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La spiritualisation de la pensée: un appel à l'action

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1975


Nous disons souvent: « Le temps est venu » en pensant à nos affaires personnelles ou aux affaires du monde qui tendent vers leur point de crise et vers leur solution. Mais le temps est vraiment venu de faire quoi ? Au milieu du tintamarre et de la confusion de la pensée mondiale, ces paroles de Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne
Christian Science: Prononcer 'kristienn 'saïennce., résonnent comme un coup de clairon: « Le temps est venu où une conception finie de l'infini et d'un corps matériel en tant que siège de l'Entendement devra faire place à un sens plus divin de l'intelligence et de ses manifestations, — à la meilleure compréhension que la Science donne de l'Être Suprême, ou Principe divin, et son idée. » Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 285 ; Voilà ce qui constitue un vigoureux appel à l'action C'est un défi vibrant qui s'adresse à l'humanité entière. Et à qui s'adresse-t-il ? A vous et à moi, ici même, aujourd'hui.

La Science Chrétienne transperce la « conception finie de l'infini » qu'a le monde, en révélant Dieu à travers les sept synonymes qui Le décrivent dans Sa totalité: Esprit, Entendement, Ame, Principe, Vie, Vérité, Amour Voir ibid., p. 115, 465, 587; — qui sont tous mentionnés ou indiqués dans la Bible. La nature incorporelle de Dieu est venue à Mrs. Eddy en tant que révélation pure. Dieu S'est révélé à elle en tant qu'Entendement, non en tant que personne humaine magnifiée avec un Entendement infini, mais en tant qu'Entendement même; non en tant qu'être physique glorifié ayant la Vie, mais la Vie même, l'Amour même, la Vérité même et ainsi de suite.

Des chrétiens, appartenant à un grand nombre de confessions différentes, s'adressent à Dieu en prière comme s'il était, en un certain sens, une personne corporelle ou humaine magnifiée. C'était avec un tel concept que Mrs. Eddy avait grandi et aimé ce Dieu. Mais quand elle obtint sa guérison physique grâce à la quête spirituelle profonde à laquelle elle s'était livrée, elle eut la révélation que Dieu est infiniment au-dessus de tout concept Le représentant comme corporel, humain — non pas distant et intangible, mais suprêmement réel et disponible.

Lorsque nous atteignons à l'idée spirituelle, incorporelle de Dieu, notre idée de l'homme s'élève. Nous commençons à comprendre que ce que nous aimons chez un autre, ce n'est pas l'aspect physique, car, même en apparence, la corporalité dépouillée de vie et d'entendement ne constitue plus notre ami, l'être que nous aimons. Ce qui nous rend plus chers ceux que nous aimons, c'est l'amour qu'ils manifestent, leur joie, leur force spirituelle, leur intégrité et leur sagesse. Ces qualités n'ont rien à voir avec la corporalité. Elles sont tout aussi présentes dans la pensée lorsque le corps n'est plus là qu'elles l'étaient auparavant; et quand nous voyons que ces qualités sont spirituelles, qu'elles ont leur origine en Dieu et non dans un individu, elles sont perpétuellement avec nous et se manifestent dans notre existence.

La nature incorporelle de Dieu Le rend toujours disponible, toujours agissant, toujours digne de confiance, elle fait toujours de Lui la seule présence divine, le seul pouvoir, la seule conscience. Nous commençons à voir qu'en Lui-même Il inclut toutes choses et que rien n'existe en dehors de Lui. C'est ce qui fait qu'Il est Tout-en-tout. Ce Dieu ne saurait avoir ni contour, ni forme finie ou corps, ni extérieur, ni opposé, ni limites ou frontière. Et ni nous-mêmes ni ceux que nous aimons ne pouvons jamais être en dehors de Lui ou séparés de Lui — non, pas un seul instant. C'est pourquoi Paul nous dit qu'en « lui nous avons la vie, le mouvement, et l'être ». Actes 17:28; La totalité de Dieu, Esprit, est le point de départ de tout raisonnement juste, car les conclusions qui s'appuient sur la matière sont faillibles, finies et mortelles.

Les synonymes définissant Dieu ne sont pas des abstractions dénuées de caractère pratique et sans rapport avec notre existence quotidienne. Ils nous montrent ce en quoi notre vie consiste réellement: chaque jour de notre existence humaine nous ressentons la vie et nous en faisons l'expérience; nous ressentons l'amour et le besoin d'amour; nous avons besoin de vérité, d'honnêteté, d'intégrité et de justice, de liberté, de pureté et de moralité; il nous faut faire preuve de courage et du désir de progresser; nous avons besoin d'intelligence. L'entendement humain s'en tient à un concept limité et changeant du bien. Cherchant le bien dans la matière, il le perd, tandis que tout bien a son origine en Dieu, en l'Esprit, et il est éternel. Le temps est véritablement venu de mettre en pratique la compréhension spirituelle que seule la Science du christianisme peut apporter.

Notre conception de Dieu ne saurait s'en tenir aux synonymes qui Le définissent. Il doit inclure l'idée qui L'exprime. L'Entendement sans idée est tout aussi impossible que l'idée sans Entendement. Ils constituent deux aspects distincts d'un tout intégral. Plus nous comprenons l'unité existant entre Dieu et Son idée et plus la Science Chrétienne revêt un caractère pratique dans notre vie quotidienne. Quand Mrs. Eddy comprit que Dieu était Entendement, elle comprit aussi qu'Il était le seul Ego, le grand Je Suis, que toute Sa création reflète. Mais alors, demanderons-nous, qu'est-ce que l'homme ? Il ne saurait être matériel et corporel, fini et mortel — ce ne pourrait pas être là l'image et la ressemblance de l'Entendement parfait; il doit être mental et spirituel, exprimant la nature et la substance de l'Entendement, Dieu, et non celles de la matière et de la mortalité. Qu'est-ce qui émane de l'Entendement ? C'est l'idée. L'idée est donc réelle et substantielle. Elle n'a pas besoin de se transformer en une substance étrangère, nommée matière, pour se manifester sous une forme tangible. Le concept que l'homme est idée, et non une entité physique, est révolutionnaire.

Le mot « idée » provient d'une racine grecque signifiant « voir ». L'image est aussi quelque chose que l'on voit, une représentation visible. Que voit donc l'Entendement, l'unique Ego qui inclut tout ? Que peut-il voir d'autre que sa propre expression infinie en tant qu'idée ? Et où voit-il cela ? En lui-même, car rien n'existe jamais en dehors de l'Entendement. Il est donc absolument impossible que l'homme, l'idée de Dieu, existe en dehors du royaume de l'Entendement infini, de l'Amour divin, la Vie sans fin et l'harmonie perpétuelle.

Pour le sens spirituel, l'idée est réelle et tangible et c'est là le seul sens réel qui soit. La croyance humaine dit que nous pouvons avoir l'idée de quelque chose, mais que pour être pratique et réelle, l'idée doit se transformer en matière. Il n'en va pas ainsi de l'Esprit. L'idée de l'Esprit est instantanément disponible, toujours distincte, individuelle, parfaite, éternelle. Elle ne peut être ni fragmentée, ni divisée, ni arrachée à sa source. L'idée est spirituelle et complète — le merveilleux concept que Dieu entretient de Sa propre intégralité. L'idée de Dieu — votre être véritable et le mien — est le concept ou manifestation que l'Entendement entretient de la beauté s'exprimant dans la forme, la couleur, la qualité et la quantité. Il se peut que nous l'entrevoyions dans l'aube radieuse, les lueurs du couchant, la majesté d'un paysage, quelque fleur merveilleuse, le chant d'un oiseau, l'intégralité de notre être.

La variété infinie de l'être est enveloppée de splendeur et de lumière par l'idée de Dieu, et l'homme spirituel est la représentation de cette gloire. Il n'est jamais appauvri, solitaire, amoindri, malade, pécheur ou effrayé. Il n'est jamais dans l'obscurité. Tout son être constitue ce que Dieu connaît de Lui-même; il ne lui manque rien. L'idée de Dieu est la manifestation immédiate de l'Entendement; elle n'a besoin pour naître ni de temps ni d'un certain déroulement.

Le Maître en a donné la preuve. Il a toujours eu tout ce qu'il lui fallait au moment voulu, que ce soit la santé pour les malades, les pains pour les multitudes, l'argent pour les impôts, la compassion pour le monde. L'Entendement qu'il manifestait, l'unique Entendement, n'entretient ni sensualité ni condamnation, pénurie ou délai. Cet Entendement n'est conscient que de la perfection de Dieu et de l'homme, et Christ Jésus, en reconnaissant immédiatement cette perfection, amena l'évidence instantanée de ce qui répondrait au besoin humain. Sa compréhension de Dieu était la base des guérisons qu'il effectuait; elle vainquit le péché, restaura la santé et ressuscita les morts.

Pour que l'humanité abandonne « une conception finie de l'infini et d'un corps matériel en tant que siège de l'Entendement », il faut que les voies et moyens cachés du mal soient démasqués. Mais la totalité de Dieu rend le mal faux et illusoire. Nous devrions nous en souvenir et croître en compréhension spirituelle pour faire face à toute croyance mensongère à la vie dans la matière et en venir à bout. Le fait que le temps est venu de spiritualiser notre concept de Dieu signifie que le temps est venu de spiritualiser entièrement notre pensée. C'est là une exigence impérieuse.

L'œuvre de Mrs. Eddy n'eût pas été complète si elle s'était contentée de signaler la beauté de la totalité de Dieu et qu'elle eût laissé cachée la croyance latente de l'humanité en l'amour du péché et la réalité du mal. Elle dit: « Une connaissance de l'erreur et de ses opérations doit précéder cette compréhension de la Vérité qui détruit l'erreur, jusqu'à ce que toute erreur mortelle et matérielle disparaisse finalement, et qu'on comprenne et reconnaisse le fait éternel que l'homme, créé par l'Esprit et de l'Esprit, est la vraie ressemblance de son Créateur. » Pour pleinement comprendre cette directive importante, il faut la citer avec la phrase qui la précède: « Quand les fausses croyances humaines se rendent tant soit peu compte de leur propre fausseté, elles commencent à disparaître. » Science et Santé, p. 252 ;

La Vérité démasque et détruit l'erreur, en faisant prendre conscience de sa fausseté à la fausse croyance. Ce n'est pas en se traînant dans l'erreur, en recherchant ce qu'elle est et où elle se trouve que l'on répond à la nécessité de dévoiler et de corriger l'erreur, mais puisque la Vérité demeure infailliblement la Vérité, il s'ensuit que l'erreur se voit et se détruit elle-même. Pour prouver qu'un mensonge est faux, nous ne nous étendons pas sur son importance, pas plus que nous ne le mettons en valeur; nous disons la vérité. Ce n'est pas voiler ou excuser le mensonge, c'est le dénoncer et ainsi faire en sorte que le mensonge se détruise lui-même. Il en va exactement de même pour la démonstration de la Science.

Le monde commence à s'éveiller à l'influence grandissante de l'occultisme — aux méthodes mentales secrètes qu'utilise le mal pour manipuler la pensée du public au moyen du lavage de cerveau et du mesmérisme s'exerçant sur les masses. Toutefois, l'influence hypnotique de l'entendement mortel plonge à nouveau les gens dans le sommeil, cache l'erreur, et fait en sorte que le danger soit oublié. Mais le réveil est proche. La Science Chrétienne prouve que la manière d'élever l'entendement mortel afin qu'il sorte de lui-même et d'amener des réformes ne dépend pas de procédés et de moyens matériels ou d'organisations humaines, mais de la spiritualisation de la pensée humaine. Pour cela le temps est venu.

L'abandon, grâce à la révélation de la Science, du concept fini de Dieu qu'entretient l'entendement humain, est en train de rétablir la guérison chrétienne; et pour cela aussi, le temps est venu. La promesse de Jésus est la suivante: « Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru... ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris. » Marc 16:17, 18; Il a donné ce commandement à ses disciples à travers tous les siècles: « Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » Matth. 10:8;

La guérison-Christ fut révélée à Mrs. Eddy dans toute sa grandeur et sa promesse et elle la pratiqua fidèlement. De la même façon le pouvoir de la guérison nous est révélé à nous ses disciples, et notre capacité de l'appliquer grandit avec la spiritualité de notre pensée et le caractère chrétien de notre existence. Aucune joie n'est comparable à celle que procure la conviction du fait que la Science Chrétienne nous rend capables de venir en aide aux autres grâce à notre compréhension de Dieu; et pour atteindre à cette compréhension, aucun sacrifice n'est trop grand. Nous désirons ardemment l'esprit du Christ grâce auquel nous pouvons dire à notre prochain avec assurance: « Va... ton fils vit. » Jean 4:50; Mais seules l'humilité, la prière et une grande croissance spirituelle nous permettent de parvenir à ce but.

La nature divine se reconnaît à des qualités chrétiennes telles que la fermeté, l'humilité, la pureté, la moralité, l'honnêteté, l'affection, la gratitude, la sincérité, la patience, le pardon, la force, l'amour. Ces qualités proviennent de l'Esprit. Elles n'ont pas leur origine dans l'entendement humain. Nous les possédons dans la mesure où l'entendement humain cède à l'Entendement divin. L'entendement humain n'est pas un instrument qu'utilise la guérison chrétienne. Ces qualités indiquent que le divin brille à travers l'humain et qu'il se révélera de plus en plus clairement lorsque la brume de la mortalité se dissipera. C'est, là une coïncidence de l'humain et du divin, l'état spirituel de la pensée qui précède la guérison.

Faire preuve de vigilance en ce qui concerne la totalité de Dieu, voilà qui nous tient vivement en alerte quant aux tentations de l'entendement charnel et prompts à les réduire à néant. La Science exige que nous conservions notre armure de lumière et que nous montions la garde à l'intérieur de la citadelle de la conscience spiritualisée pour en assurer la défense. Ceci garantit notre sécurité et c'est le seul moyen pour nous de pratiquer la guérison chrétienne. L'apôtre demande: « Qui vous a arrêtés, pour vous empêcher d'obéir à la vérité ? » Gal. 5:7;

Selon les paroles de Mrs. Eddy: « L'homme doit aimer son prochain comme lui-même, et le pouvoir de la Vérité doit être vu et ressenti dans la santé, le bonheur et la sainteté: alors on reconnaîtra que l'Entendement est Tout-en-tout et qu'il n'y a pas de matière à laquelle il faille tenir tête. » Miscellaneous Writings, p. 183.

Le temps est venu où l'humanité doit le démontrer, où sa conception finie de la Divinité doit céder à la gloire de la révélation, où la pensée humaine doit être spiritualisée et la guérison chrétienne mise en pratique.

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