Une crise est une période où les difficultés exercent une pression supplémentaire supposée. Son issue peut paraître problématique. Mais dans la réalité de l’être, ni Dieu ni l’homme, Son idée parfaite, ne passe au travers de crises. La croyance que l’erreur ou le mal peut s’accumuler ou devenir plus accablante est justement ce qu’elle est, une croyance, et jamais une phase réelle.
L’erreur ne peut jamais devenir plus dense ou plus intense, parce qu’elle n’a jamais pris naissance. L’infinitude de Dieu n’arrive ni ne repart, permettant à l’erreur d’avancer ou de se retirer. Une des choses que nous pouvons faire pour hâter la fin d’une crise apparente, c’est reconnaître que l’erreur ne peut pas devenir plus menaçante, plus périlleuse, plus agressive, parce qu’elle ne peut jamais devenir plus que le néant absolu. Mrs. Eddy affirme catégoriquement: « Le mal n’est ni qualité ni quantité; il n’est point intelligence, ce n’est pas une personne, un principe, un homme ou une femme, un lieu ou une chose, et Dieu ne l’a jamais créé. » Message to The Mother Church for 1901, p. 12;
Lorsque nous comprenons la vérité scientifique de la Vie et qu’une crise n’est jamais une réalité, nous pouvons admettre ce qui semble être une crise comme une occasion de saisir plus radicalement la Vérité. Vue sous cet angle, une crise est une phase de croissance et non quelque chose qui incite au désespoir. En surmontant des crises, nous pouvons nous élever à un degré de compréhension jamais atteint auparavant.
Ce que l’on appelle communément une crise de l’énergie est en réalité une demande d’évaluer plus métaphysiquement l’énergie — de la voir comme étant spirituelle et par conséquent inépuisable comme sa source, Dieu. Cette crise peut être surmontée et finalement le sera et nous hâtons sa solution dans la mesure où nous nions que l’erreur puisse réunir gravité, ténacité et résistance. Une crise est une période où l’on affermit sa conviction spirituelle plutôt que de sombrer dans les profondeurs de l’anxiété.
C’est un appel à prendre des mesures décisives, et la plus importante que nous puissions prendre, c’est d’affirmer avec plus de confiance que nous n’avons montré auparavant que l’Esprit, Dieu, est irrésistiblement Tout. Considérée sous un angle plus spirituel, une crise est simplement une période transitoire entre un niveau inférieur de compréhension et un niveau supérieur plus élevé. Quand nous voyons cela, notre rapport avec la crise passe de la soumission à la maîtrise.
Si une chose telle que l’entendement mortel existait et s’il était intelligent — ces deux points ne sont pas vrais — il se pourrait qu’il nous suggère à quelque moment particulier que le mal est en train d’atteindre un crescendo dans la menace et l’intimidation. Sous le couvert de cette prétention, l’entendement mortel voudrait faire entrer en fraude dans notre pensée la concession que le mal est une réalité en premier lieu, afin de devenir une plus grande réalité en second lieu.
Croire que quelque chose, en opposition à Dieu, le bien, est réel nous mettrait — selon la croyance humaine — dans une situation critique. Mais parce que le mal n’existe pas, l’entendement mortel n’a aucun élément de travail à sa disposition. Il n’a aucune subtilité au moyen de laquelle il se cacherait et prolongerait son existence. Il ne possède aucune arme pour nous attaquer. Le Psalmiste nous dit: « Tous ceux qui se confient en toi se réjouiront, ils auront de l’allégresse à toujours, et tu les protégeras. » Ps. 5:12.
Parce que l’homme est la propre expression du Principe divin, il ne souffre pas des hauts et des bas ou du bien qui lui arrive et repart. Une crise ne pourrait survenir que sur un plan où le bien et l’erreur s’affronteraient — mais il n’y a pas de tel plan. L’Amour et son concept constituent le Tout de la réalité. Cela exclut toujours tout ce qui voudrait s’opposer à la Vérité divine. Lorsque nous nous voyons plus scientifiquement — audessus des prétentions de la crise plutôt que soumis à ses prétentions — nous pouvons être assurés que nous sommes tout près de la franchir. Alors, lorsque nous regardons rétrospectivement, nous constatons que la crise est comme un préalable pour prouver l’impuissance du mal et non pas comme un jour ou une année où l’entendement mortel fut sur le point d’accomplir quelque dessein sinistre.
Vue sous l’angle de la domination divine, une crise n’est pas un moment de risques particuliers, mais une ouverture sur un développement spécial de la certitude spirituelle. Tout ce qui a jamais lieu en réalité est la propre manifestation de l’Entendement divin. Cette activité divine ne passe jamais par des phases critiques, et jamais ne permet ni ne provoque des crises.
Lorsque l’entendement mortel voudrait suggérer que les choses sont pires que jamais, cela peut être une preuve encourageante du désespoir de l’entendement mortel plutôt qu’un signe de sa prochaine victoire. Le fait que le magnétisme animal suggère que nous sommes aux prises avec une crise sévère peut indiquer que ses tentatives antérieures de se faire admettre pour valable et véridique ont échoué.
La Vérité divine agissant sur la pensée humaine remue quelquefois des notions erronées dont il faut se débarrasser, et il se peut que nous interprétions cette agitation comme une crise pénible. Cependant la remontée turbulente de l’erreur à la surface laisse présager sa destruction et affirmer la présence du Christ, le pouvoir de Dieu.
La chimicalisation, selon l’appellation donnée en Science Chrétienne à cette agitation, devrait être constatée positivement, comme mettant en évidence l’initiative de la Vérité, non de l’erreur. C’est une indication que la Vérité est en train de chasser l’opposition supposée. Lorsque nous nous identifions avec la Vérité, revendiquant notre identité en tant qu’idée pure de la Vérité, et que nous refusons avec persistance de nous identifier avec le mal, la chimicalisation est indolore — elle ne fait pas mal dans la mesure où nous admettons la vérité de l’être dans laquelle l’Amour divin est Tout — sans opposition — et l’erreur une non-entité qui ne peut offrir aucune résistance à la Vérité.
