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Cet homme qui avait nom Jésus

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1973


Je me trouvais, il n’y a pas si longtemps, en une île lointaine, écoutant les fidèles d’une petite église chanter un vieux cantique protestant: il s’agit du récit, de l’histoire de Jésus. Et je me disais: « Moi aussi j’aime à conter l’histoire, l’histoire de cet homme qui avait nom Jésus — cet homme qui a fait plus pour aider l’humanité que n’importe qui au monde ! » Et combien notre monde a aujourd’hui besoin de cette histoire — peut-être plus que jamais? Car c’est bien davantage qu’une simple histoire: c’est un vivant exemple de la manière dont chacun de nous doit vivre.

Le Christ est toujours avec nous, en sa puissance curative inépuisable, tel que nous le révèle la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce.. Il est la manifestation de la Vérité divine en action, là même où nous nous trouvons. Mais pour connaître le Christ et le vivre dans la vie quotidienne, il nous faut intégralement comprendre l’homme Jésus ainsi que les méthodes que cet homme utilisait chaque jour pour démontrer invariablement le Christ. Il faut trouver le Christ dans l’exemple, par l’exemple, que l’homme Jésus nous a donné. Et en même temps nous connaîtrons et comprendrons mieux Jésus grâce à la puissance du Christ opérant en nous.

Voici une chose qui m’a toujours beaucoup intéressée: une fois que Jésus a quitté ses disciples et qu’ils suivent la voie, le mode de vie qu’il leur a enseigné, à ceux qu’ils sauvent, qu’ils guérissent, ils ne se contentent pas de prêcher le Christ, mais ils prêchent Christ Jésus — montrant ainsi l’importance de l’homme dont la vie a démontré le pouvoir du Christ et qui leur a appris à guérir, par l’exemple des guérisons effectuées. Ils guérissent donc au nom de Christ Jésus de Nazareth, accomplissant de grandes choses, de magnifiques guérisons, et enrôlant « en son nom » un grand nombre de fidèles venus grossir les rangs de la communauté chrétienne; ils rendent ainsi à l’homme Jésus la place qui lui revient dans l’ordre divin du salut.

Pourquoi n’examinerions-nous pas quelquesuns des noms et titres que l’on a donnés à Jésus et ce qu’ils signifient pour nous aujourd’hui ?

Jésus est notre Sauveur. Et ceci ne signifie pas qu’il a déjà sauvé l’humanité, ne nous laissant plus rien à faire (idée qui n’offre en fait aucun pouvoir réel de salut), mais plutôt que par ses enseignements merveilleusement limpides, il nous a montré comment chacun peut atteindre à son propre salut. Et ces enseignements, compris, mis en application, nous sauvent de toutes sortes de maux: contagion morale, infection physique de la maladie, suggestion agressive si commune aujourd’hui de la nécessité de s’appuyer sur la drogue — bref, tous désirs irréels — et ils nous sauvent en nous éveillant à notre véritable moi en tant qu’enfants de -Dieu.

Maintenant passons au titre de Maître qu’on lui avait donné. Je pense que ses disciples le préféraient à tout autre, puisque aussi bien c’est celui qu’ils ont le plus souvent employé. A l’époque, il signifiait Rabbi, Professeur; aujourd’hui, au vingtième siècle, il revêt d’autres sens à nos yeux. Il nous rappelle la maîtrise absolue que Jésus exerçait sur la matière — y compris toutes les prétentions de la matière à la souffrance et au plaisir, à la substance, la vie et l’intelligence en dehors de Dieu. Sur quel meilleur exemple notre monde d’aujourd’hui pourraitil s’appuyer pour affronter le matérialisme?

Dans la guérison qui imite l’exemple donné par Jésus, la Science Chrétienne explique clairement qu’essentiellement parlant, tout péché, toute maladie, de n’importe quelle sorte, est une tentation. La première maîtrise dont nous devons donc nous assurer est celle de notre propre pensée, comme Jésus l’a démontré dans le désert. Il ne tolérait en effet ni plaisir dans le péché, ni curiosité du péché ni le désir d’en faire l’expérience. Il ne servait que Dieu, le bien. Le mal n’avait aucun attrait pour lui. Le pouvoir de sa propre bonté lui apportait la maîtrise absolue sur tout ce qui s’opposait à l’Esprit, à la spiritualité. Pour nous tous aujourd’hui, quel exemple !

Un autre titre merveilleux que l’on a décerné à Jésus: celui de Guide. C’est dans cette déclaration-ci qu’il a lui-même justifié ce nom: « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » Jean 14:6; Nul d’entre nous n’est capable de démontrer dans sa vie le divin Principe de l’être, en dehors du chemin-Christ qu’il nous a montré. « C’est l’esprit qui vivifie, a-t-il dit, la chair ne sert de rien rien », 6:63; et sa vie en a été la preuve. Comme nul autre ne saurait le faire, il nous guide, nous conduisant à abandonner les croyances charnelles en faveur du pouvoir de l’Esprit.

On l’appelle aussi l’Exemplaire: cela provient sans doute de ses propres paroles: « Je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. » 13:15; Si les titres de Sauveur et de Guide nous aident à affronter les batailles de ce monde, si celui de Maître nous encourage à véritablement maîtriser toutes les circonstances adverses, alors Jésus, le grand Exemplaire, réconforte particulièrement ceux qui désirent ardemment suivre son exemple et guérir la maladie, le péché et la mort. Pour celui qui pratique la guérison chrétienne, il est essentiel de se tenir tout proche de l’homme Jésus, d’observer la manière dont il œuvre, de récolter les leçons que nous ont laissées ses méthodes spirituelles. Ce n’est qu’en agissant ainsi que nous pouvons le suivre dans la voie de la guérison qu’il a indiquée.

Et quelles leçons ne retirerons-nous pas de sa bonté si pure, du courage dont il a fait preuve pour surmonter le mal ! Sa vision, sa perspicacité lui montraient ce qu’il fallait traiter dans la pensée de ses patients; il n’associait, n’attachait cependant jamais le péché à ces pécheurs qui tentaient de se libérer, non plus que des défauts aux malades déjà courbés sous le poids de leurs lourds fardeaux. Quelle leçon aussi son humilité lorsqu’il lave les pieds de ses disciples, et son amour impersonnel lorsqu’il guérit l’oreille du serviteur du grand-prêtre au jardin de Gethsémané !

Avec quelle sagesse ne mène-t-il hors des remparts de la ville, l’aveugle qu’il va guérir; loin des potins de la ville, loin de ces croyances attachées à l’aveugle ! Avant que Lazare ne ressuscite, il fait ôter la pierre de devant le tombeau, cette pierre qui symbolise l’incroyance, l’incrédulité quant à la possibilité d’une pareille guérison ! Nous aussi parfois, nous devons ôter la pierre — la pénible croyance, que l’on rencontre parfois dans la pratique, selon laquelle telle ou telle condition est incurable — avant de faire sortir, de libérer le patient. En une autre occasion, il touche un lépreux; il en va de même pour nous, notre pensée doit être sans crainte, pleine de guérison, de l’irréalité de la maladie.

D’autres leçons encore, qui nous touchent: sa compassion à l’égard de la repentante qui lui lave les pieds; son absence de toute condamnation de la femme adultère; la sensibilité dont il fait preuve lorsqu’une femme touche le bord de son vêtement; son empressement à guérir la fille de la Syro-phénicienne, oblitérant dans la pensée de cette dernière tout sens de racisme, d’impureté. Dans nos rapports avec l’humanité d’aujourd’hui, toutes ces choses valent d’être méditées; elles seront très utiles à notre œuvre de guérison. Jésus est le praticien modèle devant nos yeux.

Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, dit ceci: « Le fait que Jésus estimait la Vérité comme absolument naturelle, rendait ses guérisons faciles et instantanées. » Miscellaneous Writings, p. 200; Nous pouvons apprendre de lui comment accepter plus pleinement ce caractère naturel parfait de la Vérité, considérant le bien comme la chose normale, et le mal comme anormal et irréel.

Dans les pensées que Jésus entretenait jour après jour, c’était l’affluence de l’Amour divin qui le préparait à faire œuvre de guérison instantanée. Et pourtant, en dépit de cet amour, de cette claire vision du bien, il ne négligeait jamais le mal: il le surmontait. Il nous faut tous nous agenouiller aux pieds de Jésus, spirituellement et mentalement; il constitue le plus grand exemple au monde, du Christ en action dans la vie de tous les jours. Il nous faut tous comprendre, dans l’expérience humaine, comment le fils de l’homme peut véritablement vivre en tant que fils de Dieu.

Le fait que la vie de l’homme Jésus occupe une place de prééminence en notre ère scientifique est profondément significatif; et ce, surtout au moment même où grâce à la découverte de la Science Chrétienne par Mrs. Eddy, la superstition, la foi aveugle, le raisonnement sentimental en matière de religion, tout cela cède peu à peu à la démonstration du véritable penser scientifique. On peut donc dire ici à tout le moins: notre époque est à même de saisir la véritable portée des enseignements et méthodes qu’a mis en avant le grand Nazaréen.

Quoi qu’il en soit, jamais le vingtième siècle ne saura faire pour Jésus ce que Jésus peut faire pour le vingtième siècle. Nous nous rendons compte qu’il est le grand Métaphysicien dont les paroles et les œuvres fournissent le modèle de tout raisonnement spirituel et scientifique partant de la cause divine jusqu’à ses effets harmonieux; le Métaphysicien qui a vécu en appliquant la Vérité avec une compréhension si logique, si suivie, que les circonstances adverses de toute espèce ont cédé aux lois de Dieu, aux lois de la Vie et de l’Amour. Il n’est donc pas étonnant que Mrs. Eddy ait dit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Jésus de Nazareth était l’homme le plus scientifique qui foulât jamais le globe. » Science et Santé, p. 313;

Aujourd’hui, des millions de jeunes, hommes et femmes, suivent les démonstrations de méthodes matériellement scientifiques que les enseignants universitaires font dans leurs amphithéâtres à travers le monde. Sans qu’ils s’en doutent, c’est là quelque chose qui les prépare à comprendre et à observer, grâce aux Évangiles, la manifestation d’un sens plus élevé de la Science, les méthodes spirituellement scientifiques du maître Chrétien. S’il a fallu que Jésus attende l’époque scientifique contemporaine pour que le monde se souvienne pleinement de ses paroles et de ses œuvres, il faut de même et impérativement que cette ère scientifique comprenne le christianisme et l’amour de Jésus. C’est seulement ainsi qu’elle parviendra à réitérer les œuvres divinement scientifiques de Jésus et à protéger les science mineures.

L’histoire de notre bien-aimé Jésus de Nazareth, qui est notre Sauveur, notre Maître, notre Guide, notre Exemplaire, notre grand Métaphysicien, est véritablement aujourd’hui de la plus haute importance. Si nous nous y tenons étroitement et l’observons spirituellement, utilisant au maximum la lumière que la Science Chrétienne répand sur l’histoire de cet homme, nous verrons qu’elle fera pour nous ce que tout l’intellectualisme et les arguments théoriques des âges n’ont pas réussi à faire. Et cette étude nous permettra, dans une certaine mesure, de comprendre le titre le plus élevé de tous ceux revenant à Jésus, savoir celui de Fils de Dieu, que ce Fils de l’homme a démontré pleinement. Sa vie nous enseigne comment nous aussi nous pouvons, dans notre propre vie, démontrer dans une certaine mesure l’homme réel, l’homme Christ inhérent en chacun de nous.

« Puissions-nous, comme le dit Mrs. Eddy, délier la courroie de son caractère chrétien, recueillir son héritage d’amour, et atteindre le fruit de sa promesse: “Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez et cela vous sera accordé.” » Rétrospection et Introspection, p. 92.

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