Aucun concept de l’entendement humain n’a été plus radicalement changé par les enseignements de la Science Chrétienne que ne l’a été son concept de la substance. La Science reconnaît que Dieu, l’Esprit, est Tout-en-tout, et par conséquent, la seule substance. Sa création consiste en idées, lesquelles Le reflètent. Ces idées sont spirituelles et, par conséquent, substantielles. Elles expriment la nature divine, et sont pures, parfaites et harmonieuses. Étant donné que la substance véritable des choses n’est jamais matérielle, ces idées sont incapables de discordance, de maladie ou de détérioration. Les choses réelles sont des conceptions de la Vie et de l’Amour éternels; elles ne meurent jamais.
En tant qu’idée de Dieu, l’homme reflète et exprime la substance de l’Esprit. Mrs. Eddy explique cela dans Science et Santé: « Puisque Dieu est substance et que l’homme est l’image et la ressemblance divines, l’homme ne devrait désirer, et en réalité ne peut posséder que la substance du bien, la substance de l’Esprit, non de la matière. La croyance que l’homme a quelque autre substance, ou entendement, n’est pas spirituelle et transgresse le Premier Commandement: Tu auras un seul Dieu, un seul Entendement. » Science et Santé, p. 301;
Avec cette vérité prédominante dans notre pensée, nous pouvons vigoureusement nier la croyance mortelle que la matière est substance, vivante et sensible, qu’il existe une substance quelconque distincte de Dieu, l’Esprit. La Science Chrétienne est au premier plan de la pensée humaine en ce qui concerne la nature de la matière. Elle enseigne que les sens physiques sont des illusions de la croyance mortelle et que ce qui apparaît à cette croyance comme substance solide — la matière — n’est rien de plus qu’une fausse impression matérielle faite sur ces sens, aussi réelle qu’elle puisse paraître. Lorsque nous percevons que la matière est simplement l’objectivation de la pensée mortelle, nous pouvons rejeter les apparences de discordance et de maladie comme étant des faussetés de l’entendement mortel irréel. Et nous pouvons remplacer ces erreurs par les pensées vraies émanant de l’unique Entendement divin. Cela corrige la fausse croyance. Comme conséquence, la conscience est éclairée, la discordance cesse et le corps est guéri.
Christ Jésus, dans son œuvre de guérison, allait au-delà d’un concept de substance humainement mental, jusqu’à l’idée spirituelle réelle dont la substance est l’Entendement. Ses guérisons prouvaient ce que la Science Chrétienne explique aujourd’hui, savoir que l’Esprit et ses idées sont la substance réelle et que la matière est simplement une illusion des sens. Cette vérité le rendit capable de passer à travers des portes fermées et de rouler la pierre qui était devant la tombe. Il pouvait regarder un lépreux sans être impressionné par l’évidence de la substance malade et en décomposition, et témoigner véritablement de la parfaite création d’un Dieu parfait.
Matthieu rapporte cette guérison de la lèpre: « Et voici, un lépreux s’étant approché se prosterna devant lui, et dit: Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur. Jésus étendit la main, le toucha, et dit: Je le veux, sois pur. Aussitôt il fut purifié de sa lèpre. » Matth. 8:2, 3; Par ses œuvres de guérison, le Maître démontra que l’homme ne possède aucune qualité qui ne dérive de Dieu. Il entretenait le Christ, l’idée spirituelle de Vie et de substance, comme étant sa conscience, et cette vue véritable de l’homme guérissait la maladie instantanément.
Nous pouvons aussi démontrer que la compréhension de l’Esprit en tant qu’unique substance, la compréhension de la nature de l’homme totalement semblable à Dieu nous confère un pouvoir et une capacité qui permettent de vaincre tout ce qui est dissemblable au bien. L’apôtre Paul nous a laissé cette assurance: « A chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. » Éph. 4:7; Un concept juste de la substance est un très important facteur dans la pratique de la guérison en Science Chrétienne. Puisqu’il n’existe pas de chose telle que la substance-matière, il est facile de voir que la maladie et la souffrance n’existent pas dans la matière et ne sont pas une condition de la matière, mais un état complètement mental, un faux sens de vie et d’identité, toujours, et uniquement une illusion qui doit être dissipée par la lumière de la Vérité et de l’Amour.
Lorsque la maladie prétend faire partie de notre existence et que nous sommes en face d’une détérioration corporelle, le renouveau et la guérison peuvent venir grâce à l’idée spirituelle que la Vie est substance et se soutient par elle-même. Dieu est la Vie éternelle, la source continue de la vie de l’homme pour toujours. L’homme, par conséquent, vit, agit et se manifeste en tant qu’idée, non pas en tant qu’organisme physique, et il est à jamais maintenu en sécurité, éternel, et indestructible dans l’Entendement infini dont il est l’expression. La véritable substance signifie la sécurité. Tout ce qui constitue notre individualité véritable est totalement en sûreté dans la substance de la Vie, exempte de maladie, de désintégration, d’arrêt ou d’effondrement. L’homme réel est pour toujours maintenu dans la parfaite sollicitude de Dieu. Si nous savons cela, il n’y a rien à craindre. Rien ne peut nous faire du mal, parce que, en tant que fils et filles de Dieu, nous avons la vie, le mouvement et l’être dans l’Entendement, non dans la matière.
La Science Chrétienne révèle la substance comme l’expression active du bien qui se déroule sans cesse. Elle met en lumière la vitalité illimitée de la santé et de la bonté que l’homme individualise en tant que témoin de la Vie. La ressemblance de Dieu reflète constamment la fraîcheur et la spontanéité de l’Esprit, le renouvellement et la force inépuisable de la Vie, la nature indestructible de la Vérité. La santé, l’harmonie et l’intégralité que l’homme reçoit de Dieu ne diminuent jamais. Elles ne varient jamais en qualité ni en quantité. L’homme est profondément satisfait, complètement revigoré par les forces de l’Esprit, forces qui ne connaissent ni épuisement, ni obstruction, ni réaction, mais qui déroulent à jamais l’action expansive du bien.
L’image incorporelle de Dieu est l’opposé spirituel de l’homme mortel, corporel et irréel, qui croit que la vie et la substance sont dans la matière — qui croit que la chair, le cerveau, le sang, les os, les muscles et ainsi de suite sont les éléments de l’homme véritable. Puisque l’homme — comme le déclare la Bible — a été créé à l’image de Dieu, l’Esprit, il est spirituel. Son identité véritable et sa véritable individualité sont semblables à Dieu, elles procèdent de l’Entendement divin et sont animées de pouvoir et préservées par les forces spirituelles vitales de l’Entendement, l’intelligence divine. La véritable substance de l’homme est la pure manifestation de la Vérité, de la Vie et de l’Amour.
Dans le royaume de la Vérité, le domaine et l’environnement réels de l’homme, il n’y a aucun processus de décomposition ni de détérioration de la substance véritable. L’homme n’est pas dans la matière ni dans aucun environnement matériel, et il n’y a aucune force qui puisse l’y mettre. L’homme est en Dieu, la Vie et l’Amour infinis. L’homme ne peut être la victime d’une ou de plusieurs croyances quelconques de l’entendement mortel. Il n’appartient pas au royaume fragile et supposé de l’entendement mortel. Il ne peut être mesmérisé par ses mensonges. Son Dieu est son Tout. En Dieu — en sécurité dans la substance de l’Ame — se trouvent sa vie, son unité avec son semblable, son foyer et sa paix. En dehors de Dieu, rien n’a d’existence, de substance ni d’être. Tout ce qui existe réellement est en Dieu, qui est la Vie éternelle. Le Christ, l’esprit de Vie — « le même hier, aujourd’hui et éternellement » Hébr. 13:8; — est ici pour nous révéler ce fait spirituel et pour nous rendre de plus en plus conscients de notre sécurité et de notre harmonie, fondées sur notre union avec Dieu.
Se référant à la mission de Christ Jésus, Mrs. Eddy écrit: « Alors même que sa personnalité était sur terre, en proie à la souffrance, son être individuel, le Christ, était en paix dans l’éternelle harmonie. Son individualité invisible, tellement supérieure à celle que l’on voyait, n’était pas sujette aux tentations de la chair, aux lois matérielles, à la mort ou à la tombe. Formée et gouvernée par Dieu, cette individualité était en sécurité dans la substance de l’Ame, la substance de l’Esprit — voire la substance de Dieu, l’unique bien qui inclut tout. » Miscellaneous Writings, p. 103.