« C’est bien moi ! » disent certains. « Tout simplement paresseux. » « Je ne peux rien faire correctement. »
Nous avons tendance à personnaliser nos erreurs. Nous nous les attachons. Nous y pensons comme étant notre propriété, comme faisant partie de notre véritable caractère. La Science Chrétienne enseigne que tous les problèmes humains proviennent de croyances erronées concernant Dieu et l’homme. Mais même après avoir appris cette vérité fondamentale en Science Chrétienne, nous continuons souvent de penser à « ma » fausse croyance et à « mon » erreur de pensée.
Mais nous apprenons aussi qu’il nous faut dépersonnaliser les pensées fausses. Afin de guérir et d’être guéris, il nous est nécessaire de comprendre que l’homme n’est pas un mortel mais l’image et la ressemblance de Dieu, le bien, le reflet de l’unique Entendement parfait. L’homme réel n’est jamais touché ou souillé par les fausses croyances. Toutefois cette vérité doit être prouvée par degrés dans l’existence humaine. Le champ de bataille est la conscience humaine.
Nous trouvons une solution à nos problèmes dans la mesure où cette conscience abandonne les fausses croyances étrangères pour adopter les idées spirituelles véritables et naturelles. L’existence s’améliore régulièrement jusqu’à ce que la mort soit surmontée. L’ascension de Jésus prouva aux mortels que ce processus de spiritualisation peut prendre longtemps et demander beaucoup de travail à la fois avant et après ce qu’on appelle la mort. Mais cela doit être fait parce que c’est la seule façon d’accomplir le dessein de la vie elle-même qui est d’exprimer Dieu complètement.
Dans cette lutte quotidienne, il est extrêmement important de dépersonnaliser les erreurs ou croyances mortelles. Quelques déplaisantes qu’elles soient, nous pouvons hésiter à les rejeter quand nous pensons qu’elles sont « nôtres » ou font partie inhérente de notre caractère. Personne ne veut détruire ne serait-ce qu’une partie de lui-même. Mais quand nous voyons les fausses croyances comme n’étant pas du tout « à nous », mais comme des suggestions mensongères qui sont étrangères et anormales quant à notre pensée et à notre caractère véritables d’enfant de Dieu, il est plus facile de nous séparer de ces fausses croyances. Nous les voyons comme la confusion venant du diable et nous désirons ardemment en débarrasser la conscience humaine.
Si nous voyons pourquoi et comment les mauvaises croyances semblent opérer, il est plus facile de les dépersonnaliser. Voici ce qui arrive. Le Christ, ou la Vérité, l’idée divine qui vient à la chair, est naturellement présent à un certain point dans la conscience de tout individu sur terre. Des pensées sages et saintes, ou anges, sont toujours avec nous, révélant que l’homme est l’image et la ressemblance parfaites de Dieu contrecarrant et détruisant l’erreur ou les croyances que la vie, la substance et l’intelligence sont dans la matière.
Mais il semble que l’état spirituel de la pensée provoque l’attaque. Pas à cause de nous personnellement, mais parce que c’est l’instinct animal de l’erreur d’attaquer et d’essayer de tuer le Christ innocent et pur afin de perpétuer son propre moi impur. Mrs. Eddy nous dit dans Science et Santé: « Le serpent est perpétuellement sur les talons de l’harmonie. » Science et Santé, p. 564; Le magnétisme animal, ou croyance agressive à la vie dans la matière, essaie de paralyser ou de neutraliser le Christ éternel, la Vérité. La méthode du mal est la suggestion, c’est-à-dire, l’introduction dans la conscience humaine, de pensées fausses et mensongères murmurées, souvent silencieusement.
Si nous ne sommes pas alertes, nous sommes susceptibles d’être influencés par de mauvaises suggestions. En fait, toute difficulté humaine — la maladie, les discordes dans la famille, à l’église ou dans les affaires, aussi bien que l’apathie, la mauvaise humeur, la crainte, le manque de sagesse, la mort elle-même — résulte de l’incapacité de venir à bout du magnétisme animal.
Bien sûr, nous sommes toujours responsables de ce que nous pensons et, par conséquent, de la façon dont nous vivons. Nous ne pouvons pas blâmer les autres parce que nous n’avons pas été suffisamment alertes pour surmonter l’erreur. Mais dans chaque cas ces problèmes proviennent des tentatives impersonnelles de l’entendement charnel (comme l’appelle saint Paul) de détrôner et de détruire le Christ tendre et pur qui est toujours présent dans la conscience humaine.
On peut toujours répondre efficacement aux suggestions mensongères; elles trouvent leur antidote complet dans la loi de l’Amour. Jésus nous a indiqué comment appliquer cette loi. Il dit: « Ce que je vous dis, je le dis à tous: Veillez. » Marc 13:37; Mais à travers les siècles, le genre humain a été, en croyance, sensible au magnétisme animal. La Science Chrétienne, découverte par Mrs. Eddy, explique pleinement les enseignements de Christ Jésus — comment efficacement être en éveil à l’égard du mal et s’en protéger.
Réellement, c’est simple. Cela signifie ouvrir ou soumettre notre pensée encore davantage aux anges, aux pensées saintes. Les anges disent la vérité. Ils disent que Dieu est bon et que Dieu est Tout. Si Dieu, l’Amour, l’Entendement, est Tout-en-tout, qui sont les mauvaises suggestions, où sont-elles et que sont-elles ? Elles ne sont évidemment personne ni rien, et ne se trouvent nulle part.
Ce genre de logique rend furieux l’entendement charnel. Ce n’est pas surprenant ! Elle expose la tromperie fondamentale de l’entendement charnel, la suggestion qu’il est réel.
Mais la sainte logique, semblable à celle d’un enfant, satisfait profondément notre besoin de la nature intuitive du Christ. Et elle nous protège complètement des erreurs subtiles en annihilant la suggestion totalement fausse et contre nature qu’elles sont réelles. C’est avec sagesse que Mrs. Eddy nous donne cette assurance: « Revêtu de la panoplie de l’Amour, vous êtes à l’abri de la haine humaine. » Science et Santé, p. 571; Elle déclare aussi, catégoriquement: « Les bonnes pensées sont une armure impénétrable; revêtus de cette armure vous êtes entièrement à l’abri des attaques de l’erreur quelle qu’en soit la nature. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 210.
En cédant humblement au Christ, nous en arrivons à accepter l’état naturel de l’homme comme le pur et beau reflet de Dieu. Alors nous nous éveillons pour voir que le mal est dépourvu d’attrait. Ensuite nous le voyons comme n’étant pas naturel pour l’homme — comme une suggestion impersonnelle, mensongère, pas du tout réellement « nos » pensées. Finalement nous le voyons comme n’étant rien. Et le voilà parti.
