Le travail que l'on fait pour se préparer à une réunion traitant des affaires de l'église, et celui que l'on accomplit pendant que l'on prend part à cette réunion ne diffèrent pas de ce qu'il faut faire pour se maintenir en bonne santé.
Pour conserver une bonne santé, il faut veiller sur la conscience qu'on a de soi-même. La vraie conscience est l'Entendement — l'unique Entendement, Dieu. On se maintient en bonne santé lorsque, quelle que soit la chose que l'on fasse, la décision que l'on prenne, cela s'accompagne de la compréhension non seulement du vaste dessein qu'a l'Entendement de s'exprimer, mais du dessein exact que l'on a d'exprimer la bonté de l'Entendement en tout ce que l'on fait.
Quand nous comprenons que l'Entendement est la source de notre pensée et de notre intelligence, nous élaborons avec compréhension chaque décision individuelle par rapport à notre origine. Christ Jésus en donna l'exemple dans sa vie et dans l'œuvre de guérison qu'il accomplit. Il dit: « Mon Père agit jusqu'à présent; moi aussi, j'agis. » Jean 5:17;
Parce que toute pensée et tout acte divinement motivés sont connus de l'Entendement divin tout-puissant, le point auquel une personne maintient la conscience qu'elle a d'elle-même — ses pensées et ses actes — par rapport à l'unique Entendement, c'est le point auquel cette personne est invulnérable à la croyance mortelle.
La Science ChrétienneChristian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce. explique que la conscience que chacun a de soi est objectivée en pensée comme étant son corps. Si la conscience est constituée en grande partie de croyances mortelles à la sensation matérielle, alors ce dont chacun fait l'expérience comme étant son corps, c'est ce que les prétendus sens matériels lui en disent. Mais dans la mesure où la conscience qu'il a de lui-même est constituée par les qualités de l'Entendement divin, son concept du corps exprime ces qualités qui sont harmonieuses et salutaires.
Si l'on considère les affaires d'une église filiale, on peut penser que le corps de l'église est composé d'un certain nombre de personnes, chacune étant motivée par une volonté personnelle qui est une accumulation de ce que les sens lui ont fait connaître depuis qu'elle est née. Ou bien on peut penser que le corps de l'église est composé d'idées de l'unique Entendement, émanant toutes de cet Entendement et exprimant le dessein de l'Entendement. Mais ce n'est pas tout.
Un membre ayant à cœur que son église soit une filiale saine et productive a la responsabilité d'apporter sa contribution maximale à la conscience collective des membres, de telle sorte qu'elle soit maintenue clairement en relation avec le dessein de l'Entendement divin.
Le membre de l'église qui se rend à une réunion de travail simplement afin d'y traiter d'affaires telles qu'une décision à prendre au sujet d'un achat de bien-fonds pour l'installation de la Salle de Lecture, ou de la peinture de l'escalier à l'entrée, ou de l'élection des officiers de l'église, est comme celui qui néglige sa santé. Il se peut qu'il remplisse toutes ses tâches humaines avec amour et efficacité, mais à moins qu'il ne comprenne et ne maintienne la conscience qu'il a de l'origine du bien qu'il accomplit et de l'amour qu'il exprime, cette conscience de lui-même, représentée par le corps, est sans défense contre les attaques de la croyance à un pouvoir opposé au bien.
Ce pouvoir hypothétique se présente sous des formes telles que les pensées malveillantes, incompréhensives ou craintives d'autrui, ou la croyance humaine générale aux lois médicales et aux lois du hasard, ou les incertitudes, les frustrations ou le sens d'insécurité de l'individu lui-même. D'autre part, en maintenant chacune de ses pensées et chacun de ses actes en relation avec le Principe divin — n'ayant d'autre dessein que celui d'exprimer la nature du Principe, et rejetant tout ce qui le pousserait à faire moins — il garde la conscience qu'il a de lui-même et de son travail « cachée avec Christ en Dieu ». Col. 3:3;
Il se peut que l'opposition à ce qu'une filiale de l'Église du Christ, Scientiste, devrait réaliser dans une localité, soit la cause d'une grande partie de l'apathie, de l'inaction et de l'inharmonie qui se manifestent dans les affaires d'une église filiale. Mais le mal, de quelque nature qu'il soit, ne peut avoir d'effet quand les membres de l'église savent ce qu'ils sont en train de faire. Et la seule chose que les membres de l'église doivent savoir relativement aux affaires de l'église est ce qui exprime scientifiquement l'Église.
Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy définit l' « Église » comme « la structure de la Vérité et de l'Amour; tout ce qui repose sur le Principe divin et en procède. » Et elle prolonge cette définition par une explication de la fonction qui s'applique à n'importe quelle Église du Christ, Scientiste. Elle dit: « L'Église est cette institution qui donne des preuves de son utilité et que l'on trouve ennoblissant la race, réveillant de ses croyances matérielles la compréhension endormie jusqu'à comprendre les idées spirituelles et la démonstration de la Science divine, chassant ainsi les démons, ou l'erreur, et guérissant les malades. » Science et Santé, p. 583.
Voilà ce que nous faisons si nous sommes réellement des membres d'une filiale de l'Église du Christ, Scientiste. Si nous savons cela et que nous nous préparions à la réunion de travail avec, dans la pensée, cette fonction — si nous allons à la réunion en maintenant clairement chaque pensée concernant les affaires de l'église et chaque décision, ou toute discussion en vue d'arriver à une décision, en rapport avec l'Entendement, la Vérité et l'Amour divins — nous travaillerons tous ensemble. Nos affaires seront conduites avec efficacité. Nous nous aimerons les uns les autres. Mais nous ferons encore davantage.
La conscience que nous avons de l'Entendement comme source de ce que nous faisons mettra les affaires traitées à cette réunion hors de portée de la pensée du mal. L'apathie, l'indifférence, l'opposition au bien, la résistance au progrès, le matérialisme, le sens personnel, la mesquinerie, la domination, la mésintelligence ne trouveront à se servir d'aucune individualité pour accomplir le dessein du mal.
Il n'y a pas de limites à l'œuvre de guérison qu'une église filiale peut accomplir dans une localité si les membres voient clairement ce qu'ils font par rapport à Dieu. Et tout membre qui, avec compréhension, s'exerce à exprimer les qualités de Dieu et à maintenir sa relation à Dieu en participant au travail de l'église améliorera celle-ci. Et il deviendra un meilleur guérisseur.