John Greenleaf Whittier écrivait:
Fêtez Noël, ô cœurs fervents,
Si c’est pour vous le seul soutien,
Mais ne jugez pas qui ressent
Christ naître en lui chaque matin. Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 170;
Chaque mercredi, dans les églises de la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce. du monde entier, des personnes se lèvent pour témoigner qu’elles ont senti « Christ naître » dans leur cœur. Ces personnes parlent de guérisons survenues lorsqu’elles ont compris les vérités de la Science Chrétienne et les ont appliquées.
Les guérisons sont des preuves manifestes de ce qui se passe intérieurement. Et ce qui s’est passé intérieurement est vraiment merveilleux.
L’Évangile de Matthieu dit: « Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus-Christ » Matth. 1:18; et il poursuit en parlant de la Vierge Marie et comment l’ange de l’Éternel lui apparut, l’informant de ce qui allait arriver. Elle conçut et, en temps opportun, Jésus naquit. Ce récit nous le considérons comme une réalité de fait. Mais il est également un symbole de la naissance dont nous faisons l’expérience en nous-mêmes lorsque nous trouvons le Christ, la Vérité divine que Jésus exemplifia et qui nous fut révélée par Mary Baker Eddy.
Mrs. Eddy définit « anges » dans Science et Santé avec la Clef des Écritures comme étant « Les pensées de Dieu se communiquant à l’homme; des intuitions spirituelles, pures et parfaites; l’inspiration de la bonté, de la pureté et de l’immortalité, neutralisant tout mal, toute sensualité et toute mortalité. » Science et Santé, p. 581; De tels anges apparaissent à la pensée vierge qui est en nous — la pure innocence de notre réelle identité d’enfants de Dieu. Bien que cette innocence puisse paraître ensevelie dans la boue d’un matérialisme sensuel et égoïste, et bien que nous ayons pu commettre beaucoup de péchés, chacun de nous possède réellement son être véritable et pur qui n’a jamais été touché par le mal. Ce moi véritable est à même de se tourner vers Dieu dans un pur désir, un pur amour et c’est à ce moi que l’ange de l’Amour divin vient annoncer la naissance du Christ.
Christ est le nom de l’identité réelle de l’homme émanant de Dieu et L’exprimant. Mrs. Eddy dit: « Le Christ est incorporel, spirituel, — voire même l’image et la ressemblance divines, dissipant les illusions des sens; le Chemin, la Vérité et la Vie, guérissant les malades et chassant les maux, détruisant le péché, la maladie et la mort. » p. 332. Quelle naissance glorieuse que celle-là ! Comment sa célébration pourrait-elle être confinée à un seul jour, à une saison de l’année ?
L’éveil de notre pur désir de la Vérité, la réponse à ce désir par un ange de l’Amour divin et notre prise de conscience de la véritable identité de l’homme comme étant l’idée parfaite de Dieu — ces faits entraînent inévitablement la guérison. La croyance que nous sommes des êtres mortels, limités, corporels, foncièrement égoïstes, toujours dépendants des sens physiques et sujets à leurs maladies, est surmontée lorsque nous reconnaissons le Christ en nous. Et cette reconnaissance se traduit non seulement par la guérison de la maladie, mais encore par la réforme du caractère.
La réunion de témoignages du mercredi soir des églises et sociétés de la Science Chrétienne est, dans un sens, un cadeau de Noël offert aux habitants de la localité. Dans son ensemble, le service, depuis le premier cantique jusqu’au dernier, et l’attitude généreuse exprimée dans tous les préparatifs vis-à-vis de ceux qui y assistent, montrent combien les membres aiment leur localité.
Les témoignages eux-mêmes sont des expressions spontanées d’amour. Leur but est de donner à celui qui témoigne non une occasion de parler, mais de partager. S’il a senti le Christ naître au-dedans de lui ce jour-là — et celui qui pratique la Science Chrétienne quotidiennement le ressent — il a dans une certaine mesure senti que sa propre identité est l’idée de l’Amour. Et l’Amour lui procure le désir de donner et de partager tout ce qu’il possède de spirituel et de bon.
Les membres d’une église ainsi engagés à donner, sont trop occupés à choisir et à sélectionner leurs cadeaux — qu’il s’agisse de témoignages parlés ou d’expressions silencieuses de gratitude envers Dieu ainsi que d’amour pour tous ceux qui sont venus au service — pour juger ou critiquer ceux qui témoignent.
Il n’existe pas de règles quant à la façon juste ou fausse de témoigner. Mais à chaque Scientiste Chrétien il est demandé d’aimer assez et d’avoir assez d’égards pour ceux qui entendent son témoignage afin de laisser son amour pour les auditeurs — et non sa crainte ou la critique — gouverner ce qu’il dit.
On peut exprimer son affection pour la localité en se demandant ce soi-même l’on aimerait entendre ainsi que ce qui nous paraîtrait croyable si l’on était l’un de ceux qui assistent pour la première fois à une telle réunion. Qu’est-ce qui, par exemple, semblerait plus convaincant à une personne non familiarisée avec la Science Chrétienne: un discours bien préparé selon toute évidence, ou bien un témoignage spontané ? Y a-t-il quelque chose qui puisse dépasser en efficacité le pouvoir du Christ lorsqu’il incite quelqu’un à se lever pour rendre témoignage de l’amour de Dieu pour l’homme, de la Science Chrétienne qui a été la révélation de cet amour et d’une guérison qui a résulté de l’étude de cette révélation ?
Si les membres d’une église ou société apprécient réellement leur réunion du mercredi comme étant un don offert à la localité, ce cadeau demeure dans la pensée de chaque membre chaque jour de la semaine. La prochaine réunion est alors préparée avec soin, avec sagesse et avec amour. Chaque membre considère dans un esprit de prière son rôle dans cette réunion — non seulement sur le plan humain, mais en se préparant spirituellement. Chaque membre examine soigneusement l’occasion qu’il a d’inviter des gens de sa localité — soit en les accueillant silencieusement dans un esprit de prière, soit en les invitant personnellement, selon ce que l’Amour divin lui dicte. Chaque membre se prépare sagement chaque jour en vue de protéger le but de cette réunion contre les attaques — attaques de l’intérieur aussi bien que de l’extérieur.
Quand chaque membre œuvre quotidiennement à apporter ce merveilleux cadeau à la localité, chaque réunion peut alors déborder d’inspiration, d’ingénuité, de chaleur, de guérison. Et ni la pensée critique égoïste, ni une attaque ignorante ou malicieuse ne saurait affecter la réunion d’aucune manière.
Pour tous ceux qui y prennent part chaque réunion du mercredi peut être une expérience au cours de laquelle ils sentiront dans leur cœur « Christ naître ».
