Il y a quelques années j'ai vu un panneau publicitaire pour des peintures exposées dans une galerie. Il proclamait: « L'original est éternel. » Je pensai: « Comme c'est vrai ! » Je ne songeais cependant pas aux tableaux mais plutôt à la création originale de Dieu, d'après ce que j'en avais lu dans le premier chapitre de la Genèse.
Dans ce chapitre de la Bible, j'avais fait connaissance avec la création de l'homme à l'image et à la ressemblance de Dieu, l'expression de la Vie éternelle. Je pensai à ce qu'écrit Mrs. Eddy: « La Vie est le Principe divin, l'Entendement, l'Ame, l'Esprit. La Vie est sans commencement et sans fin. L'éternité, non le temps, exprime la pensée de la Vie, et le temps ne fait pas partie de l'éternité. » Science et Santé, p. 468;
Lorsque nous comprenons l'homme comme étant le reflet de Dieu, nous pouvons nous identifier à la Vie éternelle et ainsi commencer à nous rendre compte que c'est là la seule vie réelle que nous ayons jamais connue et que nous connaîtrons jamais. Il est essentiel de comprendre que l'homme existe à jamais en Dieu, la Vie, à travers toute l'éternité.
Quand Christ Jésus descendit de la montagne des oliviers, il entra dans le temple et prêcha: « En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort. » Les Juifs mirent en doute cette déclaration et lui demandèrent s'il se croyait plus grand qu'Abraham, qu'ils appelaient leur père. C'est alors que Jésus émit une de ses déclarations les plus absolues: « Avant qu'Abraham fût, je suis. » Jean 8:51, 58; L'homme réel est toujours uni à la Vie éternelle.
L'entendement mortel, ou rêve de la vie matérielle, nous induit à croire que notre origine est dans la matière et que nous sommes soumis à la naissance et à la mort propres aux humains, et aussi aux caprices et revirements sévissant entre ces deux événements. Pourtant une existence aussi limitative ne saurait être inhérente à la liberté et à la maîtrise promises à l'homme dans la Bible.
L'homme ne naît ni ne meurt. Il ne fait qu'un avec l'Esprit, Dieu, aussi manifeste-t-il sans cesse la Vie dans toute sa plénitude. A mesure que nous apprenons à reconnaître notre statut spirituel, nous défaisons nos liens.
J'ai eu l'occasion de me libérer de la sujétion résultant de la piqûre d'une guêpe. Un jour où j'étais très occupé, je fus piqué à la jambe pendant que je faisais ma valise pour partir en voyage. Je n'y prêtai guère attention et continuai mes préparatifs.
A la fin du trajet en avion, je m'aperçus que la jambe avait beaucoup enflé, et elle me faisait mal. En peu de temps cet état était devenu grave, si bien que la marche m'était devenue impossible. Je demandai de l'aide à un praticien de la Science Chrétienne, qui me fit observer que ma vie pure et parfaite en Dieu existait depuis toujours, et qu'avant de pouvoir m'atteindre le mensonge de la douleur devrait pénétrer dans l'infinité de Dieu. Il s'ensuivit une rapide prise de conscience que l'Entendement divin et son reflet sont inséparables, et que cette coexistence ne prend jamais fin.
La continuité spirituelle de mon être m'apparut très nettement. La connaissance de l'existence éternelle de l'homme en tant qu'idée glorieuse de Dieu anéantit tout à fait la croyance à un corps malade. L'enflure disparut, et je me trouvai libéré.
Mrs. Eddy écrit: « La Science de la création, si manifeste dans la naissance de Jésus, lui inspira ses paroles les plus sages et les moins comprises, et fut la base de ses merveilleuses démonstrations. » Science et Santé, p. 539; Jésus tirait son pouvoir de guérir du royaume de l'Esprit. Il voyait la véritable création, l'idée infinie qui inclut tellement plus que ne peut le concevoir la pensée matérielle limitée. Mrs. Eddy dit: « La connaissance inébranlable et vraie qu'avait l'humble Nazaréen de la préexistence, ainsi que de la nature et de l'inséparabilité de Dieu et de l'homme, le rendit puissant. » Miscellaneous Writings, p. 189;
Quand nous acceptons notre identité comme étant le reflet immédiat et continu de l'Être suprême, nous sommes conscients de la présence du Christ qui est un soutien. Dans la mesure où nous exprimons des qualités semblables à la nature du Christ comme la patience, la tendresse, le pardon, l'indulgence et l'obéissance, nous progressons. Pratiquées avec persévérance, ces qualités révèlent les énergies spirituelles qui nous donnent une impulsion pour aller de l'avant de concert avec l'action réelle — le déroulement illimité du bien.
La mise en application de la loi de Dieu, ou pratique de la Science Chrétienne, dans les plus infimes détails de notre vie, révèle notre relation éternelle avec notre Père-Mère Dieu, et le résultat est l'établissement de l'harmonie. Reconnaissant quelle est la véritable source de notre être, nous pouvons dire avec Jésus: « Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût. » Jean 17:5.