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Je — Tu — Il — Elle

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1975


Dans nos pensées, nos conversations, nos prières, nous utilisons probablement plus souvent que n'importe quelle autre sorte de mots les pronoms personnels: je, tu, il, elle, nous, ils, (ou elles), sous leurs diverses formes. Si vous observez le nombre de fois que vous utilisez les pronoms personnels en pensant et en parlant, vous serez peut-être surpris par la place qu'ils occupent dans votre conscience. Nous nous en servons pour désigner notre identité ou celle de quelqu'un d'autre. Parce que la véritable identité est si importante pour celui qui essaie de penser avec une précision scientifique, il doit soigneusement veiller au sens qu'il accepte de donner aux pronoms personnels. Pour lui, ces mots doivent signifier rien de moins que l'identité entièrement spirituelle ou véritable de l'homme.

Un Scientiste Chrétien utilise les pronoms personnels de trois manières différentes. Il utilise tout d'abord le pronom « je » pour désigner son sens humain de personnalité et les autres pronoms pour indiquer d'autres personnalités humaines. Il dira par exemple: « Je vais faire des courses » et: « Tu peux venir avec moi. » « Je », « tu », « moi » se rapportent au sens mortel d'identité. Ainsi utilisés, les pronoms personnels n'ont pas de signification spirituelle. On les utilise pour identifier un concept humain.

Mais lorsque Mary Baker Eddy utilise dans la « Prière quotidienne » du Manuel de L'Église Mère le pronom « moi »: « Que le règne de la Vérité, de la Vie et de l'Amour divins soit établi en moi, et élimine de moi tout péché », Man., Art. VIII, Sect. 4; ce pronom se rapporte à un état de conscience humaine que nous appelons « moi », état de conscience dans lequel le sens matériel erroné du moi cède devant l'aube de l'être spirituel. C'est là un état transitoire de conscience qui désire mieux comprendre le fait spirituel déjà existant — le fait que Dieu règne en l'homme. Ainsi utilisé le pronom « moi » se rapporte à un sens d'identité qui inclut une mesure d'être spirituel et en désire davantage.

Le troisième emploi des pronoms personnels — emploi purement scientifique — sert à indiquer le seul vrai sens, le sens spirituel d'identité. Comme, par exemple, dans cet énoncé de Jean: « Nous sommes maintenant enfants de Dieu. » I Jean 3:2; Le mot « nous » ici ne se rapporte ni à une personne mortelle ni à un sens transitoire d'identité. Il se rapporte à l'identité qui est celle du fils de Dieu, immatérielle et semblable à Dieu. Il nous arrive souvent de prier à peu près comme ceci: « Je ne suis pas ce que la matière prétend que je suis. Je suis ce pour quoi Dieu, l'Esprit, me crée, et qu'Il sait que je suis, l'expression individuelle de Dieu. » Ici, on se sert du pronom « je » comme du pronom « nous » dans la citation biblique précédente de manière à indiquer l'identité qui est celle de l'enfant de Dieu, absolument en dehors du moi mortel.

On a tellement enseigné aux humains à accepter comme identité cette idée erronée du moi qui est le rejeton de l'entendement mortel, le seul mal, qu'ils n'abandonnent pas tout d'un coup cette méprise, même lorsqu'ils deviennent des étudiants de la Science de la Vie qu'enseignent Christ Jésus et la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce.. Cette transformation doit toutefois s'opérer; il est en effet impossible d'avancer dans la voie de la libération qu'impose l'esclavage de la matière et de la mortalité aussi longtemps que l'on accepte de penser que «je», «tu», «il», et «elle» signifient une personne mortelle.

Fréquemment, l'étudiant de la Science Chrétienne veut bien accepter les enseignements de la Bible et de la Science Chrétienne selon lesquels l'homme est la ressemblance de Dieu et en conséquence spirituel et parfait. Mais face aux suggestions agressives et persistantes du sens matériel, avançant certains arguments selon lesquels lui-même ou son frère est né de la chair, enchaîné par le péché, souffrant de maladie, objet de l'injustice ou sujet à la mort, il lui arrive parfois de s'abandonner à pareil faux témoignage. Il se verra alors essayant d'entretenir des idées contraires quant à son identité, l'une qui sera spirituelle et semblable à Dieu, tandis que l'autre sera matérielle, corporelle et absolument dissemblable à Dieu. Ce n'est que par la prière et par un grand sacrifice de soi qu'il comprendra mieux ce qu'est Dieu et l'homme qu'il a créé, la seule véritable identité, au point de savoir que «je», «tu», «il» et «elle» ne représentent en vérité que l'enfant de Dieu, pur, parfait et incorporel.

Si vous êtes en train de prier pour quelqu'un, peut-être la suggestion se présentera- t-elle à vous que cette personne, il ou elle, est un mortel ayant besoin d'être amélioré. Humainement parlant, cela peut sembler vrai. Mais dans la Science, le seul « il » ou « elle » est ce pour quoi l'unique cause crée l'homme, savoir la manifestation spirituelle et parfaite de Dieu. Rien d'inférieur à cela ne constitue l'identité de notre frère et si l'on veut l'aider au moyen de la Science Chrétienne, il ne faut rien accepter d'inférieur à cette identité. Mrs. Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, déclare: « La Science Chrétienne est absolue; elle n'est ni éloignée du point de perfection ni en voie de l'atteindre; elle est au point exact de perfection et c'est de là qu'elle doit être mise en pratique. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 242; Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy déclare sans ambiguïté au sujet de la seule base correcte à partir de laquelle on peut utiliser la Science Chrétienne: « La compréhension-Christ de l'être scientifique et de la guérison divine renferme un Principe parfait et une idée parfaite, — Dieu parfait et homme parfait, — comme base de la pensée et de la démonstration. » Science et Santé, p. 259;

Mais on ne parvient pas à cette compréhension-Christ de Dieu parfait et homme parfait simplement en la désirant ni par une déclaration verbale. On y parvient peu à peu et dans la mesure où l'on est disposé à nier la totalité de l'identité matérielle, son origine, son histoire, ses craintes et ses haines, ses péchés et ses plaisirs, sa volonté personnelle, son amour de soi et ses jouissances. Et l'on doit aussi vouloir découvrir, à l'aide du sens spirituel dont on est divinement doué, que rien n'existe ni n'a jamais existé sinon Dieu, le bien infini qui inclut, conditionne et gouverne toute forme identifiée de Vie en tant que Sa manifestation.

Un jour on demanda à une Scientiste Chrétienne d'aider un patient dans un hôpital psychiatrique. L'état de ce patient semblait s'aggraver considérablement. La Scientiste Chrétienne céda quelque peu à la tentation de croire qu’ « il » était une personnalité mortelle à l'esprit sérieusement déréglé. En conséquence, le travail qu'elle fit ne lui permit pas, tant s'en faut, de savoir ce que Jésus appelait «la vérité », Jean 8:32; dont il dit qu'elle affranchirait les hommes de tout ce qui n'est pas vrai aux yeux de Dieu.

L'étudiante de la Science Chrétienne se rendit compte alors qu'il lui fallait veiller à la manière dont elle employait les pronoms; il fallait qu'elle soit sûre, en pensant à « lui », de le voir non pas comme un mortel douloureusement affligé, mais comme l'expression individuelle, spirituelle et dans son bon sens, de l'Entendement divin, Dieu. Les résultats de cette façon de prier apparurent immédiatement. L'image négative que l'entendement mortel avait mise en avant céda et le patient put bientôt sortir de l'hôpital, manifestant un état normal de conscience. Voici simplement ce qui s'était passé: au lieu de consentir à travailler à partir de l'idée que son patient était un mortel affligé, la Scientiste Chrétienne avait compris qu'il fallait baser sa prière sur un Dieu parfait et Son homme parfait dès maintenant, ce qui est la seule vérité scientifique de l'être pour le temps et pour l'éternité.

Il arrive parfois qu'un Scientiste Chrétien pose la question suivante: « Mais si Dieu est éternellement infini et Tout, et si l'homme émane réellement de Dieu et vit réellement en Lui, comment en sommes-nous arrivés à cet état de mortalité ? » Que signifie donc le pronom personnel « nous » quand on demande: « Comment en sommes-nous arrivés à cet état de mortalité ? » C'est que, sans le savoir, le Scientiste Chrétien accepte comme sa propre identité aussi bien que celle de son frère ce que les sens matériels et l'entendement matériel déclarent être cette identité. Après quoi, s'appuyant sur un faux raisonnement de base quant à l'identité, la croyance erronée qu'il entretient demande alors: « Comment en sommes- “nous” arrivés “ici” », autrement dit, comment ce concept erroné est-il parvenu à figurer en tant qu'être identifié. Mais tout ce qui argumente en faveur de ce « nous », tout ce qui accepte cette argumentation et demande d'où elle provient, n'est autre chose qu'un sens mensonger de l'entendement dont le discours le force à se persuader qu'il a certaines identités dénommées « nous » et suite à quoi la curiosité le pousse à apprendre comment se sont fait jour ces formes de mensonge. A la question: « D'où provient un sens mensonger d'identité ? » il n'existe pas de réponse. Son origine est tout aussi fictive que sa cause mensongère, l'entendement mortel. L'effet d'une cause mensongère ne saurait être plus proche de la réalité que la cause elle-même.

Croissant en compréhension spirituelle l'étudiant de la Science Chrétienne comprend de mieux en mieux que parce que Dieu est Tout-en-tout, le mal avec ses prétentions d'identification sous diverses formes d'erreur animée, tels que mortels pécheurs, mortels malades, mortels querelleurs, mortels mourants, est aussi faux que l'erreur fondamentale. L'entendement mortel, l'unique mal, ne fait jamais rien d'autre que mentir car il ne connaît pas de vérité dont il pourrait parler. Mais la conscience humaine ne devient que peu à peu consciente de la fausseté totale de ses croyances mortelles, dans la mesure où l'idée-Christ, ou idée spirituelle de la Vie, l'homme réel, est de plus en plus acceptée et exprimée dans des vies plus pures et plus saintes. Le Maître, qui pour nous tous a défini le chemin du salut, a dit: « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » 14:6;

La Science Chrétienne enseigne que chacun est responsable de soi-même. En premier lieu, il est responsable de ce que les pronoms personnels signifient pour lui. En découvrant ce qu'est son moi, son ego, il découvre que dans la conscience dont Dieu l'a doté et qui constitue son unique identité, est inclus le véritable sens de toutes les autres identités — de chaque « tu », « il », « elle ». Grâce à l'Entendement divin, c'est naturellement que chacune de ces identités demeure constamment consciente de son unique et véritable moi et de même n'a aucun autre sens des autres identités que le sens que Dieu lui donne. C'est ce qui permit à Jésus de guérir instantanément, et c'est ce qui nous permettra, à vous et à moi, en progressant, de faire de même, car rien n'a jamais existé, rien n'existe à présent, en dehors de Dieu et de Ses idées. Nous tirons de Dieu l'aptitude à connaître ce fait éternel et à prouver ainsi la véracité de ce grand fait enseigné par Jésus: « Le royaume de Dieu est au-dedans de vous. » Luc 17:21 (version synodale). Et là, en dépit de tous les arguments mensongers contraires mis en avant par l'unique menteur, il n'existe d'autre identité d'autre « je », d'autre « tu », d'autre « vous », d'autre « il » ou « elle » — en dehors de celle que la seule cause crée spirituelle, parfaite et semblable à Dieu maintenant même.

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