La Bible dit que Dieu S'est révélé à Moïse en tant qu'unique présence indivisible, le Je suis. Moïse reconnaissait aussi la nature de Dieu comme Vérité, car il s'exclama: « Je proclamerai le nom de l'Éternel. Rendez gloire à notre Dieu ! Il est le rocher; ses œuvres sont parfaites, car toutes ses voies sont justes; c'est un Dieu fidèle et sans iniquité, il est juste et droit. » Deut. 32:3, 4;
La Science Chrétienne révèle la Vérité comme un synonyme de Dieu. Dieu est Vérité, l'éternel Je suis — existant en soi et complet en soi. La Vérité ne dépend d'aucun moyen de subsister venant de l'extérieur, mais renferme en elle-même ses propres ressources infinies. En se maintenant, en étant tout le temps la Vérité, sans un moment d'interruption, la Vérité maintient sa création, y compris l'homme individuel, dans un état de santé et de perfection immuables. La force de la Vérité est omnipotente — ici, maintenant, tout le temps. Elle n'a besoin d'aucun renouvellement, car jamais elle ne diminue.
Dieu, la Vérité, est l'Esprit infini, Tout-en-Tout. Cette totalité de la Vérité ne permet aucune opposition, aucun opposant, aucun opposé. La totalité de la Vérité empêche la possibilité de l'erreur. Mrs. Eddy écrit: « La confiance qu-inspire la Science repose sur le fait que la Vérité est réelle et que l'erreur est irréelle. » Et elle ajoute dans le paragraphe suivant: « Quand nous arrivons à avoir plus de foi dans la vérité de l'être que nous n'en avons dans l'erreur, plus de foi dans l'Esprit que dans la matière, plus de foi dans le fait de vivre que de mourir, plus de foi en Dieu que dans l'homme, alors aucune supposition matérielle ne peut nous empêcher de guérir les malades et de détruire l'erreur. »Science et Santé, p. 368;
En Science Chrétienne on se réfère souvent à la maladie comme étant une fausse croyance ou erreur. Elle est l'opposé supposé de la Vérité, Dieu. Pour guérir la maladie, l'état erroné doit être dénoncé comme illusoire et inexistant, puisque la Vie est Dieu, Vérité, et par conséquent pas sujette à la maladie et à l'infirmité. La façon certaine d'extirper la maladie est de voir clairement qu'il n'y a pas d'entendement pour la concevoir et pas d'entendement pour l'éprouver. Notre autorité pour nier la maladie et la guérir par la Vérité, c'est Dieu, le divin Principe de tout. Sa loi éternelle de Vérité gouverne toujours l'homme. Puisque Dieu est Vérité immuable, Sa justice met hors la loi tout ce qui ne bénit pas.
La Science Chrétienne nous met à même d'accepter comme réel seulement ce qui est conforme à la Vérité. A travers ses écrits, Mrs. Eddy insiste beaucoup sur la nécessité de faire la différence d'une part, entre le réel et l'éternel et, d'autre part, entre l'irréel et le temporel. Elle reconnaît le fait que le mal ou matière semble avoir une existence temporelle sous la forme d'un mensonge ou faux concept des choses, ce qui est opposé à la Vérité éternelle ou réalité. Elle explique dans Science et Santé: « La Vérité est immortelle; l'erreur est mortelle. La Vérité est illimitée; l'erreur est limitée. La Vérité est intelligente; l'erreur est non-intelligente. De plus, la Vérité est réelle, et l'erreur est irréelle. Cette dernière proposition renferme le point que vous serez le moins disposé à admettre, quoique ce soit toujours ce qu'il importe le plus de comprendre. »ibid., p. 466;
La Vérité est immortelle et indestructible. Par conséquent ce qui prétend être opposé à la Vérité — discordance, maladie, péché et mort — est destructible et doit finalement céder à la réalité spirituelle ou Vérité. La Vérité, par sa nature même, détruit ce qui est mensonger. L'erreur, ou le mal, n'a aucun pouvoir de se maintenir, pas de présence réelle, pas de loi sur laquelle s'appuyer, pas de mandataire, d'avenue, de victime, pas de cause et pas d'effet. La nature du mal est un mensonge, une tromperie. Mais c'est seulement là où un mensonge est accepté comme vérité et où l'on ne se rend pas compte de sa nature fausse qu'il peut tromper.
Il ne peut y avoir qu'une seule réalité concernant une chose quelconque, et c'est la vérité concernant cette chose. Tout autre concept doit inévitablement être faux et par conséquent irréel. La vérité au sujet de l'homme est qu'il est l'image et la ressemblance de Dieu, spirituel, immortel, éternel. Le mensonge concernant l'homme est qu'il est mortel, limité, matériel, sujet au péché, à la maladie et à la mort. Puisque en vérité l'homme est spirituel, le reflet à jamais continu de Dieu, la croyance que l'homme est matériel est un concept erroné, c'est l'irréalité par rapport à sa véritable nature. Par conséquent, la croyance que l'homme est matériel n'existe qu'en tant que mensonge au sujet de l'homme, et ce mensonge est détruit par la vraie compréhension de la nature de l'homme comme étant l'idée spirituelle de Dieu. Christ Jésus a dit: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » Jean 8:32;
La Vérité est la seule législatrice pour sa propre vaste création, et l'homme, l'idée de la Vérité, est constitué, gouverné et contrôlé par l'action incessante des lois de la Vérité. En tant que reflet infini de la Vérité, il ne manque à l'homme rien d'essentiel à son bienêtre. Non seulement il reflète l'abondance, ou l'affluence de la Vérité, mais aussi la santé parfaite ou intégralité spirituelle. Il est absolument harmonieux, en sécurité, indestructible et incorruptible. L'homme, en tant qu'expression du Principe parfait ou Vérité, ne manque de rien, ne damande rien et n'a besoin de rien. Il est parfait, intégral, complet. Considéré sous ce jour, on voit que l'homme est sain. Il est effectivement le représentant de la Vérité.
Christ, la Vérité, venant à nous dans notre existence humaine, nous met à même de nous connaître tels que nous sommes vraiment, non comme le faux sens matériel prétend que nous sommes. Ce n'est pas en tant que mortels que Dieu nous connaît, nous Ses enfants, mais comme l'expression immortelle de Sa nature divine avec laquelle nous sommes un dans notre moi réel. Dans sa vraîe nature, chaque individu est maintenant une expression indivisible, parfaite, complète de la Vérité et de l'Amour divins. Jean exprima cette pensée quand il s'écria: « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu [Vérité]. » I Jean 3:2; L'homme — votre vrai moi et le mien — est maintenant l'expression parfaite du Principe divin, et il exprime à jamais la perfection et l'harmonie de l'être divin. L'homme ne peut jamais être séparé de son Principe, Vérité et Amour, et il n'y a pas de circonstance adverse ou de sens fini, limité de santé ou d'intégralité qui puisse le priver de la joie qui découle de la perception consciente qu'il est réellement l'idée de Dieu, la manifestation individualisée de la Vérité, qui ne peut être envahie.
Ce que nous admettons dans notre pensée comme réel détermine ce qui nous arrive dans notre existence. Nous devons faire attention et voir de quel côté penche ce que nous admettons. Admettre qu'on est un mortel, c'est ouvrir la porte à tous les maux associés à la mortalitè; tandis que Mrs. Eddy observe: « Admettre en son for intérieur que l'homme est la propre ressemblance de Dieu met l'homme à même de saisir l'idée infinie. Cette conviction ferme la porte à la mort, et l'ouvre toute grande sur l'immortalité. »Science et Santé, p. 90;
Par conséquent, dans la pratique de la Science Chrétienne, nous admettons et percevons que Dieu est la Vérité omnipotente, le bien infini, et qu'il ne tolère aucune opposition, qu'il est la Vie de l'homme et que, par conséquent, la maladie et la discorde ne sont pas autre chose que des obsessions, des conceptions erronées du prétendu entendement mortel. Elles sont les irréalités d'un royaume irréel. Rien n'est plus certain que ceci: l'homme en tant qu'idée individuelle de la Vérité est perpétuel et harmonieux, sans commencement de jour ni fin de vie. Refusons de concéder que l'homme puisse jamais être moins que l'expression parfaite de la Vie parfaite. Nous exaltons la Vérité, Dieu, de cette manière, en faisant justice à Son œuvre la plus élevée.
L'homme est l'eternel témoin de la Vérité. Il vit pour glorifier Dieu et manifester la réalité spirituelle. Reconnaissant l'éternelle coexistence de l'homme avec Dieu, nous pouvons prier selon les paroles du Maître: « Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût. » Jean 17:5.
