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LA CONTINUITÉ DE LA BIBLE

[Série d'articles destinés à montrer comment le Christ, la Vérité, fut progressivement révélé dans la Bible]

De Jérusalem à Gethsémané

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1975


Selon les Évangiles de Matthieu et de Marc, les apôtres chantèrent un cantique ensemble avant de quitter la chambre haute après le repas pascal. Les érudits sont d'accord que ce « cantique » devait inclure au moins une partie du Hallel, les Psaumes 113 à 118, traditionnellement associé à la célébration de la Pâque.

C'est à ce point que Jean consigne le discours plein d'inspiration du Maître, sur l'unité spirituelle (15:1 à 16:33). Dans le cep, les sarments et ses fruits, il trouve une illustration pratique de l'unité essentielle avec Dieu, dont il donna si régulièrement l'exemple. Certains ont pensé que cette allégorie avait été suggérée par la vue des vignes le long du chemin menant de la ville à la montagne des oliviers.

Dans le préambule de son discours (voir 15:1–11) Jésus révèle le merveilleux potentiel qui découle de l'union spirituelle existant entre lui-même et ses disciples, grâce à la sollicitude du Père. « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron... Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit. » Il parle ici du « vrai cep » tout comme il a parlé du «pain du ciel (6:32) et comme Jean a parlé précédemment de « la véritable lumière » (1:9) — ce qui est spirituellement parfait, véritable et idéal.

Il attire ensuite l'attention de ses disciples sur la nécessité d'avoir un amour désintéressé les uns pour les autres (voir 15:12–17). Voici ses paroles: « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » Il avait aimé ses disciples non comme des serviteurs mais comme des amis, qu'il avait lui-même choisis et établis, afin qu'ils aillent et portent du fruit, et que leur fruit demeure, afin que ce qu'ils demanderaient au Père en son nom leur soit accordé. Il leur donna le commandement de s'aimer les uns les autres comme il les avait aimés.

En contraste frappant avec l'amour et l'unité existant entre Jésus et ses disciples, et entre les disciples eux-mêmes, s'élèvent l'opposition et la haine que le monde tenait en réserve à leur sujet (voir versets 18–25). Mais il fallait qu'ils sachent que le monde l'avait haï avant de les haïr eux-mêmes, et qu'en outre, le monde les aimerait s'ils appartenaient au monde, mais qu'ils n'appartenaient pas au monde et qu'ils auraient à supporter sa haine. Ayant été choisis par lui du milieu du monde pour être avec lui, ils devaient s'attendre à être persécutés. « Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi; s'ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. » S'il n'était pas venu pour réveiller les hommes et accomplir ainsi ce que nul autre n'avait fait, le monde n'aurait pas été coupable du péché de le haïr, lui, ainsi que le Père, « sans cause » (verset 25; cf. Ps. 35:19; 69:5). Cependant, lorsque viendrait le Consolateur promis, « l'Esprit de vérité » qu'il leur enverrait de la part du Père, il rendrait témoignage de lui, comme eux-mêmes le feraient, parce qu'ils avaient été avec lui tout au long de sa carrière (versets 26, 27).

Au chapitre seize, Jean continue en rapportant comment le Maître prépare ses disciples aux temps d'épreuve qui les attend et à son prochain départ. Aux avertissements de danger et de persécution, Jésus ajoute maintenant une nouvelle note. Sa présence personnelle doit céder la place à la présence spirituelle éternelle; ses disciples doivent s'appuyer sur cette présence s'ils veulent atteindre une maturité spirituelle complète. Selon ses paroles: « Je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai » (verset 7). La mission du Consolateur consisterait à convaincre le monde de péché, de justice, et de jugement — d'amener la conscience du monde à comprendre toutes ces choses dans leur véritable signification. Le Consolateur conduirait l'humanité dans toute la vérité, prophétisant les choses à venir, glorifiant la grande œuvre de Jésus et la faisant comprendre (voir versets 8–15).

Conscient de ce que ses disciples s'entretiennent de leur séparation, il réitère sa prédiction de souffrance et de chagrin, les comparant aux souffrances de l'enfantement qui se transforment en joie lors de la naissance de l'enfant. Comme il le dit: « Vous donc aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira, et nul ne vous ravira votre joie... Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite » (voir versets 17–24).

Jusque-là, il s'était exprimé principalement au moyen de figures de rhétorique, qui appelaient des explications, mais à présent il est évident que ses disciples comprennent son message. Après avoir réaffirmé son unité avec le Père, il termine par ces mots de victoire: « Prenez courage, j'ai vaincu le monde » (verset 33).

Au chapitre dix-sept, Jean rapporte la magnifique prière du Maître, que certains érudits ont décrite comme sa prière de souverain sacrificateur (voir le développement de ce sujet dans l'Épître aux Hébreux, entre autres 2:17; 3:1; 4:14; 9:11–14), dans laquelle il s'ordonne lui-même, afin que ses disciples aussi puissent être ordonnés. Quel que soit l'endroit où cette prière a été offerte, que ce soit dans la chambre haute après souper, ou dans la cour du temple, ou même quelque part d'autre en route vers Gethsémané, c'est une prière d'accomplissement et d'intercession — d'abord pour Jésus lui-même (versets 1–5), ensuite pour la protection des apôtres (versets 6–9), et enfin pour l'unité spirituelle de tous ses disciples, y compris ceux à venir, afin que l'amour du Père soit en eux comme il avait été en lui (versets 20–26).

Jean continue: « Lorsqu'il eut dit ces choses, Jésus alla avec ses disciples de l'autre côté du torrent de Cédron, où se trouvait un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples » (18:1).

En arrivant à Gethsémané (mot qui signifiait généralement « pressoir d'huile ») il dit à huit des disciples d'attendre là pendant qu'il s'éloignerait pour prier, ne prenant avec lui que Pierre, Jacques et Jean. Ces trois disciples avaient déjà eu le privilège d'être avec lui précédemment, en certaines occasions d'une importance particulière — lors de la résurrection de la fille de Jaïrus et lors de la transfiguration. Maintenant, Jésus leur demanda de veiller. Matthieu écrit: « Il leur dit alors: Mon âme est triste jusqu'à la mort; restez ici, et veillez avec moi. Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi: Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » (Voir 26:36–39; cf. Marc 14:32–36; Luc 22:40–42.)

Selon Luc, après que Jésus eut fait abstraction de sa volonté, « un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier. » Néanmoins, étant en agonie, il pria plus instamment; et, selon les paroles de Luc, « sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre » (versets 43, 44).

Revenant ensuite vers Pierre, Jacques et Jean, il les trouve profondément endormis. Ne pouvaient-ils donc veiller une heure avec lui ? Et même en ce moment de tension si vive et de profonde déception, il est plein de compassion car il ajoute: « L'esprit est bien disposé, mais la chair est faible » (Matth. 26:41; cf. Marc 14:38). Une deuxième, puis une troisième fois, le Maître s'éloigne d'eux et prie. En dépit de ses exhortations répétées de veiller et de prier, il les trouve endormis, « car leurs yeux étaient appesantis... Il revint pour la troisième fois, et leur dit: Dormez maintenant, et reposez-vous ! C'est assez ! L'heure est venue; voici, le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous, allons; voici, celui qui me livre s'approche » (Marc 14:37–42; cf. Matth. 26:40–46).

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