'état de santé des uns et des autres, et je peux affirmer nettement que personne ne souffrit d'avoir bu de cette eau. La dénégation de la suggestion qu'une loi de l'hygiène avait été violée servit à protéger tous ceux qui voyageaient avec moi.

Nous sommes chrétiens. Nous sommes Scientistes Chrétiens. Nous sommes de bons Samaritains. Nous apportons une pensée curative partout où il y a un besoin. La sagesse et l'amour nous diront quand elle peut être personnellement dirigée et quand elle ne peut pas l'être.

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