Il a été dit que errare humanum est. Nous avons tous commis des fautes d'une façon ou d'une autre. L'expérience peut nous avoir enseigné que nous pouvons soit mettre à profit les fautes commises — et ainsi les racheter dans une certaine mesure — soit simplement en supporter les conséquences. La plupart des gens avisés seraient d'accord pour dire que si nous avons assez de bonne volonté, nous pouvons profiter utilement des leçons tirées de nos méfaits passés et ainsi réduire au minimum nos fautes futures.
Mais la Science Chrétienne enseigne une leçon bien plus grande encore. Mary Baker Eddy explique que «l'Entendement infini et omnipotent fit tout et embrasse tout. Cet Entendement ne fait pas des méprises pour les corriger ensuite. » Science et Santé, p. 206;
Dieu est Entendement divin, et l'homme est Son reflet immaculé. L'action de l'homme, le représentant complet de Dieu, est toujours irrépréhensible. L'homme de l'Entendement divin ne commet jamais d'écart de conduite, il n'est jamais cruel ou égoïste, violent ou criminel. Il ne se trompe jamais. En réalité, il n'y a pas d'autre homme que l'homme qui est l'expression immuable de l'Entendement infaillible. L'homme, reflétant son origine, « ne fait pas des méprises pour les corriger ensuite. »
Voici le raisonnement qui permet de rectifier les fautes apparentes consciencieusement et complètement: La nature impeccable de l'homme est notre vraie nature. La Science Chrétienne nous donne l'assise spirituelle à partir de laquelle nous pouvons illustrer ceci au cours de la journée. L'homme, comme le définit la Science Chrétienne, est complet, parfait, incorporel et spirituel. Il n'est jamais l'objet d'incitations animales conduisant à des actes qu'il regrettera plus tard et qui auront besoin d'être effacés. Il n'est pas non plus une victime tenaillée par des imperfections aboutissant à la malhonnêteté et à l'envie.
Nous commettons une grande faute en ne revendiquant pas et en ne vivant pas la vérité de notre moi réel. Nous laissons un sens matériel et personnel de l'homme nous gouverner. Un argument courant issu de cette source est que nous sommes des mortels, coudoyant une foule d'autres mortels qui vivent avec nous dans une société compétitive où des torts doivent être faits — et supportés — car chacun suit obscurément une impulsion quasi animale, instinctive, le poussant à survivre et à progresser matériellement. Le christianisme scientifique nous aide à reconnaître et à rectifier les dommages qui sont le résultat de cet argument fallacieux.
Commencer à voir les choses comme elles existent divinement et ont toujours existé, c'est commencer à rectifier les erreurs passées et à prévenir les erreurs futures. A titre de mesure préliminaire à l'ajustement, il faut que nos fautes soient reconnues. Mais être obsédé de façon morbide par nos méfaits confirme que nous considérons notre passé à travers la brume déformante du sens personnel au lieu de le voir à travers l'air limpide de la Science.
Le Christ est la vraie idée de Dieu. L'être réel de l'homme et la véritable expérience de l'homme se trouvent dans cette vraie idée. A mesure que notre pensée est purifiée par le Christ, nous considérons notre vie de façon plus spirituelle et plus réaliste. Rien n'est jamais véritablement arrivé dans cette vie que le déroulement du bien pur de l'Entendement. A mesure que nous percevons l'homme réel, nous pouvons reconnaître sans aucune hésitation que notre expérience n'a jamais été souillée par le sens mortel, pas plus que notre nature n'a été déformée par la matérialité. Notre être réel n'inclut ni passé, ni phase de souffrance, ni aucune action qui mérite la souffrance comme punition.
Connaissant ces vérités de notre identité réelle, nous apprenons qu'il n'y a pas de fautes qui ne puissent être réparées. Nous pouvons rectifier les erreurs du passé parce que, dans la métaphysique chrétienne, ce qui est le plus important concernant notre passé — en fait, ce qui le constitue — c'est notre pensée courante à son sujet. Mrs. Eddy déclare avec emphase: « Nous ne possédons ni passé ni futur, nous ne possédons que maintenant. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 12;
Donc les fautes de notre passé ne peuvent jamais se glisse hors de la possibilité d'être l'objet de l'ajustement guérisseur de la Vérité aujourd'hui. Si, dans notre pensée présente, nous admettons qu'il fut un temps où nous étions embourbés dans le péché, alors nous n'avons pas rectifié efficacement les erreurs passées et nous laissons la porte bien plus ouverte à des errements futurs, que nous ne devrions le faire. En effet, nous continuons la faute en perpétuant notre propre châtiment et peut-être la souffrance que notre faute semblait imposer à un autre. Lorsque nous comprenons et acceptons le fait divin qu'en notre être réel nous avons toujours vécu dans et obéit à l'Ame impeccable, Dieu, seulement alors nous nous fortifions contre le risque de faux-pas futurs.
Lorsque Christ Jésus refusa de condamner la femme adultère, il éleva sa pensée audessus de cette définition fallacieuse la concernant, et il nia ce cas spécifique de la croyance que l'homme est un mortel ayant un passé rempli de fautes. Alors il dit: « Va, et ne pèche plus. » Jean 8:11. Sans aucun doute, cette exigence comportait aussi la conviction qu'avait Jésus que la femme, dans son être réel, n'avait jamais été une pécheresse et qu'il était certain que cette identité pure, une fois reconnue, ne lui permettrait pas de faire le jeu du péché à l'avenir.
La Science Chrétienne assure à chacun de nous que, même si notre passé semble être très sombre, les erreurs peuvent en être rectifiées grâce à la reconnaissance du Christ. Nous devons purifier notre concept actuel de nous-mêmes en tant qu'êtres humains avec un passé en réalisant la vraie idée de Dieu. Alors nous pourrons voir que notre être immortel n'a jamais cessé d'être l'idée impeccable de l'Ame, Dieu. L'homme de Dieu n'est pas une personnalité mortelle, prédisposée au péché, mais une individualité spirituelle dont la vraie identité est inattaquable, car elle est maintenue par Dieu.
