Qu'est-ce que l'école ? Un mur gris, ou la joie de découvrir ? Un lieu de contrainte et d'agitation, ou une rencontre avec d'autres dont l'intention est d'acquérir une bonne éducation ? La réussite dans les études dépend du concept que l'on a de son école et de l'attitude que l'on adopte envers ceux qu'on y rencontre, ainsi qu'envers les valeurs éducatrices.
Le but de l'école est moins d'assimiler des vérités que d'éveiller à la connaissance. L'école devrait être le lieu où l'on découvre les rudiments des merveilles de la nature, l'histoire des peuples, l'ordre de l'univers et où l'on acquiert un amour pour tout ce qui est réel et bon. Dans sa véritable signification, l'école représente plus que quelques années d'instruction conventionnelle. Dans son sens véritable, c'est le développement continu des réalités de l'existence. C'est la révélation des idées de l'Entendement divin se déroulant dans la conscience.
Ce grand édifice que l'on retrouve avec des yeux neufs à l'époque de la rentrée n'est qu'un symbole de l'école dans sa vraie signification. Ce qui paraît être une institution entravée par des classes surpeuplées, la rivalité entre élèves, la classification selon ce que l'on croit être généralement l'intelligence, les programmes incohérents, le cloisonnement des individus par catégories d'âges — tout cela est la contrefaçon de l'école trop souvent évidente dans l'expérience humaine.
L'élève qui ne travaille plus, n'apprend plus, mais manifeste la paresse, la fatigue ou un manque de maturité a simplement basé son concept de l'école sur la contrefaçon. Les parents, inquiets des mauvais résultats, peuvent avoir une conversation utile avec l'élève en difficulté au sujet de son concept de l'école et lui indiquer les valeurs plus stimulantes de la discipline que l'étude comporte.
Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé: « Pour parler des choses de l'Esprit, pendant que nous sommes sur un plan matériel, il faut en général se servir de termes matériels. La pensée mortelle ne saisit pas immédiatement la signification plus haute, et ne peut le faire que lorsque la pensée est élevée par l'éducation jusqu'à l'intuition spirituelle. Dans une certaine mesure, cela est également vrai de tout savoir, même de celui qui est entièrement matériel. » Science et Santé, p. 349;
C'est la signification plus haute de l'école que parents et instituteurs doivent atteindre patiemment avec l'enfant. Ils peuvent lui montrer que l'éducation n'est pas affaire d'exercice monotone, mais une technique d'enseignement qui lui permettra de trouver à l'école la joie de découvrir qui lui est naturelle.
Le concept erroné de l'école comme une discipline obligatoire que l'on doit endurer peut être changé. Il peut être démasqué en tant que suggestion mentale agressive — et c'est ce qu'il est — se présentant sous l'habit de la réalité, comme de telles suggestions se présentent toujours. D'autres suggestions peuvent prétendre que l'élève a un intellect médiocre, ou qu'il est fatigué, ou encore qu'il n'est pas doué pour les études. Mais tout le monde est doué pour découvrir et aimer la création divine, la seule création.
Les enfants aiment l'étude quand elle se situe dans un domaine qui les intéresse. C'est bien souvent la forme de cette étude qu'ils rejettent. Ils aiment aussi manifester bon nombre de qualités. Par exemple, si l'on sait observer et comprendre leurs jeux, on y trouve les aptitudes d'un excellent élève, telles que la joie, la vitalité, l'intelligence, la bonne volonté. Ces qualités sont, en fait, celles de l'homme réel que Dieu a créé et qui est l'expression de l'Entendement, l'intelligence suprême.
Un jeune collégien de ma connaissance avait des difficultés en mathématiques. Il semblait très faible en cette discipline. Mais on découvrit bientôt qu'il ne se sentait pas aimé de son professeur, et qu'il ne l'aimait pas non plus. Quand il lui fut expliqué que ceci constituait une attitude négative, il se mit à appliquer ce qu'il apprenait à l'École du Dimanche de la Science Chrétienne. Il commença à voir le professeur avec les yeux de l'amour impartial. Reconnaissant qu'il n'y a qu'un Entendement, il vit que son professeur et lui étaient deux individualités exprimant l'intelligence du même Entendement. Par conséquent, ils étaient, en réalité, toujours en accord l'un avec l'autre.
Le résultat non seulement dépassa ses espérances, mais fut une bénédiction pour ses camarades de classe. Non seulement lui-même fit de gros progrès en mathématiques, mais le professeur, habituellement considéré comme revêche, changea aux yeux de toute sa classe et adopta une bonne humeur quotidienne.
Cette expérience d'un élève de l'École du Dimanche de la Science Chrétienne montre que l'on peut améliorer les résultats scolaires en élevant le concept de l'école et de ceux qu'on y trouve — en appliquant sa compréhension de la vérité spirituelle aux problèmes de la vie quotidienne.
Il n'est pas nécessaire d'accepter la médiocrité scolaire. Tout enfant reflète l'intelligence divine et peut réussir. Mrs. Eddy écrit: « La perfection est la base de la réalité. Sans perfection, il n'est rien d'absolument réel. » p. 353;
Christ Jésus, qui reconnaissait si pleinement l'éternelle perfection de l'homme et les possibilités divines à notre portée, conseille: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Matth. 5:48.
Je l'ai rempli de l'Esprit de Dieu,
de sagesse, d'intelligence, et de savoir
pour toutes sortes d'ouvrages.
Exode 31:3