Une journée sans inspiration serait comme une journée sans lumière. L'essence, la partie vitale de la pensée et de l'action feraient défaut. Les tâches, les événements, les gens pourraient paraître ternes et mornes si nous manquions de quoi stimuler l'animation et la joie. Mais lorsque nous voyons la lumière du Christ, l'esprit de Vérité et d'Amour, éclairer nos jours — car, en réalité son rayonnement est à jamais et partout présent — tout prend pour nous une vie nouvelle.
Lorsque, grâce à la Science Chrétienne, la Science du Christ, nous comprenons la Bible, celle-ci provoque le réveil si désirable de la conscience inspirée. Ce n'est pas que nous soyons transportés dans un domaine différent, dans quelque royaume éloigné. Mais là même où nous sommes, toutes les vieilles choses familières qui peuplent notre milieu habituel prennent, du fait de l'inspiration, une signification nouvelle.
Des possibilités se font jour, des horizons s'élargissent, et là même où les portes avaient paru irrévocablement closes, nous constatons qu'il n'y a pas de portes du tout. La voie est libre. La lumière du Christ transforme notre pensée et nous met à même de voir scientifiquement l'univers spirituel, parfait et entièrement harmonieux de Dieu, l'Amour divin. Cet univers fut créé au commencement par Dieu, et il est toujours présent bien qu'il soit invisible à la pensée non éclairée, non inspirée.
La Bible resplendit de la lumière de la Vérité, qui vient à la pensée humaine, l'inspire et, de cette façon, détruit l'obscurité et la crainte. Elle apporte à l'humanité la compréhension de l'être véritable semblable à Dieu — la radieuse nature du Christ qui bénit tous ceux qui permettent à leur pensée de s'en revêtir.
D'un bout à l'autre de la Bible, on trouve des références aux vêtements symbolisant des états de pensée inspirés. Dans Ésaïe, il est question d'un « vêtement de louange », du « manteau de la délivrance ». Ésaïe 61:3, 10; Le Nouveau Testament rapporte que Christ Jésus portait une tunique qui était « sans couture, d'un seul tissu depuis le haut jusqu'en bas ». Jean 19:23; Cette tunique sans couture ne pourrait-elle symboliser la spiritualité ininterrompue de sa pensée ?
Dans Science et Santé, Mrs. Eddy écrit au sujet de cet état de pensée inspiré: « La Science divine de l'homme forme un seul tissu d'harmonie sans couture ni fente. La simple spéculation ou superstition ne s'approprie aucune partie de la robe divine, tandis que l'inspiration nous rend intégralement la robe de justice du Christ. » Science et Santé, p. 242;
Dans le tissu de la croyance mortelle, matérielle, les coutures, les fentes et les parties faibles sont en très grand nombre. En vérité, il n'en existe aucune dans la conscience spirituelle de l'homme, l'homme réel créé par Dieu et gouverné par Sa loi d'harmonie. On n'y trouve pas de relations brisées qui, bien que rafistolées, hantent encore la mémoire de tristesse et de regret. On n'y voit pas non plus de déchirures du cœur, ni crainte, ni sens fini d'imperfection. Elle ne présente ni couture ni fente.
Le tissu de la vraie conscience est composé des qualités du Christ — la joie, l'inspiration, la sagesse de la spiritualité. Ses desseins sont la haute destinée de l'homme, notre raison d'exister. Ni crainte ni apathie n'entrent dans la trame du tissu; rien ne s'y trouve qui s'opposerait à nos efforts de bénir et notre monde et nous-mêmes.
Revêtus de la conscience spirituelle, ce vêtement coloré et gai, resplendissant des qualités de Dieu, nous voyons disparaître les spéculations ternes et négatives du penser matériel illusoire qui voudrait nous entraîner, nous et nos activités, dans les limbes. Les frères de Joseph lui enviaient sa tunique aux multiples couleurs et la lui dérobèrent. La croyance mortelle erronée ne voudrait-elle pas toujours souiller ou détruire notre tunique aux multiples couleurs — notre joie et notre domination — notre efficacité et nos progrès ?
Il n'y a pas longtemps, au cours d'une semaine particulièrement chargée, une certaine journée menaçait de me donner plus que je ne pouvais faire. Non seulement chaque moment de la journée était entièrement occupé, mais un important rendez-vous avait été pris pour le soir. La veille, alors que je pensais à cela, je me sentis tellement écrasée de travail que j'annulai, en dépit de son importance, le rendez-vous du soir.
De bonne heure le lendemain, j'eus recours à la Bible et à Science et Santé, priant afin d'obtenir l'inspiration nécessaire pour venir à bout de cette journée. J'écoutai. Alors dans la parfaite tranquillité du jour naissant, il me vint le même message que celui qu'avaient reçu, longtemps auparavant, les bergers des collines de Bethléhem: « Ne craignez point... il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. » Luc 2:10, 11;
Il m'est né... aujourd'hui... un Sauveur ! Quelle douce promesse ! Un Sauveur incorporel, le Christ, la Vérité, viendrait enlever les limites, les barrières que j'avais inconsciemment établies autour de moi, les restrictions qui disaient: « Tu ne peux aller plus loin que là, et tu ne peux accomplir que cela, pas davantage. »
Et en vérité, le Sauveur vint, et me parla de la nature spirituelle et infinie de mon être réel, l'expression de Dieu. Il me dit que l'intelligence et la force m'appartenaient en tant que reflet du Tout-puissant.
Quel message ! Quel allègement des fardeaux ! Tout au long de cette journée, chaque heure fut lumineuse, chaque tâche passionnante. Je rétablis même mon rendez-vous pour le soir, et ces heures saintes sont devenues pour moi le symbole de l'être qui ignore l’effort. Ce soir-là, je me sentais des ailes en rentrant chez moi. Et le chant des anges de la Bible continue d'être mon inspiration et de retentir dans mon cœur. J'avais touché le bord de la robe du Christ !
Chaque matin nous pouvons tous nous identifier à cette qualité du Christ qu'est l'inspiration. Elle révèle le jour qui vient comme une suite d'occasions de voir que Dieu, l'Amour divin, est la seule présence, le seul pouvoir stimulant dans toutes nos affaires. Et aucun concept de la journée gagne-pain ne peut porter atteinte à notre alacrité. Nous pouvons sentir l'inspiration nous venir aussi nouvelle et lumineuse qu'aux temps bibliques.
L'inspiration est dynamique. Elle agit. Elle porte le fer dans les modes fastidieux et lents de l'organisation mortelle et fait apparaître de nouveaux moyens d'accomplir le bien. Tandis que, circonspecte, la crainte hésite et doute devant quelque décision à prendre, l'inspiration saisit vivement la réponse. Quand la lumière de l'inspiration touche la pensée, les idées commencent à se mettre en place. La voie du progrès est clairement définie; elle est évidente. La Bible nous dit: « C'est l'esprit, le souffle du Tout-Puissant, qui donne l'intelligence. » Job 32:8;
Cette inspiration sainte fait partie de l'être de l'homme. Elle appartient à chacun de nous par réflexion divine. C'est une qualité de Dieu qui appartient à tous Ses enfants. Quand on la revendique et qu'on la cultive, elle fait merveille et apporte de remarquables bienfaits dans notre existence, comme elle le fit pour les prophètes et les apôtres. Elle s'accompagne de la compréhension que nous sommes maintenant, et avons toujours été, tout ce que le Père nous a créés. Rien n'a besoin d'être changé ou refait. Tout est, en vérité, parfait maintenant et à jamais. A cause de la lumière que la Science Chrétienne projette sur les Écritures, les vérités de la Bible deviennent pour nous vivantes. Nous commençons à voir la réalité avec des yeux inspirés par la compréhension du Christ. Et les cruelles manifestations de la discordance et de l'imperfection commencent à disparaître.
Les paroles de Mrs. Eddy dans son sermon La guérison chrétienne nous donnent l'inspiration de vivre ce que nous savons de Dieu. Elle nous fait cette lumineuse promesse: « La Vie et l'Amour incommensurables occuperont vos affections, viendront plus près de vos cœurs et de vos foyers, lorsque vous toucherez ne serait-ce que le bord du vêtement de la Vérité. » La guérison chrétienne, p. 16.
J'entendis dans le ciel
une voix forte qui disait:
Maintenant le salut est arrivé,
et la puissance,
et le règne de notre Dieu,
et l'autorité
de son Christ.
Apocalypse 12:10
