D’innombrables réclames publicitaires à la radio et à la télévision vantent des pilules qui sont supposées remédier promptement aux maux de tête, rhumes, douleurs aux reins et insomnie.
L’entendement humain cherche des solutions rapides et faciles à ses maux. Si nous manquons de vigilance, nous pouvons nous laisser duper au point de croire que la Science Chrétienne n’est simplement qu’une autre pilule qui va nous soulager rapidement sans exiger grand effort ni changement de notre caractère.
Nous sommes parfois trop occupés et ne prenons pas le temps nécessaire de prier Dieu. Il se peut que nous ayons alors à faire face à une maladie physique, un problème financier ou de relations humaines. Peut-être parcourons-nous alors simplement la Leçon-Sermon du Livret Trimestriel de la Science Chrétienne ou faisons-nous appel à un praticien pour nous aider sans nous efforcer en propre de prier avec fidélité. Si la guérison n’est pas immédiate, nous nous décourageons peut-être ou nous nous plaignons de l’inefficacité de la Science Chrétienne ou du praticien.
Il faut se demander comment la Science Chrétienne guérit. Un Scientiste Chrétien ne prie pas pour qu’un mauvais mortel se transforme en un bon mortel ou que la matière malade devienne une matière en bonne santé. Il aligne plutôt sa pensée sur ce qui est déjà vrai. Il reconnaît et revendique la perfection présente et éternelle de l’homme réel comme expression spirituelle de Dieu. La réalisation de cette vérité agit en tant que loi dissolvant toute erreur que les sens physiques revendiquent comme réelle. Cette vérité est merveilleusement bien résumée dans l’Ecclésiaste: « J’ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, qu’il n’y a rien à y ajouter et rien à en retrancher, et que Dieu agit ainsi afin qu’on le craigne. » Eccl. 3:14;
A l’encontre de la personne qui prend un médicament, le patient traité en Science Chrétienne a un rôle à jouer en vue d’obtenir sa guérison. Dieu est le seul physicien; il n’en est pas moins vrai que la conscience de l’étudiant doit être spiritualisée et évangélisée afin de lui permettre d’être constamment réceptif à l’activité curative de Dieu toujours disponible, et de l’accepter.
Mrs. Eddy nous dit: « Les préparations de Dieu pour les malades sont des potions douées de Ses propres qualités. » Miscellaneous Writings, p. 268; Prendre les potions de Dieu exige qu’en fait nous luttions pour accepter et exprimer les qualités que Dieu nous a données. Notre corps, notre existence, notre milieu sont essentiellement des expressions de la qualité de notre pensée.
La pureté est une des potions de Dieu pour la guérison — la pureté du mobile et du désir. Désirons-nous réellement devenir plus semblables à Dieu, ou simplement être soulagés rapidement ?
Un extrait de l’ouvrage La Science Chrétienne: un siècle de guérisons montre l’effet guérisseur d’un mobile pur: « Adorer Dieu, dans sa signification la plus élevée c’est s’en remettre absolument à la Vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour soi-même. Cette attitude est illustrée par le témoignage d’une femme qui se tourna vers la Science Chrétienne après que le médecin lui eut dit qu’il ne pouvait plus rien faire pour elle. Cette personne souffrait d’une tumeur interne; elle était complètement aveugle et presque totalement paralysée; dans son état déjà semi-comateux, elle entendit son mari dire au praticien auquel il avait fait appel: “Si la Science Chrétienne guérit ma femme, je deviendrai le meilleur Scientiste Chrétien de votre organisation.” Le praticien s’exclama: “Ne dites pas cela ! Si la Science Chrétienne n’est pas la vérité vous ne la désirez pas, même si elle la guérit. Si c’est la vérité, vous la désirez, même si votre femme n’est pas guérie.” Tout à coup, comme cette femme le raconta plus tard, “la peur de mourir m’abandonna quand je compris que ce que je désirais réellement, c’était de mieux connaître Dieu — de Le connaître tel qu’Il est effectivement — de connaître la vérité”. Et cette même nuit, elle fut instantanément guérie. » La Science Chrétienne: un siècle de guérisons (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1971), p. 251;
L’humilité est aussi indispensable à la guérison. Quand nous nous tournons vers Dieu en abandonnant complètement la propre volonté, nous ne sommes pas tentés de nous protéger en une enceinte faite de médiocrités humaines et de procédés humains. Nous abandonnons un sens de responsabilité personnelle, et comme Christ Jésus, nous pouvons dire: « Je ne puis rien faire de moi-même » Jean 5:30; et: « Le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. » 14:10;
L’amour doit s’exprimer afin de devenir pour nous une force agissante, une potion. L’amour ne peut être utilisé telle une amulette pour chasser les mauvais esprits. La simple répétition de mots tels que « Dieu est Amour » ne peut pas non plus agir magiquement pour effectuer une guérison. Pour répondre au besoin humain, il faut que l’amour soit activement vécu dans notre vie quotidienne.
Mrs. Eddy a prévu bien des moyens pour permettre à l’amour de s’exprimer dans nos églises. L’un d’eux consiste à accorder un soutien constant à nos services d’église. Allons-nous à l’église simplement pour nous faire du bien à nous-mêmes et pour élever notre propre pensée, ou bien y allons-nous par gratitude envers la Science Chrétienne et pour chercher à bénir nos semblables ?
De bien des façons, nous pouvons chercher à bénir autrui. Premièrement, nous pourrons consacrer quelques instants avant les services pour devenir conscients en priant que la Parole de Dieu attire. Deuxièmement, pendant le service nous pouvons prier en silence sachant que Dieu bénit l’assistance. Troisièmement, nous pourrons accueillir chaleureusement le nouveau venu. A mesure que nous acceptons de servir notre église de façon désintéressée, nous élèverons notre activité au-dessus du sens personnel jusqu’au spirituel et universel, nous la placerons entre les mains de Dieu au lieu de nos propres mains.
Mrs. Eddy écrit dans un message à une filiale de l’Église du Christ, Scientiste: « Les prières silencieuses de nos églises, résonnant dans les couloirs obscurs du temps, se propagent en ondes sonores, au diapason des battements du cœur, vibrant d’une chaire à l’autre, jusqu’à ce que la vérité et l’amour, s’unissant dans une juste prière, encerclent et cimentent la race humaine. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 189;
La constance et l’intégrité sont aussi d’autres qualités spirituelles nécessaires qui permettent de progresser dans la démonstration de la Science de l’être. Estimons-nous qu’il faut laisser aux autres la plus grande partie du travail métaphysique à faire pour nous-mêmes ou que nous n’avons besoin d’appliquer la Science Chrétienne que lorsque nous sommes malades ou devant une difficulté ? Il est vrai que Jésus a dit de façon rassurante: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » Mais n’oublions pas qu’il venait de dire: « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples. » Jean 8:31, 32; C’est là une directive spécifique. Mrs. Eddy dit dans Science et Santé: « Quiconque veut démontrer la guérison de la Science Chrétienne devra strictement en observer les règles, tenir compte de chacune de ses propositions, et avancer sans s’écarter des rudiments établis. Cette tâche n’offre rien qui soit difficile ou pénible lorsque le chemin est tracé; mais seuls l’abnégation de soi, la sincérité, le christianisme et la persistance remportent le prix, ainsi qu’il en est dans tous les domaines de la vie. » Science et Santé, p. 462.
