Nous avons parfois, aux prises avec des situations difficiles, l'impression de devenir l'impuissante victime de circonstances qui nous dépassent. Ce sens d'impuissance est la marque d'une diminution de nos forces, d'une incapacité à nous protéger, à nous défendre. Il provient assurément d'un faux concept de Dieu, de la croyance que Dieu, le créateur de l'homme, est incapable dans certaines conditions, de soutenir, de protéger Sa propre création.
Mais ceci ne saurait être vrai de Dieu qui, comme le révèle la Bible, est Amour divin, Esprit tout-puissant et toujours présent, et qui crée l'homme à Sa propre image et ressemblance. « Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était très bon. » Gen. 1:31; Dieu est le bien infini, et, dans Sa création totalement bonne, une chose telle qu'un sentiment d'impuissance susceptible d'écraser l'homme, n'existe pas: l'homme qui est l'enfant bienaimé de Dieu. Par conséquent si un sentiment d'impuissance et d'incapacité de faire face à une situation difficile tentait de nous submerger, il faut y résister de toute la force dont Dieu nous a doués. La Bible déclare que Dieu a donné à l'homme la domination sur toute la terre et sur tout ce qui s'y trouve. Telle est l'autorité sur laquelle nous nous fondons pour revendiquer notre domination sur toute espèce de crainte latente ou agressive qui tenterait de dérober aux humains leur liberté spirituelle en tant que fils de Dieu.
Les enseignements de la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer 'kristienn 'saïennce. révèlent que l'homme, l'idée de Dieu, vit dans l'Entendement divin. Il est l'idée individuelle de Dieu, le bien, et de rien autre. Il n'est donc soumis à aucune influence destructrice, mais il jouit de la même assurance, de la même sécurité que l'Entendement qui l'a créé. C'est l'entendement charnel, ou mortel, qui crée l'impression que l'homme est un mortel désemparé, séparé de Dieu, sujet aux accidents, au hasard, à la maladie, au changement. Mais ce soi-disant entendement n'est que l'inverse supposé de l'Entendement divin et omnipotent. Les suggestions de crainte, de maladie et de péché que met en avant l'entendement mortel, ne peuvent ni atteindre ni détruire la véritable identité de l'homme en tant qu'une idée dans la conscience divine. En tant qu'idée de l'Entendement, l'homme remplit toujours son but et sa fonction, conformément à la loi divine de perfection et d'harmonie.
Christ Jésus, comprenant mieux que quiconque la vraie nature de Dieu et l'origine spirituelle de l'homme, démontrait pleinement dans son œuvre de guérison que l'homme n'est jamais impuissant devant les événements, parce que l'Entendement ne l'est pas. Qu'il s'agît pour le Maître d'affronter une tempête en mer, une foule menaçante ou une maladie soi-disant incurable, jamais il n'était impuissant. La compréhension spirituelle lui apportait la domination sur toutes les circonstances adverses et lui permettait de prouver l'harmonie, la sécurité et la plénitude immuables de l'homme sous le gouvernement du Principe divin. Il exemplifiait le Christ sauveur, le Christ qui guérit, la vraie idée de Dieu et de l'homme dont l'existence est immortelle et en sécurité.
Conscient de la sécurité et de la nature indestructible du véritable moi de l'homme, et parlant de ceux qui suivraient dans ses pas, Jésus dit: « Mon Père, qui me les a [donnés], est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. » Jean 10:29; Reconnaissons d'un cœur plein de gratitude, cette vérité spirituelle si réconfortante selon laquelle l'homme se trouve absolument en sécurité dans l'Entendement, à jamais infailliblement gouverné et régi par la loi divine. L'être de l'homme, que Dieu a doué, n'inclut pas un seul élément de détérioration, de maladie, de mortalité, de malédiction ni de dissolution; cet être ne dépend pas de conditions matérielles. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy déclare: « Il faut que la pensée humaine s'affranchisse de la matérialité et de la servitude qu'elle s'est elle-même imposées. Elle ne devrait plus demander à la tête, au cœur, ou aux poumons: Quelle perspective de vie l'homme a-t-il ? L'Entendement n'est pas impuissant. L'intelligence n'est pas muette devant la nonintelligence. » Science et Santé, p. 191;
Le Maître, lors de la guérison de l'homme au bord de la piscine de Béthesda (voir Jean, chapitre 5), rejeta comme irréel le tableau qui présentait un mortel devenu la victime impuissante de la maladie et du péché. Au lieu de cela, il reconnut l'homme comme la parfaite idée de Dieu, le Père, créé à Son image, coexistant avec Lui et coéternel à Lui. Il séparait de l'individu la prétention erronée mise en avant par l'entendement mortel et il révélait le véritable moi dont Dieu a doué l'homme, l'homme qui, en tant qu'enfant de Dieu, est toujours l'objet de l'amour et de la sollicitude du Père, droit, en parfaite santé, libre, actif et saint. La claire compréhension qu'avait le Maître du parfait moi en Christ dont l'homme est doté, guérit instantanément le paralytique; elle dissipa de même les sombres images de la pensée mortelle qui l'avaient tenu asservi à la croyance que l'homme est séparé de Dieu et qu'il peut devenir la victime de malheurs sur lesquels il n'exerce aucun contrôle.
Pour surmonter les prétentions de l'impuissance et de l'incapacité, il importe de prendre conscience que le vrai moi de l'homme se compose des lois infaillibles de Dieu. Dans Non et Oui, notre Leader, Mrs. Eddy, explique: « L'homme a une individualité perpétuelle; et les lois de Dieu, ainsi que leur action intelligente et harmonieuse, constituent son individualité dans la Science de l'Ame. » Non et Oui, p. 11; Les lois de Dieu constituent et gouvernent l'homme spirituel; elles règlent tout ce qui le concerne. Ces lois de Dieu sont les forces spirituelles et éternelles de la Vie, de la Vérité et de l'Amour, à jamais opérantes dans la conscience de l'idée de Dieu, l'homme. Elles sont activement à l'œuvre en l'homme dont les particularités infimes de l'être sont gouvernées, conditionnées, réglées et régies par elles. Et elles neutralisent et annulent toute pensée-force mauvaise supposée qui tenterait de mesmériser la conscience humaine par un sentiment d'impuissance.
Les prétendues forces de l'entendement mortel, nommées maladie, déficience physiologique, accident ou calamité, se trouvent éjectées de la conscience quand nous cessons de les craindre ou d'y croire. Nous pouvons savoir qu'elles n'ont nul rapport avec Dieu, notre seul législateur, et par conséquent nul rapport avec l'homme, Son fils ou idée.
En tous temps et en toutes circonstances nous pouvons unir notre pensée à Dieu et trouver force, sécurité, santé et harmonie. Nous sommes divinement autorisés à rejeter toute croyance en une existence séparée de l'Entendement divin. A mesure que nous prenons conscience de la filiation éternelle de l'homme à Dieu, de son indissoluble rapport avec son Principe divin, l'Amour, nous pouvons revendiquer notre domination sur toute circonstance adverse et prouver ainsi la liberté spirituelle de l'homme en tant qu'idée de Dieu. Si nous écoutons les conseils pleins d'amour que nous donne notre Leader, jamais nous n'aurons besoin de nous sentir impuissants: « Souviens-toi que tu ne peux te trouver dans aucune situation, aussi pénible soit-elle, où l'Amour ne t'ait précédé et où sa tendre leçon ne t'attende. Ne désespère donc pas et ne murmure pas, car ce qui cherche à sauver, à guérir et à délivrer, te guidera, si tu en recherches l'appui. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 149.
