L'esprit-Christ a toujours été humble, doux et dénué de cérémonies dans sa fonction de guérison. Les évangiles nous disent que parfois, tandis qu'il les guérissait, Christ Jésus touchait les malades. Les récits indiquent toutefois que, quand il le faisait, cet acte n'était pas rituel ou forcé comme s'il était essentiel à la guérison, ou comme si le contact physique complétait un circuit par lequel quelque influence thérapeutique pouvait se manifester.
Jésus guérit par l'amour et en appliquant sa compréhension de la perfection de l'univers de Dieu et de l'homme à toute situation se présentant à lui. Sa méthode était spirituelle, elle ne dépendait pas de remèdes matériels, d'arguments mentaux mortels ou d'un système ritualiste. Quand un lépreux lui demanda de l'aider, le Maître n'hésita pas à le toucher en disant: « Sois pur. » Matth. 8:3; Quand il ressuscita d'entre les morts la fille de Jaïrus, il lui prit affectueusement la main et dit: « Enfant, lève-toi. » Luc 8:54; Mais il guérit beaucoup d'autres personnes sans contact physique et sans le secours de la main. Son approche humaine n'était en aucune façon stéréotypée ou ritualiste. Ses paroles et ses mouvements variaient d'un cas à l'autre suivant les circonstances. C'est assurément à la lumière de sa propre pratique que nous devons interpréter ses dernières paroles à ses disciples au sujet des signes qui suivraient ceux qui auraient cru: « Ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris. » Marc 16:18;
Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé: « Le christianisme tel que Jésus l'enseignait n'était pas un credo, ni un système de cérémonies, ni une dispensation spéciale d'un Jéhovah ritualiste; mais c'était la démonstration de l'Amour divin qui chasse l'erreur et guérit les malades, non pas simplement au nom du Christ, la Vérité, mais par la démonstration de la Vérité, comme cela est nécessairement dans les cycles de la lumière divine. » Science et Santé, p. 135;
La guérison par la Science Chrétienne est accomplie aujourd'hui de la même façon que Jésus l'enseigna. Elle est produite par la destruction du mal mentalement sur la base que Dieu, le bien, la Vérité et l'Amour divins, est Tout. Cette purification de la pensée peut avoir lieu n'importe où et en tout temps. La guérison dans la Science n'implique pas l'imposition rituelle des mains ou quelque autre acte cérémoniel, et aucun service spécial pour la promouvoir n'est tenu dans l'Église du Christ, Scientiste. La guérison survient partout où l'esprit-Christ est exprimé et toutes les fois qu'il l'est — dans les églises ou en dehors d'elles, pendant les services du dimanche et les réunions du mercredi soir ou en n'importe quelle occasion pendant la semaine.
La guérison chrétienne implique un changement de la pensée mortelle, suivi par un changement dans les objectivations de l'entendement mortel, le corps humain et l'existence humaine. L'être véritable est spirituel et entièrement bon, créé par l'Entendement parfait, éternellement maintenu à la ressemblance de l'unique Principe divin, l'Amour. La maladie et la discordance sont de fausses images n'existant qu'en croyance, et elles sont détruites en reconnaissant en pensée et en acte la présence de l'identité spirituelle parfaite de l'homme réel créé par Dieu.
Ce changement de pensée de la matière à l'Esprit, de la croyance au mal à la compréhension de la totalité de Dieu, du bien, a lieu tranquillement dans le cœur. Il implique que l'individu rejette le mensonge de la vie dans la matière et la suggestion qu'il devrait s'identifier avec les traits de caractère négatifs. Elle exige qu'il ne reconnaisse au lieu de cela que la présence de l'harmonie et qu'il exprime les qualités de Dieu, qui seules constituent l'être véritable. Les rites et les cérémonies ne peuvent pas se substituer à la correction de la pensée. Naaman, le grand chef de guerre de l'Ancien Testament, apprit cette leçon du prophète Élisée plusieurs siècles avant le ministère de Jésus.
Naaman était le chef de l'armée syrienne, fier de son pays et habitué à être reconnu comme un bon soldat. Quand il arriva sur son char à la maison d'Élisée pour être guéri de la lèpre, il était pourvu de la meilleure lettre de créance — une lettre écrite par son propre roi au roi d'Israël. Mais le prophète lui envoya simplement un message lui indiquant qu'il devait se laver dans les eaux du Jourdain. Naaman se mit en colère. « Voici, dit-il, je me disais: Il sortira vers moi, il se présentera lui-même, il invoquera le nom de l'Éternel, son Dieu, il agitera sa main sur la place et guérira le lépreux. » II Rois 5:11.
Une telle cérémonie aurait pu être impressionnante, mais n'aurait pas amené une guérison à la manière de Dieu. La guérison divine atteint la racine du problème, quel qu'il soit. Elle établit la conscience et le témoignage spirituels au lieu des pensées et des traits mortels qui semblent avoir produit la discordance visible. L'histoire de Naaman, ainsi qu'elle est relatée dans la Bible, implique que le mal, manifesté sous forme de lèpre, ne pouvait être détruit que par l'humble reconnaissance de la toute-puissance de Dieu. Quand cet homme humainement grand abandonna sa suffisance et son orgueil national, il fut guéri.
Aujourd'hui, le pouvoir guérisseur de Dieu se manifeste par les mêmes moyens non spectaculaires qu'aux temps bibliques. Sans cérémonie ou extase charismatique, la Science Chrétienne va à la racine de la maladie — les pensées qui semblent la produire — et elle les détruit. Il est vrai que la demande instante qui nous est faite d'abandonner le péché et la fausse croyance et d'adopter à la place la compréhension de la perfection de l'homme à l'image divine — perfection donnée par Dieu — peut souvent sembler rigoureuse. Mais les Écritures nous encouragent. Certainement, celui qui est humblement réceptif au toucher guérisseur du Christ sera guéri maintenant comme d'autres le furent dans les siècles passés.