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Arrêter l'usage de la torture dans le monde

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1977


A mesure que les faits spirituels concernant Dieu et Sa totalité commenceront à poindre dans la conscience humaine, les ténèbres des faux concepts matériels se dissiperont. L'illumination spirituelle agit comme un baume qui guérit les souffrances causées par les croyances mondiales erronées. L'usage de la torture est l'affirmation mortelle criante et arrogante que Dieu, dans Sa bonté infinie, permet que l'homme soit maintenu sans pitié dans l'étau du mal. La protection qu'offrent les lois et les règlements, les protestations indignées, privées ou officielles, et les efforts des organisations humanitaires ont été incapables d'arrêter l'usage de la torture.

Son utilité comme instrument pour infliger une punition ou obtenir des renseignements voudrait puiser sa force dans les concepts humains de cruauté, de peur et de souffrance. La Science Chrétienne nous donne des armes inégalables pour triompher de cette pratique méprisable. Elle nous permet de commencer à extirper et à détruire les éléments fondamentaux sur lesquels la torture se fonde pour revendiquer son pouvoir. Une juste compréhension de Dieu, de Son Christ et de l'homme est l'espoir le plus solide qu'ait le monde pour supprimer l'usage d'un traitement cruel et contre nature. Ceux qui trouvent que l'usage de la torture est une pratique répugnante peuvent souhaiter contribuer à sa disparition, mais ils ont peut-être l'impression que leurs faibles efforts seraient suivis de peu d'effets. Toutefois, la prière scientifique, profondément ancrée dans un amour fervent pour Dieu et pour l'homme, peut avoir un effet spécifique et puissant.

Il est des hommes, qui, en ce moment même, seraient abondamment bénis si nous nous tournions vers Dieu dans un esprit de prière et si nous discernions fidèlement Sa totalité. Affirmer avec intelligence et gratitude les faits spirituels de l'être et nier avec force et compréhension les prétentions du mal constituent inévitablement un facteur de guérison. Vous pouvez répondre maintenant à ce besoin spécial de guérison — au moment même où vous lisez ces lignes — en sachant que Dieu est Amour.

Dieu, l'Amour, est tout-puissant et toujours présent. En réalité, chaque événement est connu et ressenti dans la conscience de l'Amour. Les actes dépourvus de bonté et de compassion sont dépourvus de réalité fondamentale. C'est seulement dans le royaume de la croyance mortelle ignorante qu'ils s'épanouissent puis dépérissent. La douce et tendre présence de l'Amour élève et soutient sans faillir, elle maintient et bénit toute sa création, y compris l'homme. Parce que Dieu prend soin de Son idée précieuse et la chérit, l'homme ne peut jamais manquer d'amour intelligent pour son prochain ou devenir insensible, dur et impitoyable.

L'amour extirpe le mensonge selon lequel l'homme peut être victime de sévices. Il veille sur l'homme. Il garantit son bien-être à chaque instant de son existence. L'homme agit en complet accord avec la tendresse qui découle de la vraie conscience. L'homme fait preuve de sollicitude et lui-même bénéficie de sollicitude. Sa dignité et sa respectabilité individuelles sont soutenues par l'Amour divin. Il est suprêmement apprécié par Dieu et Lui est indispensable. Dieu glorifie Sa création, bénissant chacune de ses pensées et de ses actions. Chacune des facettes de notre vie est fermement englobée dans l'Amour et protégée par son omnipotence.

La création de l'Amour n'est jamais menacée, jamais provoquée, jamais soumise à l'inconnu, parce que l'Amour est omniprésent, le seul pouvoir. La continuité de sa bonté est ininterrompue. L'intrépidité et la confiance absolue de l'homme sont entièrement soutenues par la sollicitude toujours présente de l'Amour. L'Amour est conscient de la sécurité de ses idées. L'homme, en tant qu'expression, l'est tout autant.

Selon la Science Chrétienne, la chair et les nerfs ne sont pas substance. Ils n'ont pas le pouvoir de communiquer des messages de douleur à l'homme. La vraie substance vient de l'Amour, dont les messages angéliques de bonté sont ressentis dans la conscience. L'homme perçoit la totalité de Dieu. Il ressent la sollicitude tendre et complète de l'Amour. Il est caché dans le domaine de l'Amour et répond uniquement et pleinement à sa douce influence. Le Christ, la manifestation divine de Dieu, dissipe l'angoisse et la douleur. La victime peut être libérée de l'emprisonnement, de la solitude et de l'intimidation grâce à l'influence salvatrice du Christ. Le Christ est à ses côtés, il lui révèle la liberté, la confiance, un sens spirituel de protection.

Tout récemment, mon attention fut attirée de façon très explicite par l'obligation qui nous incombe de recourir à de tels faits spirituels. Je ressentis une douleur qui semblait, même au point de vue humain, tout à fait inutile. Il me vint à l'idée que des comptes rendus récents concernant l'usage de la torture avaient provoqué un réflexe d'indignation de ma part plutôt qu'une réaction susceptible d'apporter la guérison. Je me mis à méditer et à apprécier quelques-unes des vérités spirituelles mentionnées ci-dessus, et sur-le-champ la douleur disparut. Se désintéresser des problèmes de notre monde ou s'en indigner peut constituer une invitation à en souffrir. A mesure que nous nous élevons individuellement par la prière au-dessus des concepts mondiaux erronés, nous sommes bénis de même que nos semblables.

Tout au long de l'histoire, des hommes bons ou méchants ont parfois été victimes de sévices. Bien que nombre de personnages bibliques, pleins de piété, aient été épargnés, la Bible nous apprend que « d'autres furent livrés aux tourments » Hébr. 11:35;. Peut-être que l'exemple le plus connu de cruauté — et de victoire remporté sur elle — est, sans doute, la crucifixion de Christ Jésus. Mrs. Eddy écrit: « La torture physique n'offre qu'une faible illustration des angoisses de celui sur lequel tombe le poids écrasant du monde des sens dans son effort pour anéantir la destinée divine d'une carrière. » Non et Oui, p. 34.

En un sens l'usage de la torture, sous toutes ses formes, qu'elle soit infligée à un criminel ou à un homme juste, voudrait frapper au cœur même de la destinée humaine — atteindre son inévitable perfection. Mais nous pouvons découvrir qu'une telle destinée est, dès à présent, constamment à l'abri du danger, en sécurité sous la protection de l'Amour. L'homme est éternellement l'enfant de Dieu. Nous connaissons Dieu comme Père, protégeant de façon permanente; comme Mère, réconfortant sans relâche. Chacun de nous peut contribuer à faire prendre conscience au monde de l'Amour omnipotent et omniprésent et cette prise de conscience guérit.

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