La pensée se manifeste extérieurement. Si bien que, dans notre expérience, le rapport entre ce que nous savons et ce qui se manifeste ou s'extériorise, peut revêtir une grande importance pratique au regard des efforts que nous faisons en vue de démontrer les vérités curatives de la Science Chrétienne. Cette Science nous montre comment utiliser scientifiquement notre connaissance de la Vérité pour parvenir à des résultats précis et pratiques. Et ceci s'harmonise avec cet énoncé de Christ Jésus: « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. » Jean 8:32;
Dans son ouvrage intitulé Non et Oui, Mrs. Eddy écrit: « Pour Dieu, connaître, c'est être; c'est-à-dire, ce qu'Il connaît doit vraiment et éternellement exister. » Non et Oui, p. 16; Qu'est-ce que Dieu connaît ? Que peut-Il connaître qui ne soit Son propre être et Sa propre nature ? Dieu est le bien infini. Il ne peut donc connaître que le bien infaillible sans un seul élément de mal. La Bible se réfère en ces termes à ce fait spirituel: « Tes yeux sont trop purs pour voir le mal, et tu ne peux pas regarder l'iniquité. » Hab. 1:13; Vu du point de vue de l'omniscience de Dieu, le mal n'existe pas. Le savoir divin n'inclut pas le mal. Tout ce que Dieu ne connaît pas est à jamais dépourvu d'existence.
Prendre conscience de ce fait nous aide à comprendre que le péché, la maladie, la mort, le malheur, la discorde, le découragement et d'autres phases de la mortalité n'ont pas de place dans la totalité de Dieu. Tout cela n'est rien qu'images illusoires de la pensée mortelle, imaginations fictives que produit un prétendu entendement mortel opposé à Dieu. Ces erreurs peuvent être éliminées de notre expérience et de celle d'autrui à mesure que nous percevons qu'elles sont exclues de la conscience divine et, partant, qu'elles n'ont pas d'existence légitime. Elles sont dépourvues de réalité ou substance, ne sauraient occuper nul espace, n'ont aucun pouvoir d'action.
« Pour Dieu, connaître, c'est être. » Ce savoir divin constitue l'activité créatrice de l'Entendement, qui donne l'être à l'homme. Seul, ce savoir divin détermine et constitue l'être de l'homme, le soutient et le conditionne. Nous apprenons en Science que l'homme en tant qu'image et ressemblance de Dieu, est la conscience individuelle et spirituelle qui reflète à perpétuité le savoir et le discernement toujours actifs de l'Entendement divin. L'homme est donc éternellement conscient de son moi parfait, dont Dieu l'a doué, et qui « est caché avec Christ en Dieu ». Col. 3:3; En tant que reflet de Dieu, l'homme est à jamais doué de santé, d'harmonie, d'immortalité et de perfection — de toutes les qualités qui caractérisent la nature divine.
L'Entendement est le Je suis infini et irrésistible qui s'exprime dans la gloire et la perfection de tout être réel. Dans la totalité de l'Entendement, tout est Entendement; l'être et le savoir y sont simultanés. Une avec l'Entendement, l'idée déroule à jamais au sein de l'Entendement les glorieuses possibilités de l'être spirituel. Dans Science et Santé Mrs. Eddy se réfère à cette totalité, à cette unicité de l'Entendement divin et à l'éternelle unité existant entre l'homme et l'Entendement; elle dit: « Tout ce qui existe réellement est l'Entendement divin et son idée, et dans cet Entendement l'être intégral est révélé harmonieux et éternel. Le chemin étroit et resserré, c'est de voir et reconnaître ce fait, céder à cette puissance, et suivre les intuitions de la vérité. » Science et Santé, p. 151;
L'Entendement divin sait tout. Ce que l'Entendement connaît, c'est ce qu'il éprouve par expérience. La création, y compris l'homme en tant qu'idée de Dieu, est l'expérience consciente de l'Entendement. C'est dire que l'homme réel, l'expression de l'Entendement, n'éprouve que ce que l'Entendement connaît. Il est l'identité consciente ou concrétion de l'être, reflétant les facultés et les qualités indestructibles de l'Esprit. Ce savoir de l'Entendement constitue la loi de Dieu, l'action du divin Principe qui se déclare être Tout-en-tout. A travers toute Sa création cette loi de Dieu est en vigueur; à jamais elle identifie l'homme à la santé, à l'immortalité et à la radieuse réalité de la création de Dieu qui est parfaitement bonne.
Dieu est la Vie infinie. Il ne peut donc que manifester en Soi la Vie invariable, éternelle, immortelle. Il n'y a rien dans la Vie qui puisse sombrer dans la décrépitude ou l'imperfection, se soumettre aux chaînes du temps ou succomber à la mort. L'omniscience de Dieu s'exprime dans l'omniprésence et l'omnipotence de la Vie.
Puisque l'homme est pour toujours l'idée immortelle de Dieu, la Vie, il n'est jamais sujet à des lois d'inharmonie et de déchéance. Dans la mesure où nous comprenons cela, nous pouvons en faire la preuve, démontrant de façon convaincante que l'homme ne saurait, du fait d'un processus de vieillissement, perdre les aptitudes et les énergies dont Dieu l'a doué. En tant que reflet de la Vie, l'être éternel de l'homme constitue la manifestation individuelle de ce que Dieu connaît. L'homme ne saurait jamais, en tant qu'idée de Dieu, devenir le canal dont se serviraient des croyances mortelles de maladie, de forces déclinantes, de santé chancelante ou de décrépitude. Pour Dieu, ces croyances erronées n'existent pas; par conséquent, pour l'homme non plus. Il n'y a rien de malade dans ce que Dieu connaît, rien que le cours du temps puisse rendre inutile. La loi divine de la Vie et de l'immortalité est à jamais à l'œuvre dans l'être de l'homme, lequel est institué par Dieu.
Se référant aux bénédictions descendant sur tous ceux qui cherchent à comprendre Dieu spirituellement, Jésus dit ceci: « La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » Jean 17:3. Le Maître a tracé pour nous le chemin qui mène à la vie éternelle. Il a surmonté le péché et la maladie, et les mauvaises pensées qui en étaient la cause; ensuite il a vaincu la mort; et enfin il a complètement abandonné la croyance que la matière est substance et qu'elle est à la base d'une forme quelconque d'existence. Il a démontré l'Entendement du Christ, cette conscience que Dieu dispense et qui reconnaît non seulement l'infinitude et la totalité de la Vie mais encore l'être éternel de l'homme en tant que reflet ou expression de ce que Dieu connaît; car « ce qu'Il connaît doit vraiment et éternellement exister ».
