Dieu ordonne la santé pour chacun de nous, et Son décret est irréversible. Éternellement, Dieu, la Vérité, déclare que vous comme moi, en notre être véritable, nous sommes Ses représentants bien-aimés, créés pour manifester Sa perfection, y compris Sa santé, ou harmonie.
Ce fait divin, révélé en Science Chrétienne, montre que nous n'avons pas à espérer en quelque action libératrice future de la part de Dieu en vue de la guérison de nos maux humains. Dès maintenant notre santé est réellement un fait établi. Lorsque nous comprenons dans un esprit de prière ce que Dieu, l'Esprit, a déjà établi en notre faveur, Sa loi spirituelle de santé est démontrée en termes humains par la guérison.
L'imposteur qu'est la matière, la contrefaçon de l'Esprit, est ramené à ses justes proportions par cette conception révolutionnaire de la guérison. La matière n'est plus considérée comme une substance discordante en soi, qui a, pour ainsi dire, échappé au contrôle divin, mais comme une fantasmagorie néfaste, une croyance acceptée à tort. Ainsi, l'illusion de vivre dans un corps physique perd de sa vraisemblance. Alors on peut s'apercevoir qu'en réalité la matière n'a pas plus le pouvoir de nuire, que l'ombre déformée d'un homme que projettent de nuit sur la brume les phares d'une voiture.
La Science Chrétienne explique avec logique que l'Esprit parfait crée nécessairement un homme et un univers toujours parfaits, harmonieux, spirituels. Un créateur immortel ne peut pas fabriquer des mortels; une cause éternelle ne saurait avoir un effet temporel; l'Ame divine, infinie et parfaite, est dans l'impossibilité de s'exprimer à travers des corps finis, malades, ou en voie de dégénérescence.
Mrs. Eddy n'a pas admis comme réelle l'expérience matérielle, discordante ou limitée; elle n'a pas essayé de faire cadrer en théologie l'existence d'un créateur infini, l'Esprit, avec un univers matériel. Au contraire, elle a vu que la totalité et la bonté de Dieu, révélées progressivement tout au long de l'Ancien Testament et au plus haut degré en Christ Jésus, constituent la norme selon laquelle la validité de la matière doit être évaluée.
Elle écrit: « Il n'y a rien dans l'Esprit dont puisse être créée la matière, car, comme le déclare la Bible, sans le Logos, Eon ou Parole de Dieu, "rien de ce qui a été fait n'a été fait." » Science et Santé, p. 335; Et dans le même ouvrage elle déclare: « L'Esprit est lumière, et la contradiction de l'Esprit, c'est la matière, les ténèbres, et les ténèbres obscurcissent la lumière. Le sens matériel n'est rien autre qu'une supposition de l'absence de l'Esprit. » ibid., p. 504;
Cette merveilleuse « nouvelle » que notre conception humaine de la matière n'est « qu'une supposition de l'absence de l'Esprit » et que d'autre part, l'idée parfaite de l'Entendement divin qu'est chacun de nous constitue dès maintenant et à jamais, la réalité de notre identité, apporte l'assurance que nous pouvons être guéris de nos maux lorsque nous appliquons sans restriction les règles scientifiques de la guérison-Entendement. C'est aussi l'assurance que, pas à pas, nous pouvons nous transformer moralement et spirituellement, jusqu'au point ultime où notre perfection totale doit apparaître.
Il est clair qu'il n'y a pas de différence essentielle entre la guérison spirituelle d'une maladie ou d'une situation discordante, et l'élimination du péché par le Christ, la Vérité. Dans les deux cas notre compréhension de la Vérité chasse l'erreur; notre attachement au fait spirituel chasse le fantasme mortel; notre réceptivité aux bonnes nouvelles divines discrédite le mensonge du sens matériel.
En reconnaissant que la possibilité d'être guéri physiquement et mentalement est garantie par cette même loi divine qui décrète la rédemption finale du monde entier, on accède tout de suite à une conception plus vaste de l'être qui est facteur de santé et qui est à l'œuvre pour racheter l'humanité de la matière et du mal. Ceux qui s'étaient attachés étroitement à rechercher leur harmonie personnelle en viennent alors, dans une aspiration élargie, à désirer que leur guérison puisse s'accomplir dans le cadre de la guérison du monde lui-même, que leur régénération puisse s'accomplir davantage en profondeur, dans le cadre de la régénération dont le monde a si désespérément besoin.
Cette progression au-delà des besoins individuels jusqu'à prendre conscience des besoins de la collectivité, en accord avec le modèle donné par la Prière du Seigneur, aide ceux qui ont à surmonter l'égoïsme à se laisser pénétrer par le pouvoir guérisseur de l'amour. Et cette façon de voir tend à les libérer non seulement de leur égoïsme personnel, mais aussi de l'égoïsme collectif. En priant pour l'humanité entière, en identifiant leur besoin individuel au besoin mondial, ils deviennent les canaux par lesquels le monde est béni, en promouvant à l'échelle mondiale un climat spirituel de pensée qui encourage les hommes à donner le meilleur d'eux-mêmes. Et les canaux par lesquels Dieu bénit sont bien entendu invariablement bénis eux-mêmes.
Comprendre que la volonté de Dieu est toujours que nous ayons la santé et le bien- être, et que seule l'illusion du mal et de la matière s'interpose entre nous et la réalisation que nous sommes Ses enfants sains et harmonieux, cela stimule notre espoir de guérison. Christ Jésus a déclaré: « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais. » Jean 14:12. Jésus a certainement voulu nous dire que l'esprit du Christ, la Vérité, exprimé par ses fidèles disciples, guérirait non seulement aussi complètement, mais aussi vite, que lorsqu'il guérissait par lui-même.
Une fois comprise, la bonté de Dieu est immédiatement démontrable. Aucun intervalle de temps n'est nécessaire entre le fait d'avoir saisi un aspect de la Vérité, et sa preuve extérieure sous forme de guérison sur le plan humain. Le temps, cette contrefaçon de l'éternité, ne joue aucun rôle dans le traitement métaphysique par la prière. On ne devrait jamais attendre la guérison dans l'inaction. On doit y travailler tout en l'attendant, et une partie de ce travail consiste à se débarrasser de la croyance funeste qu'entre les bénédictions de Dieu et l'humanité s'interposent les dates d'un calendrier ou le tic-tac d'une pendule.
Nous avons le droit d'être en bonne santé dès maintenant, dès lors que ce que nous voulons, c'est la santé totale, la vraie santé, la santé de l'homme tout entier — y compris la rectitude, ou être d'accord avec Dieu. Il est tout à fait contraire à la volonté de Dieu et à ce qu'il a prévu pour nous, d'accepter un processus en temps limité pour guérir.
Le fait est que nous sommes complètement sous la garde d'un Père-Mère aimant, éternellement voué à nous voir comme des idées spirituelles individuelles personnifiant Sa santé divine. Ainsi, selon notre identité réelle, dans la sphère de la conscience spirituelle où vous et moi vivons en réalité, la santé nous est assurée par la vérité éternelle, à savoir que Dieu est sain et dispense constamment avec amour la santé à Sa création.
Nous n'avons donc jamais à acquérir la santé. Ce qu'il nous faut, c'est savoir que nous la possédons déjà. Plus vite et plus complètement nous acquerrons cette connaissance et abandonnerons toutes les fausses conceptions matérialistes que nous pouvons avoir de la vie, plus rapide et plus complète sera notre guérison sur le plan humain — plus nous prouverons avec éclat, pour l'illumination et le réconfort du monde, qu'en Dieu nous trouvons l'assurance d'une santé vraie et permanente.
