Le Psalmiste chantait: « Comme une biche soupire après des courants d’eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu ! » Ps. 42:2; Dieu est l’Ame, et l’Ame est l’Entendement divin. Si nous faisons réellement confiance à l’Ame pour la satisfaction de nos aspirations véritables, nous ne nous tournons plus vers la matière ou le corps matériel pour trouver satisfaction et soutien. Seule, l’Ame exprime la vérité de notre être. L’Ame est la conscience divine que l’homme reflète. C’est là notre seule conscience réelle de notre identité ou existence.
C’est le sens spirituel de l’homme, accordé par Dieu et exprimant Dieu en tant qu’Ame, qui soutient la compréhension maintenant l’homme en unité consciente avec Dieu. Le sens spirituel nous rend capables de comprendre Dieu, de percevoir la réalité spirituelle, de demeurer consciemment dans le royaume des cieux et de prouver dans notre existence humaine la vérité du fait que ce que la conscience connaît, la conscience en fait l’expérience. Le fait spirituel entretenu dans la conscience en tant que réalité détermine notre existence. Dans la mesure où nous maintenons progressivement la conscience du bien sur la base que l’harmonie seule est réelle et présente, nous gagnons la capacité de chasser le mal de notre existence.
L’homme est le reflet de Dieu. Il est toujours conscient de la réalité spirituelle. Émanant de l’Entendement en tant qu’idée infinie de cet Entendement, il connaît Dieu comme son unique Entendement. Il n’a pas de conscience séparée de Dieu. Les modes mortels de la pensée étiquetés imperfection, discordance, maladie et limitation sont des illusions et on devrait les traiter comme telles. Dans la mesure où nous refusons de donner vie aux états erronés de pensée et où nous leur dénions même une tentative d’acceptation, ils disparaissent. Sans une conscience pour les entretenir, les soutenir et les accepter, ils n’ont ni vie ni être.
Mrs. Eddy écrit: « L’éternel Entendement infaillible dit à tout ce qui lui est dissemblable: “Certainement tu mourras ;” et ailleurs l’Écriture dit que la poussière retourne dans la poussière. La non-intelligence retombe dans sa propre irréalité. » Science et Santé, p. 277; Nous pouvons toujours améliorer nos conceptions en exprimant les qualités dérivées de Dieu, et ainsi nous transformons notre allégeance à la matière et à la croyance mortelle en allégeance à l’Entendement divin et à ses idées — à la conscience de la réalité.
Si la maladie prétend prendre pied dans notre conscience, apportant avec elle la crainte, la douleur et la souffrance, le moyen scientifique de chasser ce désordre est de maintenir avec persistance la réalité spirituelle, en comprenant la présence constante de Dieu et de Sa création parfaite. Un état d’esprit paisible et sans crainte, résultant du fait de demeurer consciemment dans l’Esprit, n’est pas un hôte propice aux désordres humains. La présence toujours active de Dieu est rendue manifeste, non par une mentalité troublée, mais par la conscience de l’harmonie. La maladie est guérie par le sens du bien qui dérive de l’Entendement infini.
La Science Chrétienne nous met à même de maintenir la pensée au-dessus des erreurs des sens, de garder la conscience alignée sur l’Entendement divin de l’homme. La maladie, le péché et la mort ne sont pas dans l’Entendement divin. Ces fausses conceptions mortelles ne peuvent apparaître à la conscience qui émane de l’Entendement divin. Il en est de même du découragement, du sentiment d’impuissance, de la solitude, de l’affaiblissement. Ils ne sont pas dans l’Entendement, et l’Entendement est tout ce en quoi peuvent exister toutes choses. L’Entendement est infini, Touten-tout, la seule cause suprême de toute existence. Sans l’Entendement, rien n’existe. Toute la création paie le tribut à l’Entendement comme étant, pour toujours, sa cause continue. Mrs. Eddy explique: « L’Entendement est le grand créateur, et il ne peut y avoir de pouvoir sauf celui qui dérive de l’Entendement. Si l’Entendement était le premier chronologiquement, s’il est le premier potentiellement, et s’il doit être le premier éternellement, alors accordez à l’Entendement la gloire, l’honneur, la domination et la puissance dus éternellement à son saint nom. » ibid., p. 143;
La vérité contenue dans ces mots est confirmée par la vision de Jean dans l’Apocalypse. La conscience de Jean était illuminée par la lumière du Christ, la Vérité, toujours présent, et c’est ainsi qu’il put prévoir l’avènement de cette compréhension spirituelle dans la Science Chrétienne faisant allusion à la totalité de Dieu et à l’harmonie de toute la création. Cette conscience spirituelle que la Science divine explique comme étant la conscience du Christ, l’idée véritable de Dieu, adore à jamais Dieu dans la beauté de la sainteté. Nous lisons: « Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées. » Apoc. 4:11;
Comme il est réconfortant et rassurant de se rendre compte que Dieu est tout ce qui existe. Au prophète est venu ce message: « A qui me comparerez-vous, pour que je lui ressemble ? dit le Saint. Levez vos yeux en haut, et regardez ! Qui a créé ces choses ? Qui fait marcher en ordre leur armée ? Il les appelle toutes par leur nom; par son grand pouvoir et par sa force puissante, il n’en est pas une qui fasse défaut. » Ésaïe 40:25, 26; Dieu est l’Ame, l’Entendement, l’Esprit, l’intelligence infinis, le sublime créateur. Il renferme toutes les idées par lesquelles Il S’exprime, chaque manifestation de Lui-même. Collectivement, les idées de Dieu constituent l’univers qu’Il crée. Leur éternelle existence dérive de Dieu qui les conçoit et les préserve.
Dieu est l’unique Entendement; Il est conscient seulement de Lui-même et de Son univers d’idées divines, et l’homme, étant Son image et Sa ressemblance, possède cette conscience purement spirituelle sans effort et sans empêchement. De Dieu, l’homme reçoit sa vie, et par l’homme, Dieu Se manifeste. C’est notre consciente réflexion de Dieu, l’Entendement infini, qui constitue l’identité et la substance véritables de chacun de nous.
Toujours conscient de la divinité de son origine et de son éternelle coexistence avec son Père, le Principe divin, Christ Jésus dit: « Moi et le Père nous sommes un. » Jean 10:30. De cette compréhension de l’unicité ou unité de l’homme avec Dieu, Jésus retirait pouvoir spirituel, sécurité et humilité. Reconnaissant son unité avec la Vie et l’Amour, il agissait sous la loi de Dieu avec une force constamment renouvelée, revêtu de la beauté et de l’éclat rayonnant des qualités spirituelles. Même en présence de la violente opposition et de la haine mortelle de ses ennemis, le Maître ne perdit jamais de vue la conscience de la réalité telle qu’elle est manifestée dans la relation indestructible entre le Père et le Fils, le Principe divin et son idée.
Grâce à la Science, nous pouvons suivre l’exemple de notre Maître et démontrer notre filialité avec Dieu. Nous avons l’autorité divine pour rejeter comme irréelles les suggestions agressives de l’entendement mortel qui voudrait nous séparer de Dieu. Nous pouvons nous connaître en tant qu’expression de Dieu, Sa ressemblance spirituelle, protégés par la loi qui nous unit à l’Entendement divin. Nous pouvons toujours rejeter la conscience matérielle qui semble être nôtre, mais qui n’est qu’un substitut mensonger du moi qui reflète Dieu. La manifestation de la conscience divine, qui constitue le corps réel de chacun de nous dans son identité véritable, est éternelle dans l’Entendement. Elle est inviolée, le reflet radieux de l’Ame.