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LA CONTINUITÉ DE LA BIBLE — PAUL, L'APOTRE MISSIONNAIRE

[Série d'articles destinés à montrer comment le Christ, la Vérité, fut progressivement révélé dans la Bible.]

Emprisonnement à Césarée et voyage à Rome

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1977


Paul envoya apparemment de Corinthe sa lettre aux Romains, environ en l'an 57 de l'ère chrétienne. Il se prépara ensuite pour son dernier voyage à Jérusalem. Le style du chapitre vingt des Actes laisse supposer que Luc accompagna Paul avec certains autres disciples.

Ayant appris que les juifs complotaient contre lui, Paul modifia le projet qu'il avait formé de voyager par mer à partir de Corinthe et il fit un long détour à pied par la Macédoine. Durant l'arrêt bien connu qu'il fit à Troas, Paul prêchait lorsque Eutychus tomba d'une fenêtre située au troisième étage et fut ramené tout aussitôt à la vie par l'apôtre. Paul séjourna aussi à Milet, où il rencontra les anciens de l'église d'Éphèse. Il les engagea à suivre son propre exemple, les encourageant à être vigilants et à tendre une main secourable aux faibles — se rappelant « les paroles du Seigneur, qui a dit lui-même: Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir » (v. 35). Les anciens pleurèrent et embrassèrent l'apôtre, sachant qu'ils ne le reverraient peut-être plus jamais.

Paul avait hâte d'arriver à Jérusalem, bien qu'il eût été averti de l'hostilité des juifs de cette ville à son égard. Apparemment, des rumeurs avaient circulé selon lesquelles il persuadait les juifs de désobéir à la loi hébraïque, alors qu'il n'en était rien. Il insistait au contraire sur le fait que la lumière du christianisme apportait une nouvelle perspective à la loi. Face à cette sombre expectative, il avait dit aux anciens d'Éphèse: « Je ne fais pour moi-même aucun cas de ma vie, comme si elle m'était précieuse » (v. 24).

A son arrivée à Jérusalem, Paul reçut un accueil chaleureux des disciples, et il rencontra Jacques, frère du Seigneur, et divers anciens de l'église. Eux aussi l'avertirent des risques d'un séjour à Jérusalem. Les anciens conçurent un plan pour que Paul démontrât ses bonnes dispositions à l'égard du judaïsme: il subirait la purification rituelle dans le temple. Néanmoins, cette action se révéla inopérante. Ses adversaires dirent qu'il condamnait la loi et sa propre nation, et qu'il souillait le temple en y introduisant des Grecs. Bien que non fondées, ces accusations provoquèrent une hostilité ouverte parmi le peuple, qui se saisit de l'apôtre. Heureusement, le tribun de la cohorte romaine de Jérusalem, nommé Claude Lysias (voir 23:26) et ses soldats sauvèrent Paul avant qu'on ne le tuât. (Voir 21: 17–32.)

Lysias permit à l'apôtre de s'adresser au peuple. « En langue hébraïque » (c'est-à-dire probablement en araméen), Paul parla de son héritage juif, et aussi de la mission divine qu'il avait reçue d'être apôtre pour les païens. Cependant, la foule devint si menaçante que Lysias le fit rapidement entrer dans la forteresse. Les Romains eux-mêmes auraient donné le fouet à l'apôtre, pour apprendre la raison du tumulte qui régnait, s'il n'avait déclaré qu'il était citoyen romain — qualité qui exemptait un homme d'un tel traitement. (Voir 21: 37–22: 29.)

Le lendemain, Paul fut entendu devant la cour supérieure juive du sanhédrin et molesté. Mais peu après, alors qu'il était toujours en prison, il reçut une vision réconfortante: de même qu'il avait témoigné de sa foi à Jérusalem, il aurait la possibilité de prêcher l'évangile à Rome (voir 23:11).

Cette vision le rassura au bon moment car, le lendemain, plus de quarante de ses ennemis firent le serment de tuer l'apôtre. Son neveu eut vent du complot et avertit Lysias, qui ne pouvait guère se permettre de voir un citoyen romain assassiné alors qu'il avait été confié à sa garde. Le tribun rassembla une escorte armée qui accompagna Paul pendant la nuit jusqu'à Césarée, où il devait être jugé par le gouverneur Félix (voir v. 12–24).

C'est ainsi que commença une série d'événements qui conduisirent l'apôtre devant diverses hautes autorités romaines. D'abord, devant le gouverneur, il fut accusé par le souverain sacrificateur Ananias et par un plaideur professionnel nommé Tertulle, d'avoir excité « des divisions parmi tous les Juifs du monde », d'avoir agi comme chef de la secte des Nazaréens et d'avoir tenté de profaner le temple. Félix fut impressionné par la réponse de Paul, bien que l'apôtre reconnût qu'il adorait selon « la voie que [les juifs] appellent une secte ». (Le terme grec traduit ici par « secte » signifie « hérésie »). Plus tard, Félix, avec sa femme juive Drusille, questionna Paul au sujet de la foi chrétienne. Le langage direct de l'apôtre sur la justice, la tempérance et le jugement à venir firent toutefois trembler Félix et, de nouveau, Paul fut ramené en prison. (Voir chap. 24.)

Bien plus tard, Paul comparut devant le nouveau gouverneur, Porcius Festus et, une fois encore, il affronta « de nombreuses et graves accusations » portées contre lui (voir 25:7). Plutôt que d'envisager la perspective d'être jugé devant le sanhédrin, Paul exerça son droit de citoyen romain d'en appeler directement à l'empereur, à Rome — espérant ainsi avoir quelque chance d'être jugé impartialement.

Finalement, avant d'être envoyé à Rome, Paul fut amené devant le roi Agrippa en personne (lui-même juif) et sa femme, la reine Bérénice, durant leur visite à Césarée. Ayant entendu Paul se justifier, Festus pensa qu'il était fou. Mais le roi fut favorablement impressionné, à tel point même qu'il dit: « Tu vas bientôt me persuader de devenir chrétien ! » (26:28).

Enfin vers l'an 60, Paul s'embarqua pour Rome, ayant été remis au centenier Julius. Il était accompagné par Aristarque, un Macédonien, et peut-être par Luc lui-même, car Luc écrit le chapitre vingt-sept comme s'il prenait part aux événements décrits. La navigation devint dangereuse aux approches de la côte méridionale de Crète, « car l'époque même du jeûne était déjà passée » (v. 9) — autrement dit l'équinoxe d'automne, suivi d'ordinaire par des vents violents.

Comme la tempête continuait, Paul encouragea les marins désemparés — relatant qu'il lui avait été révélé que leur vie serait épargnée. Cela se vérifia dans le célèbre naufrage qui s'ensuivit près de la côte de Malte. Les habitants de cette île reçurent les réfugiés naufragés, deux cent soixante-seize en tout, qui avaient gagné la côte sains et saufs. (Le terme « barbare » qui désigne les insulaires signifie simplement qu'ils n'étaient pas Grecs.) Ce fut à Malte que Paul, au grand étonnement des spectateurs, secoua dans le feu une vipère attachée à sa main, sans ressentir aucun mal. Et puis, il fut reçu par le premier citoyen de l'île, Publius, dont il guérit le père, ainsi que de nombreux autres malades. (Voir 28:1–9.)

Trois mois après, les hommes et les prisonniers de Julius s'embarquèrent sur un navire d'Alexandrie en partance pour l'Italie; après plusieurs escales, ils descendirent à Pouzzoles, où les chrétiens réservèrent un accueil chaleureux à l'apôtre. Un certain nombre de chrétiens vinrent aussi de Rome à sa rencontre. Ainsi s'accomplissait le désir que Paul nourrissait depuis longtemps de rendre visite aux chrétiens de Rome (voir Rom. 1:13 et Actes 19:21).

L'appel de l'apôtre à César, c'est-à-dire à l'empereur régnant, aurait été adressé à Néron. L'administration de Néron était tout à fait respectable au début. Toutefois, à l'époque de l'arrivée de Paul, l'empereur avait instauré le règne de la terreur; aussi n'était-il pas certain que Paul fût jugé avec clémence.

Les accusateurs juifs de Paul n'étaient apparemment pas pressés. Deux années s'écoulèrent avant que son appel fût reçu. Cependant, sa captivité offrait des compensations, car on lui permettait de vivre dans une maison qu'il avait louée et de recevoir tous ceux qui venaient le voir. Ainsi l'apôtre réussit à poursuivre son ministère, « prêchant le royaume de Dieu et enseignant ce qui concerne le Seigneur Jésus-Christ, en toute liberté et sans obstacle » (28:31).

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