L'intérêt égoïste est une caractéristique humaine courante. Nous agissons en un certain sens parce que nous croyons personnellement en tirer profit. C'est cependant si important de comprendre la vraie signification du bien, pour ne pas se laisser berner par des méthodes louches ou des objectifs inférieurs !
Parfois un but paraît si juste, si séduisant, que l'on est tenté de se trouver en droit d'utiliser des moyens douteux pour y parvenir. Tout au long de l'histoire humaine, ce sophisme s'est révélé fauteur de troubles et plus souvent qu'à son tour, nous en voyons la vilaine manifestation dans le monde des affaires des années soixante-dix. Toutefois, cette tactique suivie par un individu aussi bien que par une entreprise, va à l'encontre du but recherché.
Parfois les méthodes malhonnêtes promettent et semblent donner de rapides résultats, des gains à court terme; mais à la longue elles échouent lamentablement et détruisent réputation et respect de soi-même. Il n'est pas d'atout plus précieux que la réputation sans tache qu'apporte la probité, et il n'y a rien de plus satisfaisant qu'un sain respect de soi basé sur l'intégrité. Un des auteurs du livre des Proverbes savait ce dont il parlait lorsqu'il dit: « Bonne renommée vaut mieux que de grandes richesses. » Prov. 22:1 (version synodale);
La correction dans les affaires exige une assise plus ferme qu'un simple humanisme éclairé. Elle exige un fondement qui s'appuie sur des valeurs spirituelles. Il est important de comprendre que le maintien d'une bonne conduite résulte de la compréhension scientifique du lien unissant l'homme à Dieu, le Principe divin omnipotent. La Science Chrétienne révèle que la véritable identité de l'homme est spirituelle, une idée qui existe en l'Entendement divin, le reflet ou l'expression de l'être parfait de Dieu.
L'homme véritable, par conséquent, personnifie l'amour, l'intégrité, la pureté et la justice, qualités inhérentes à la nature de Dieu, et lorsque ceci est compris et appliqué dans les affaires, nous disposons d'une ferme fondation morale qui bénit tous les intéressés.
Les principes éthiques en affaires ont, en certains domaines, perdu de leur valeur du fait que ces principes spirituels mêmes ont été dédaignés et ravalés au rang de simples mythes. Notre civilisation séculière a fait que certains ont rejeté l'existence d'une loi supérieure du bien. Certains s'estiment libres d'agir comme il leur plaît dans un univers qu'ils considèrent entièrement dénué d'âme et mécaniste.
C'est à la Science Chrétienne qu'incombe la mission de venir à bout de ce cynisme en démontrant effectivement l'existence du Principe divin et la nature pratique de sa loi du bien invariable. Il est possible aux étudiants de la Science Chrétienne de prouver qu'en obéissant à cette loi, le montant de leurs affaires se trouve accru, et non diminué. Ils peuvent montrer au monde que l'intégrité permet à la pensée de s'allier à l'Entendement omniactif et omniscient. De là proviennent la sagesse et la perspicacité qui amènent le succès dans les affaires.
Désirons-nous récolter les fruits que font mûrir les pensées et les actions orientées vers l'Entendement ? Alors, nous dit Mrs. Eddy: « La volonté humaine doit être subjuguée. » Miscellaneous Writings, p. 118; Et elle ajoute: « Nous ne pouvons obéir à la fois à Dieu, le bien, et au mal — en d'autres termes, aux sens matériels, aux suggestions erronées, à la volonté personnelle, aux mobiles égoïstes et aux méthodes humaines. Nous n'aurons pas foi dans le mal lorsque la foi trouvera une assise et que la compréhension scientifique guidera l'homme. Dans chaque situation et en toute circonstance, l'honnêteté est la règle indispensable de l'obéissance. »
L'étude de la Science Chrétienne fait apparaître la raison scientifique pour laquelle l'obéissance au bien amène des résultats positifs, pour laquelle les pensées de nature divine peuvent bénir les activités commerciales et industrielles. Elles le peuvent et elles le font en effet, puisque chaque aspect de l'existence quotidienne est un phénomène mental qui dépeint les pensées de l'individu. A mesure que la pensée humaine se familiarise avec la nature de Dieu en tant qu'Entendement infini, ou Principe divin, à mesure qu'elle reconnaît l'identité réelle de l'homme inséparablement unie à cet Entendement parfait, cette vérité corrige et élève la conscience humaine, l'enrichissant de qualités semblables à Dieu. A leur tour, ces qualités s'extériorisent en harmonie, abondance et progrès toujours grandissant.
Au sixième chapitre de l'Évangile de Matthieu, Christ Jésus illustre, par des images évoquant les oiseaux, les fleurs et l'herbe des champs, la manière dont Dieu, Amour divin, prend soin de Sa création et pourvoit à ses besoins. Notre part consiste à accepter l'existence de cet Amour. Ainsi nous aurons confiance en cet Amour et nous nous efforcerons d'en exprimer la nature dans les détails de la vie familiale et des affaires.
C'est là l'éthique qui régénérera l'atmosphère du monde du commerce. Mais c'est en tout premier lieu qu'il faut la rechercher si elle doit apporter l'abondance et le succès permanents. Le Maître dit: « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » Matth. 6:33;
La désobéissance à la loi d'intégrité n'amène peut-être pas toujours immédiatement le désastre à celui qui s'y abandonne. En fait, il est rare que la rétribution ait lieu instantanément; le malhonnête souvent s'imagine avoir réussi à se soustraire aux conséquences de ses délits. Mais Paul donne cet avertissement: « Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. » Gal. 6:7; Nous devons apprendre que nous ne pouvons échapper aux conséquences de nos pensées et de nos actes. Tôt ou tard, ils se retourneront contre leur auteur et, selon le cas, amèneront le succès ou l'échec, le bonheur ou le chagrin.
Mrs. Eddy déclare sans détours: « Que l'on comprenne bien que le succès dans l'erreur est la défaite dans la Vérité. » Science et Santé, p. 239. S'il manque la charpente solide de l'intégrité et du travail consciencieusement accompli, l'apparence extérieure de la prospérité dans les affaires ne saurait apporter la vraie satisfaction. En fin de compte, ce que chacun recherche réellement — que ce soit consciemment ou inconsciemment — c'est un sens authentique et élargi du bien spirituel. L'activité que l'on déploie dans les affaires est souvent le moyen d'y arriver; et la conduite qui se plie au gouvernement du Principe trouve sa récompense dans un véritable sens d'accomplissement.
