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Pourquoi payer le praticien?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1975


Souvent un nouveau venu à la Science Chrétienne, et parfois, un moins nouveau, demandent: « Est-il juste de payer pour la prière ? » ou: « Et si le patient est trop pauvre pour payer ? »

De telles questions se présentent avec une force particulière dans les régions où les coutumes religieuses traditionnelles n'exigent qu'un rôle passif de la part de l'individu — où le travail religieux, prière comprise, est fait principalement par les ministres du culte entretenus par les fonds de l'église, de la chapelle ou du temple, ou par une imposition.

Des considérations à la fois spirituelles et pratiques entrent en jeu dans la réponse.

Un facteur de nature pratique se rapporte au genre d'église que nous avons en Science Chrétienne. L'Église du Christ, Scientiste, est formée entièrement de laïcs — il n'y a pas de prêtrise établie, pas de prêtrise de moines, de nonnes ou de clergé. Quelqu'un peut logiquement demander: Dans une telle église, n'est-il pas raisonnable pour celui qui guérit par la prière d'être payé par celui qui reçoit le bénéfice de la guérison, de même que le clergé d'autres confessions est lui-même soutenu économiquement par les institutions religieuses ou'il sert ?

Ceux qui recherchent l'aide d'un praticien de la Science Chrétienne s'attendent à ce que le praticien soit disponible à tout moment pour accorder une attention complète à leurs besoins. Ils présument avec juste raison que le praticien mettra toute autre chose de côté afin de prier profondément et avec ferveur, en communion avec Dieu, pour réaliser le pouvoir guérisseur de la Vérité. Mrs. Eddy fait remarquer qu'en de telles circonstances, il est nécessaire à présent que les praticiens fassent payer leurs services. Elle écrit: « Il ne faudrait pas leur demander, plus qu'à d'autres, de consacrer tout leur temps à l'œuvre de la Science Chrétienne sans recevoir en retour aucun salaire, laissant à la charité le soin de les nourrir, de les vêtir et de les loger. »

Après avoir souligné la consécration absolue de la pensée nécessaire au praticien pour guérir, et l'importance de servir Dieu d'abord, elle poursuit: « C'est pourquoi il leur faut maintenant demander pour leurs services un prix raisonnable, et ensuite gagner consciencieusement leur salaire, pratiquant strictement la Science Divine, et guérissant les malades. » Rudiments de la Science divine, p. 14 ;

Voici une autre considération d'ordre pratique: Supposez que quelqu'un soit aux prises avec une situation difficile, soit la détresse physique ou quelque autre difficulté, et qu'il demande à un praticien de s'occuper de l'affaire et de prier pour lui. En acceptant, le praticien prend une responsabilité. Bien que le praticien comprenne que le Christ, la Vérité — et non une personne — est le guérisseur, toutefois, la charge de prouver cela repose sur ses épaules. Est-ce que sa bonne volonté d'assumer une telle responsabilité ne mérite pas une compensation ?

En fait, répugner à payer un praticien, c'est habituellement manquer de logique. Si quelqu'un a une bicyclette qui ne fonctionne pas, il peut la porter chez un réparateur. S'il le fait, il s'attendra à payer au réparateur son temps et ses efforts. Si son corps ou ses affaires vont mal et qu'il aille chez un praticien pour y trouver la lumière spirituelle et la prière curative qui l'aideront, n'est-ce pas également logique qu'il donne une preuve tangible de sa reconnaissance du bien qu'il a reçu ?

Lorsque Jésus envoya ses disciples guérir et prêcher, il leur enjoignit de partir sans or ni argent, et sans sac pour le voyage. Il leur donna aussi les raisons de ces instructions. The New English Bible (la nouvelle Bible anglaise) traduit « car l'ouvrier mérite sa nourriture » par « le travailleur gagne sa subsistance ». Matth. 10:10;

Plus tard, nous dit Luc, il leur rappela cela, et obtint d'eux l'aveu qu'ils n'avaient manqué de rien. Alors, il dit à ceux qui avaient une bourse et un sac de les prendre avec eux. (Voir Luc 22:35, 36; et aussi la discussion par Mrs. Eddy de ce point dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 215:23.) Par ces moyens, Jésus fit ressortir la leçon que celui qui consacre sa vie aux œuvres de Dieu devrait avoir de quoi pourvoir suffisamment à ses dépenses. De tout cela, on peut aussi déduire que deux des facteurs fondamentaux impliqués dans une telle démonstration de ressources de la part d'un travailleur sont sa confiance en Dieu, et la gratitude qui lui est exprimée par ceux qui ont reçu les bienfaits.

Parfois, quelqu'un est convaincu qu'il n'a pas les moyens de payer. Cependant, Mrs. Eddy nous dit: « La Science Chrétienne démontre que le patient qui, pour être guéri, rétribue selon ses possibilités, est plus susceptible de se rétablir que celui qui s'abstient de donner une légère compensation pour sa santé. » Miscellaneous Writings, p. 300;

Il y a quelque temps, dans un pays où un grand nombre de gens sont extrêmement pauvres, un de mes amis insista sur le fait qu'il n'était guère possible pour ces gens de payer un praticien.

« Dites-moi, lui dis-je, beaucoup de ces personnes ont-elles les moyens de se procurer des postes de radio ? »

Il admit que bon nombre d'entre elles en avaient les moyens.

« Et ceux qui vont chez le médecin ? Ne s'attendent-ils pas à payer ? »

A nouveau, mon ami admit qu'ils s'y attendaient.

« Si donc le traitement de la Science Chrétienne a une valeur véritable, continuai-je, n'est-il pas juste, alors, que le patient le reconnaisse en payant “selon ses possibilités” ? »

Mon ami fut d'accord.

La déclaration de Mrs. Eddy, savoir que le patient qui paie est « plus susceptible de se rétablir », vous oriente vers une ligne nouvelle de pensée. Très souvent la réticence à payer est fondée sur un doute subtil mettant en question la valeur du traitement de la Science Chrétienne — ou même, sur une conviction cachée que le traitement n'a pas de valeur. Une telle condition mentale n'est pas favorable à la guérison.

Très souvent, ce doute profondément ancré, est ce qui a besoin d'être corrigé — dans la pensée du patient, et peut-être aussi, dans la pensée du praticien lui-même. Si le praticien a la conviction absolue et claire dans sa propre pensée que la Vérité guérit vraiment et que le traitement de la Science Chrétienne est efficace, son travail sera plus fructueux — et il constatera que ses patients répondent avec plus de gratitude.

D'autre part, si le praticien a un doute qui subsiste encore, cela peut provoquer chez le patient un doute analogue. Si le praticien voit son patient comme un mortel trop pauvre pour payer, n'est-il pas aussi susceptible de le voir trop malade pour guérir ou trop troublé pour réaliser sa domination et sa santé données par Dieu ?

De plus, si le patient pense de la même façon à son sujet, ou si, inconsciemment, il présume qu'il est douteux qu'un traitement de la Science Chrétienne puisse l'aider, il a déjà adopté une attitude négative à l'égard des résultats du traitement. Mrs. Eddy nous dit: « Votre influence pour le bien dépend du poids que vous mettez du bon côté de la balance. » Science et Santé, p. 192;

Il est juste et humanitaire que le praticien réduise ses honoraires dans les cas où il ne guérit pas le patient, ainsi que l'exige Mrs. Eddy dans le Manuel de L'Église Mère. Voir Manuel, Art. VIII, Sect. 22; Mais dans de telles circonstances, il est bon, à la fois pour le praticien et pour le patient, d'examiner à fond leur propre pensée du point de vue de la Vérité, et de s'assurer qu'ils détruisent tout doute non vaincu relativement au pouvoir qu'a la Vérité de détruire la discordance ici et maintenant, dans chaque cas.

Nous devrions aussi nous rappeler que la gratitude est une qualité de pensée qui guérit. La gratitude est la reconnaissance de la présence du bien, l'admission de la bonté de Dieu et de l'infinitude et du pouvoir de Sa divine bonté de nous aider. La gratitude est un état de la pensée qui ouvre la porte à la guérison. La guérison vient lorsque nous reconnaissons si complètement la présence de la perfection et du bien infinis que tout le reste s'évanouit de la pensée. La guérison vient lorsque nous admettons sans aucune réserve, consciente ou cachée, la perfection présente de Dieu et de l'homme à Son image.

Notre grand Maître, Christ Jésus, attira l'attention sur l'importance de la gratitude quand seulement un des dix lépreux qu'il avait guéris revint rendre grâces. Il demanda: « Les dix n'ont-ils pas été guéris ? Et les neuf autres, où sont-ils ? » Luc 17:17.

Si notre gratitude pour l'aide reçue par la Science Chrétienne est profondément ressentie, pure et débordante, Dieu nous montrera la manière d'exprimer cette gratitude d'une façon tangible.

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