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A l'abri des blessures d'amour-propre

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1973


Il arrive si souvent que les gens se montrent insensibles à ce que nous ressentons ! Pourtant, bien qu'au premier abord, il semble bien que l'offense vienne de l'extérieur, en fait, nous sommes tout à fait à même de nous protéger de ce genre de souffrance.

Voyons ce qu'il en est de sentiments prétendument froissés. Les sentiments, c'est ce que nous laissons notre pensée consciente entretenir. Nous disons: « Je me sens heureux », « Je me sens triste », « Je ressens de la crainte », « Je me sens plein d'espoir » — ou même « Je ne me sens pas bien du tout. » Ce que nous disons en fait, c'est: « Je suis en train d'accepter dans ma conscience un sens de joie, de désespoir, d'agitation, d'épouvante » — et ainsi de suite.

La Science Chrétienne enseigne qu'il n'y a qu'un seul Entendement — Dieu, le b'en toujours présent, le tendre Père qui nous aime tous. Puisque Dieu est le bien, Il ne saurait émettre de mauvaises pensées. Parce que nous sommes, en réalité, Ses enfants bien- aimés, nous reflétons Son intelligence, et sommes doués de la capacité de contrôler notre propre pensée, d'accepter uniquement dans la conscience ce qui est bon et vrai. Nous sommes divinement doués du pouvoir de rejeter tout ce qui est faux et injuste.

Ainsi chacun de nous, comprenant son unité effective avec l'Entendement divin, a la capacité et la responsabilité de maintenir ses pensées positives, pures et bonnes. Ceci inclut la capacité de rejeter toute blessure d'amour-propre qu'aurait infligée quelque remarque désobligeante.

Personne ne voudrait ouvrir tout grand la porte de sa maison à un étranger armé d'un revolver. Personne ne dirait: « Allez-y — tirez donc sur moi ! » De même, sous la menace de mots désobligeants, pourquoi ou- vririons-nous tout grand la porte de la conscience et dirions-nous: « Entrez donc — blessez-moi ! »

Quelqu'un formule certaines critiques à notre sujet. Si nous nous considérons comme un mortel possédant certains talents, certaines qualités attrayantes — indépendamment de Dieu, le seul Entendement — alors nous avons l'impression que quelque chose nous appartenant en propre a été attaqué. Il se peut très bien que nous réagissions d'abord avec indignation.

Maintenant supposons qu'au lieu de nous laisser aller à faire montre d'orgueil, nous sachions que nous possédons seulement ce que nous donne l'unique Entendement. Reconnaissant que nous ne sommes pas les créateurs du bien que nous exprimons, mais qu'il nous appartient par réflexion, nous nous rendons compte immédiatement que ce bien est, en fait, inattaquable.

Si nous exprimons véritablement le bien, ce bien est réel et il serait absurde de nous laisser troubler par des critiques formulées à son sujet. Si, d'autre part, nous n'avons pas reflété le bien et que ces remarques sont justifiées, ne vaut-il pas mieux en faire son profit humblement et honnêtement ? D'une façon comme de l'autre, que nous attachions foi à la critique ou non, les blessures d'amour- propre ont pour cause notre propre réaction aux remarques d'un autre et non pas la remarque elle-même.

Jésus a dit: « Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi; et rien ne pourra vous nuire.» Luc 10:19; Ce don merveilleux, totalement accepté, élimine toute possibilité de se sentir vexé à n'importe quel propos — même par nos propres sentiments.

Nul plus que Christ Jésus lui-même n'a été davantage l'objet de critiques, et il n'en méritait aucune. Et pourtant, il ne cessait de s'occuper des affaires de son Père; l'attitude hostile de ceux qui l'entouraient ne le touchait pas. On pourrait croire que la croix constitue le point culminant de la critique intense et haineuse dirigée contre lui. Mais même en cette phase de sa carrière, comme réagit-il ? « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. » 23:34; Si chaque fois que nous sommes tentés de nous sentir froissés, nous nous rappelons ces paroles et l'occasion à laquelle elles furent prononcées, pourrions-nous rester vexés longtemps ?

Chaque fois que j'ai eu tendance à me sentir vexée par une critique destructive, j'ai trouvé qu'il était très utile de m'examiner soigneusement pour voir si je n'avais pas moi- même entretenu des pensées critiques du même ordre. Je me suis rendu compte dernièrement que si je me sens vexée, c'est nécessairement parce que j'entretiens des pensées négatives au sujet de la personne qui, selon moi, m'a vexée. En prenant immédiatement le contre-pied et en voyant l'homme spirituel, parfait, j'ai vu des merveilles s'accomplir.

La propre volonté est un mal qui se déguise souvent très efficacement sous le masque de la justice. Parfois, nous sommes si sûrs d'avoir raison que nous nous persuadons que quiconque n'est pas de notre avis, ou s'oppose à nous, doit avoir tout à fait tort. En pareil cas, la seule manière de se débarrasser des blessures d'amour-propre, c'est de prier avec ferveur afin de distinguer entre la direction divine et la volonté humaine. Dieu ne connaît pas d'impasse. Quand nous désirons de tout cœur être guéris de notre propre volonté et que notre prière est sincère, nous sommes guidés à des réponses justes, réponses comprenant certainement l'amour envers les autres, un jugement impartial de leurs paroles et de leurs actes.

Trop souvent l'égotisme nous blesse lorsque quelqu'un, selon nous, doute de notre intégrité, de nos capacités, de notre caractère ou qu'il critique notre tenue. Mais Mrs. Eddy demande: «Qu'est-ce que l'ego matériel, sinon la contrefaçon du spirituel ? » Miscellaneous Writings, p. 375. Nous n'acceptons pas sciemment de la fausse monnaie. Pourquoi accepterions-nous l'idée d'une contrefaçon de nous-mêmes qui pourrait nous tromper en nous faisant accepter l'idée de la contrefaçon d'un prochain cherchant à nous nuire ? Si nous reconnaissons Dieu comme l'Ego véritable, nous ne pouvons plus être trompés par la croyance en un ego mortel faux et vulnérable.

Si nous aimons Dieu et que nous nous appuyons constamment sur Sa direction, nous pouvons toujours être guéris de nos blessures d'amour-propre. Par là, non seulement nous nous aiderons nous-mêmes, mais aussi nous éviterons des controverses inutiles et tous les intéressés en bénéficieront et seront bénis.

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