« Si vous croyez encore que Dieu est le Tout-Puissant, alors sachez qu'il est tout-puissant. »
Ces paroles m'ont été écrites il y a plusieurs années par un cher praticien de la Science Chrétienne demeurant à plusieurs centaines de kilomètres de chez moi. A ce moment-là j'étais malade, alitée depuis des années, ne sachant plus quel médecin consulter pour recouvrer ma santé, sans possibilité de continuer ma profession d'institutrice que j'aimais tant, sans revenus, et considérée par ma famille comme une simulatrice. La profession médicale n'avait pas réussi à m'aider et un profond découragement s'était emparé de moi — bien que ne pouvant m'imaginer qu'un Dieu aimant pût tolérer un tel état de choses.
La réponse à mes prières ferventes implorant le secours divin me vint par l'intermédiaire d'une de mes élèves qui avait entendu parler de la Science Chrétienne. C'est le praticien de la Science Chrétienne dont elle m'avait signalé le nom qui m'avait écrit cette phrase si profonde à propos du Père tout-puissant, tout aimant, qui guérit tout. Ses paroles de vérité avaient une telle puissance de persuasion qu'instantanément j'abandonnai cette foi limitée en Dieu que j'avais si longtemps entretenue, pour accepter tout aussitôt la compréhension d'un seul Dieu, tout-puissant.
Avec beaucoup d'amour le praticien m'encouragea en m'assurant que dans la Vérité j'étais bien portante et que je ne pouvais faire autre chose que de démontrer la santé. Ceci me donna plus de courage et de confiance. Je quittai mon lit de malade et me rendis à l'école chaque jour, me rappelant cette exhortation de Mrs. Eddy: « Tout ce qu'il est de votre devoir de faire, vous pouvez le faire sans que cela vous nuise » (Science et Santé, p. 385). Je ne cessais de me répéter ces paroles réconfortantes à chaque moment de libre, à chaque récréation et quand j'étais seule. J'étais consciente du soutien que Dieu m'accordait avec amour et ainsi j'eus une merveilleuse guérison par traitement à distance. Je reprenais entièrement mes cours et bientôt je fus l'objet d'une promotion.
Il me fallut toutefois continuer à prier seule, car il n'y avait pas d'église dans la ville où j'habitais et je ne connaissais aucun Scientiste Chrétien. J'ignorais aussi l'existence des Leçons bibliques telles qu'elles sont indiquées dans le Livret Trimestriel, car à l'époque la Science Chrétienne était interdite dans notre localité. Je fus beaucoup aidée par Science et Santé, le livre d'étude de la Science Chrétienne, et par deux numéros du Héraut que quelqu'un m'avait donnés lors d'un séjour dans un sana.
Cependant, je m'étais tellement imprégnée de l'esprit de l'omnipotence de Dieu que j'en fis part sur-le-champ à l'une de mes élèves qui souffrait depuis longtemps d'un cartilage déchiré. Peu après elle me dit toute sa reconnaissance de ce qu'elle était guérie et qu'elle participait à nouveau aux exercices de gymnastique.
En 1945 (au cours de la seconde guerre mondiale), m'appuyant entièrement sur le secours divin, mes parents et moi dûmes fuir, abandonnant notre maison. Le livre d'étude fut le seul livre que je pris avec moi. C'était mon bien inaliénable. Mes parents et moi nous sommes restés ensemble et puis nous avons retrouvé ma sœur saine et sauve. Elle avait dû s'enfuir aussi. Bien que n'ayant saisi qu'une minime partie de la Vérité, j'ai pu néanmoins, après la guerre, refaire ma vie et à maintes reprises démontrer ma protection et ma croissance en Science Chrétienne.
Quand je me suis enfin installée dans une grande ville où il y avait une église de la Science Chrétienne, j'ai trouvé une praticienne dévouée de la Science Chrétienne; elle m'a aidée à combler les lacunes de mon apprentissage en Science Chrétienne. Depuis lors j'ai souvent mis en pratique cette injonction de Mrs. Eddy: « Élevez-vous dans la force de l'Esprit pour résister à tout ce qui est dissemblable au bien. Dieu en a rendu l'homme capable, et rien ne saurait invalider les facultés et le pouvoir dont l'homme est divinement doué » (Science et Santé, p. 393).
C'est débordante de joie et de reconnaissance que j'ai servi dans notre église filiale, occupant de nombreux postes, ainsi qu'à l'École du Dimanche; le cours d'instruction m'a valu des bienfaits permanents. J'aimerais donner de plus en plus de preuves à mon Père que je suis son fidèle serviteur.
Hambourg, République fédérale d'Allemagne
