Alors que j'étais un jeune garçon, une exposition nationale fut l'occasion d'un de mes premiers contacts avec les merveilles de l'ère technologique d'aujourd'hui.
Les éléments représentatifs de l'avenir y étaient présentés à l'état de projets. La télévision et les transports aériens à grande échelle étaient évoqués et les garçons que nous étions discutaient même des possibilités qu'avait l'homme d'aller sur la lune. Cela, toutefois, était tellement éloigné de mon existence que je n'y repensai guère, une fois passée l'excitation de la journée. Évidemment, je ne soupçonnai même pas les aspects négatifs — pollution, surpopulation et menace de guerre atomique — que la technologie apporterait avec elle. L'âge de la technologie a amené des réalisations remarquables, mais aussi des problèmes totalement nouveaux. Les hommes doivent faire face à des difficultés qu'ils n'ont encore jamais rencontrées.
Il est nécessaire que nous comprenions l'époque dans laquelle nous vivons. « Les puissances du mal si répandues et si manifestes aujourd'hui, écrit Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce., se montrent dans le matérialisme et le sensualisme de l'époque, luttant contre l'ère spirituelle qui avance. » Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 65 ;
Comment Christ Jésus triompha-t-il du matérialisme grossier qu'il rencontra ? Par le pouvoir du Christ, par sa compréhension profonde de Dieu et de l'homme.
Lorsqu'une importante chute de neige a paralysé une ville, tous les efforts humains mis en œuvre pour faire disparaître la neige ne peuvent jamais être aussi efficaces ni leur résultat aussi complet, qu'un jour ou deux d'un soleil radieux. Le faîte des toits, les ruelles et les encoignures cachées sont bientôt touchés par la chaleur du soleil. Le Christ, ou la vraie idée de Dieu, pénètre la pensée matérialiste bien plus complètement que le soleil ne fait fondre la neige. Le pouvoir du Christ dissout la rigidité mortelle, les subtilités du mal, la froide indifférence et les amoncellements de pensées mortelles. Ce pouvoir élimine ce qui fait obstacle au bien et rend au corps son état normal. Grâce au Christ, nous avons les ressources et l'énergie spirituelles qui triomphent du matérialisme en nous et dans nos églises.
Christ Jésus traitait l'entendement charnel du point de vue de l'omniprésence et du pouvoir de l'Esprit — d'un point de vue spirituel — nous donnant ainsi le fondement sur lequel nous appuyer tant pour effectuer des guérisons que pour triompher du matérialisme. Et le fait que la création est spirituelle est aussi le fondement de la compréhension que Mrs. Eddy avait de Dieu en tant qu'Esprit. Elle dit dans Science et Santé: « L'Esprit est la seule substance et la seule conscience reconnues par la Science divine. » ibid., p. 278;
Nous n'avons pas à craindre que l'homme — l'expression de Dieu — n'ait plus la domination, et nous n'avons pas non plus à craindre que les progrès technologiques doivent entraver l'Église du Christ, Scientiste. Les vérités éternelles ne changent pas; mais les attitudes et les conditions humaines se transforment et c'est à nous de les comprendre et de prendre les mesures qui s'imposent à leur égard, tout comme au sujet des arguments du matérialisme qui voudraient gêner notre mission de guérison et anéantir notre inspiration et notre confiance en Dieu.
Cependant, le progrès matériel ne devrait pas automatiquement être considéré comme l'adversaire de la croissance spirituelle. Le monde est devenu plus petit du fait de l'amélioration des moyens de communication et de transport. Nous commençons à prendre davantage conscience des besoins de l'humanité et à y répondre plus efficacement.
Mais si les succès matériels ne devaient etre que la conséquence d'un égoïsme agressif — ou même de la cruauté — alors cette atmosphère morale polluée ferait obstacle à notre mission de guérison. Une église pourrait pâtir du fait que ses membres seraient tellement absorbés par des activités matérielles que la raison d'être de l'église — savoir, démontrer la Science de l'être — serait menacée.
Ce qui fortifie les personnes et les églises, c'est la conviction que la Science Chrétienne — telles que notre Leader, Mrs. Eddy, l'a présentée — lorsqu'elle est vécue et aimée avec ferveur, répond à tous les besoins humains. Mais il faut voir que cette Science ouvre toute grande la porte aux faits spirituels curatifs, et non qu'elle permet un accès facile au succès purement matériel ou personnel. La Science Chrétienne est la révélation qui met le royaume des cieux lui-même à la portée de l'humanité.
On ne peut être un membre actif et efficace d'une église et vivre d'une façon purement matérialiste. Il est impératif que nous discernions le développement de l'idée parfaite de l'Entendement, l'Église, et que nous fassions de cela la base de notre vie et de notre activité dans l'église. Nous borner à étudier la lettre de la Science est insuffisant.
Le matérialisme n'a pas de place dans la réalité divine, car le matérialisme ne peut pas être produit par l'Amour illimité, le Principe divin infaillible, l'intelligence et le bien infinis. Le mal, l'opposé supposé du bien, est inséparable de la croyance à la réalité de la matière, l'opposé supposé de l'Esprit.
Plus nous reconnaissons le gouvernement du Principe divin qui ne tolère dans sa création ni la matière ni le mal, plus s'accroissent dans notre existence quotidienne notre sens de liberté et notre expansivité. Notre vie témoigne de ces qualités que l'apôtre Paul appelle les fruits de l'Esprit — qualités telles que l'amour, la joie, la paix, la patience, l'humilité, la foi et la bonté. Elles éliminent la croyance que la matière et le mal peuvent de quelque façon que ce soit déterminer ou gouverner notre existence. Seul l'Esprit gouverne l'homme, sa manifestation, et détermine sa conscience et son action.
Le Christ est l'apparition de la Vérité à l'humanité dans tous les âges. Jésus connaissait et vivait les faits de l'être spirituel. Sa carrière humaine avait pour dessein de témoigner du fait que la vie est en l'Esprit et de l'Esprit. Cela lui donna le droit d'être appelé Christ Jésus. Le fait que Mrs. Eddy était capable de guérir autrui, par l'application de sa compréhension de la réalité spirituelle, lui montra qu'il était opportun de donner du Christ une définition scientifique plus large: le Christ impersonnel, la Vérité, qui sauve et guérit dans tous les âges. Elle vit que cette Vérité curative avait atteint sa gloire suprême dans la Science du Christ.
Dans Science et Santé, Mrs. Eddy affirme: « La Vérité est révélée. Il n'y a qu'à la mettre en pratique. » ibid., p. 174; Rien ne peut être ajouté aux faits que Dieu, l'Esprit, est Tout-en-tout, que le mal et la matière n'ont aucune place dans la réalité divine, et que ces vérités spirituelles peuvent être prouvées par la transformation de l'existence humaine actuelle.
Une des évidences frappantes d'aujourd'hui, c'est que la matière ne peut sauver l'humanité. Aucune prétendue substance ou théorie matérielle ne peut affranchir l'humanité de ses maux. L'exigence de l'heure, c'est de spiritualiser notre pensée. Dans la mesure où notre pensée est gouvernée par l'Entendement — et de ce fait éclairée et spiritualisée — nous voyons le monde réel, qui a toujours été présent, et nous sommes en voie de triompher du matérialisme. Le Psalmiste a écrit, parlant de Dieu et de l'homme: « Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains, tu as tout mis sous ses pieds. » Ps. 8:7. Nous pouvons prouver cela aujourd'hui par le Christ.
