Il se peut que la personne que vous avez fréquentée ait rompu avec vous et que vous vous sentiez solitaire et meurtri. Il se peut que vous ayez déménagé dans une nouvelle ville et que vous n'y ayez pas trouvé un groupe de jeunes auprès desquels vous vous sentiez à l'aise.
Votre existence et le monde où vous vivez font un et ce monde est le résultat de vos pensées et de vos actes. Les problèmes semblent souvent provenir de circonstances extérieures, mais les craintes, les doutes, les réactions irritées constituant le réel problème sont dans votre propre pensée. Et c'est là, dans la conscience, qu'il faut en triompher et que se situe l'enrichissement spirituel.
La solution commence toujours lorsque l'on s'éveille au fait que l'on n'est pas simplement une personne isolée ou gouvernée par le hasard, mais plutôt un être spirituel, créé par Dieu et armé par l'Amour divin. La Science Chrétienne montre que Dieu est votre Vie, votre Entendement, votre être même et votre existence. En tant que Son image et Sa ressemblance, vous reflétez déjà tout ce qui est spirituel et bon. Votre conscience individuelle est une expression de la perfection et de la plénitude de Dieu.
Chaque problème que nous affrontons est un mensonge au sujet de cette totalité divine. C'est une croyance que nous sommes séparés de Dieu et que santé, amis, emploi, éducation ou quoi que ce soit d'autre nous font défaut. C'est l'illusion que le bien vient de l'extérieur et qu'il va être ajouté à notre expérience.
Le remède consiste à raisonner d'un point de vue spirituel — à reconnaître qu'en qualité de Dieu nous reflétons déjà Sa plénitude. Parce que l'Amour divin est omniprésent, la bonté de Dieu est présente là même où nous sommes, en notre conscience même. Parce que Dieu est Tout-en-tout, le mal ne réside nulle part, il ni pouvoir d'agir, ni substance ni réalité. Un entendement susceptible de croire au mal n'existe pas, car chacun de nous reflète l'Entendement qui est Un et Tout. « Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité. » Col. 2:10;
Lorsque nous réalisons que tout le bien que nous pourrons jamais avoir est déjà inhérent en nous, ne dépendant jamais ni de quelqu'un, ni de quelque chose qui viendrait s'ajouter à notre vie, nous parvenons à un contrôle croissant sur notre vie quotidienne. Nous comprenons plus clairement qu'il n'y a rien d'extérieur à la totalité de Dieu et à la réflexion de cette totalité. En fait, il n'y a rien soit « là-bas » destiné à être craint ou souhaité. Il n'y a que 1' « ici même » de notre conscience créée par Dieu — le royaume des cieux en nous-mêmes.
En résumé, voici ce que tout cela revient à dire: Dieu nous a donné Ses pensées et par réflexion la capacité de les utiliser. La pénurie, élément constituant de tout problème, est comme un signal qui avertit que nous ne mettons pas en pratique ces capacités dérivées de Dieu. La pénurie nous incite à travailler pour obtenir humainement ce que nous avons déjà et sommes déjà en Vérité. Et, dans les affaires humaines, notre véritable nécessité consiste toujours à manifester aux autres ce que nous désirons éprouver.
Peut-être souhaitez-vous ardemment être aimé profondément et tendrement par quelqu'un. Mais réfléchissez ! L'Amour divin n'est-il pas déjà là où vous êtes ? Dieu ne vous aime-t-Il pas maintenant même, plus tendrement, avec plus de sollicitude, plus profondément qu'aucun être humain pourrait jamais le faire ? Vous vivez dans la présence de l'Amour. Votre conscience est une expression de l'Amour divin. Il vous appartient d'exprimer cet Amour à chacun.
Peut-on ressentir l'amour sans l'exprimer ? L'amour d'autrui peut-il vraiment vous toucher à moins que l'amour en votre conscience y réponde ? Penser uniquement en termes personnels à quelqu'un qui prendrait soin de vous, qui vous protègerait, vous aiderait et vous aimerait, c'est regarder par l'autre bout de la lunette: l'amour que vous cherchez semble lointain, hors d'atteinte. L'amour qui satisfait nos plus profondes aspirations ne prend pas, il donne. Ce n'est pas simplement une affection qui pénètre notre cœur, mais bien le rayonnement de notre propre affection. Au lieu de dire: « Pourquoi n'y a-t-il personne qui m'aime ? » chacun de nous doit se demander: « Comment puis-je exprimer plus d'amour ? »
Exprimer signifie démontrer visiblement, montrer, manifester. Exprimer, c'est aussi définir, non seulement par des mots, mais par des actions. L'amour que vous manifestez, aide autrui à comprendre plus clairement ce qu'est l'Amour divin. Et parce que vous êtes une expression unique et originale de Dieu, vous exprimez Ses qualités à votre propre manière. Cela signifie que vous pouvez vivre votre propre définition spéciale de l'Amour. Plus que tout autre, Christ Jésus a vécu cela. Mrs. Eddy dit de lui: « Grâce à la plénitude de sa pure affection, il définit l'Amour. » Science et Santé, p. 54;
Avant de pouvoir définir l'Amour dans nos relations avec autrui, nous devons le définir pour nous-mêmes. Mrs. Eddy écrit: « En tant que Scientistes Chrétiens vous cherchez à définir Dieu dans votre propre conscience par la connaissance et l'application de la nature et des possibilités pratiques de l'Amour divin. » Message to The Mother Church for 1901, p. 1;
« L'application... des possibilités pratiques » exige de ressentir profondément l'amour et de persister dans l'amour, non seulement lorsque c'est facile, sans effort, mais encore lorsque c'est difficile et impopulaire aussi. Cela signifie trouver une certaine joie à aimer, sans s'inquiéter de savoir si l'on est aimé en retour. L'amour pour Dieu et pour Son idée, l'homme, doit devenir le pouvoir motivant et guidant toutes nos actions.
Il y a une profonde satisfaction à exprimer des qualités afférentes à l'Amour, telles que la patience, la tendresse, la douceur, la gentillesse, la bonté. Ces qualités nous aident à comprendre et à manifester notre véritable être spirituel. Les qualités aimantes que nous manifestons ajustent les circonstances humaines. Nous savons alors ce qu'il faut faire, où chercher, et que dire. Elles nous apportent le réel contentement avant même qu'un changement matériel soit visible.
« Mais, direz-vous, et la personne que je désire tant connaître ? » En fait, il ne s'agit jamais de quelqu'un (ni de foyer, d'éducation ou d'argent). Ce que nous devons trouver, c'est la plénitude qui est nôtre en tant qu'enfant de Dieu et ensuite vivre pour aider et aimer les autres. Les qualítés de l'Amour sont irrésistibles. Lorsque nous les manifestons, elles attirent vers nous ceux qui ont besoin de ce que nous avons à donner.
Une de mes jeunes amies désirait se marier. Dans sa petite ville, les perspectives matrimoniales étaient minces. Elle savait que les justes fréquentations n'étaient pas seulement une affaire de relations sociales, mais bien plutôt d'affinités en fait de valeurs et d'idéaux. Elle dressa une liste des qualités spirituelles qu'elle désirait que son mari manifeste plus particulièrement. Il y en avait soixante-quinze. Prenant au jour le jour une de ces qualités, elle s'efforça sérieusement d'exprimer elle-même les qualités qu'elle souhaitait trouver chez son futur compagnon. Tout d'abord, la situation ne changea pas, mais elle gagna un sentiment de contentement et de plénitude.
Un peu plus tard dans l'année, par une disposition spéciale de la législation, un nouveau greffier fut désigné au palais de justice situé près de son bureau. Ce jeune homme partageait le sens des valeurs et d'idéal qu'elle entretenait; il manifestait beaucoup des qualités qu'elle-même s'était efforcée d'exprimer consciemment. Et tout cela les conduisit à un heureux mariage.
Reflétant Dieu, Ses enfants sont également doués, également bénis. Les craintes, frustrations, soucis, haines, ressentiments, à l'origine de nos malheurs, sont mentaux et sont donc sous notre contrôle. Il n'existe guère de magie extérieure, de hasard, de drogue, ni de localité ou de personne particulières susceptibles d'annihiler ces caractéristiques négatives et de nous conférer ensuite le bonheur ainsi qu'une vie riche de sens ! C'est à nous-mêmes qu'il incombe de déraciner ces illusions en les remplaçant par des faits spirituels; nos aspirations, comme aussi nos luttes, sont des signes indiquant qu'il est nécessaire que nous nous mettions à l'œuvre.
Un cantique tiré de l'Hymnaire de la Science Chrétienne dit ceci:
Par Ton amour, je puis aimer,
Et Ta vérité m'éclaire.Hymnaire, n° 85.
Parce que vous êtes Son reflet, vous pouvez dire: « Ma véritable conscience est une expression d'Amour, de force, de pouvoir, d'intelligence », et puis aller de l'avant et démontrer ce grand fait dans votre propre expérience. Le bien que vous cherchez vous appartient déjà, il suffit que vous le manifestiez.
