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LA CONTINUITÉ DE LA BIBLE

[Série d'articles destinés à montrer comment le Christ, la Vérité, fut progressivement révélé dans la Bible]

Jean-Baptiste: le précurseur du Messie

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1972


Depuis des siècles, le peuple juif vivait dans l'expectative de la venue d'un leader idéal que l'on avait décrit comme « celui qui vient » ou, plus particulièrement, « le Messie », littéralement « l'Oint », c'est-à-dire celui que Dieu a choisi pour agir en tant que Son représentant sur terre.

Les Évangiles présentent Jean, le fils de Zacharie et d'Élisabeth, comme celui à qui incombe la tâche capitale consistant à préparer la venue du Messie et à l'annoncer. En fait, les Évangiles s'étendent presque autant sur la naissance de Jean et sur son milieu, qu'ils le font sur ceux du Sauveur qu'il allait proclamer.

La déclaration de Jésus: « Parmi ceux qui sont nés de femmes, il n'en a point paru de plus grand que Jean-Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui » (Matth. 11:11) nous stimule à étudier soigneusement la vie du Baptiste, ainsi que la place qu'il occupe dans l'histoire évangélique. Nous ne devons jamais minimiser ou ignorer celui qui a personnifié la teneur même de la prophétie de l'Ancien Testament. Comme l'annonce l'ange Gabriel dans Luc 1:17, sa mission allait consister, en vertu d'une foi simple et sincère à « préparer au Seigneur un peuple bien disposé ».

A part le fait qu'il était prophète, Jean descendait d'une digne lignée sacerdotale. Non seulement son père, Zacharie, était prêtre, mais sa mère, Élisabeth, était descendante d'Aaron, frère de Moïse, qui était considéré comme le premier grand prêtre du peuple hébreu. Être prêtre en Israël, c'était un grand honneur que rehausse encore, dans ce cas, le fait d'avoir épousé la fille d'un prêtre.

Dans l'Ancien Testament, le désaccord régnait souvent entre prêtres et prophètes; il est toutefois intéressant de remarquer que dans le Nouveau Testament, Jean commence déjà à apaiser, dans une certaine mesure, cette querelle traditionnelle.

Luc dépeint Zacharie et Élisabeth comme étant d'un âge avancé. Au cours de leur longue existence, ils avaient maintenu intacte la pureté de la foi hébraïque, « observant d'une manière irréprochable tous les commandements et toutes les ordonnances du Seigneur » (1:6). Néanmoins, arrivés à la vieillesse sans avoir eu d'enfants, et en dépit de leur humble piété, ils se sentaient profondément déçus.

Ne pas avoir d'enfants, chez les Juifs des temps bibliques, était tenu pour une grande calamité. C'est avec reproche, voire presque avec dédain, que l'on considérait généralement la femme stérile. On la soupçonnait même d'encourir par là le châtiment divin pour quelque péché non avoué.

Maintes et maintes fois l'Ancien Testament atteste l'humiliation amère que devait endurer la femme stérile; Rachel, par exemple, s'écrie à son mari Jacob: « Donnemoi des enfants, ou je meurs ! » (Gen. 30: 1.) Et les moqueries de Peninna à l'adresse de sa rivale Anne, épouse stérile, jusqu'au moment de la naissance de Samuel (voir I Sam. 1:2, 6); et il est clair qu'Élisabeth avait dû endurer de pareils sarcasmes car, lorsque finalement elle donna naissance à Jean, elle se réjouit de la grâce que Dieu lui avait faite en ôtant son « opprobre parmi les hommes » (Luc 1:25).

Selon le récit de Luc, l'annonce de la naissance imminente d'un enfant, à ces parents d'un âge avancé, se fit à Zacharie, le père, « pendant qu'il s'acquittait de ses fonctions devant Dieu, selon le tour de sa classe » (1:8). Zacharie appartenait à la « classe » sacerdotale, ou équipe d' « Abia » (verset 5), ou « Abija », une des vingt-quatre « classes » chargées depuis des siècles du maintien de l'administration du Temple. Zacharie appartenait à la huitième de ces classes (voir I Chron. 24:10). Comme le montrent les anciens documents hébraïques, chacune de ces classes était chargée pendant une semaine d'assumer la responsabilité des services dans le Temple.

D'après certains érudits, le tour de Zacharie, c'est-à-dire de « la classe d'Abia », tombait probablement la première semaine d'octobre, en l'an 6 av. J.-C. Chaque jour de la semaine en question, il semblerait que parmi les centaines de prêtres, on en choisissait environ une cinquantaine en vue de procéder aux cérémonies rituelles de la journée. Afin de voir à qui incomberait telle ou telle charge, on tirait généralement au sort. Certains étaient spécialement désignés pour moucher le grand chandelier d'or, d'autres pour préparer l'autel des parfums ou encens et d'autres encore pour organiser les sacrifices. Mais le privilège le plus précieux qui échut à Zacharie après la prière solennelle, consistait à brûler l'encens parfumé à l'autel le plus saint du Temple (voir Luc 1:9). Nul sacrificateur, d'ailleurs, ne pouvait bénéficier de cet insigne honneur plus d'une fois au cours de son existence. (Voir The Life and Times of Jesus the Messiah [La vie et l'époque de Jésus le Messie] d'Alfred Edersheim, Vol. I, Chap. 3.)

S'acquittant de cette charge spéciale et pénétrant dans le « lieu très saint », Zacharie rencontra, selon Luc, « un ange du Seigneur » (1:11); et Zacharie, stupéfait et tremblant, entendit l'ange lui annoncer la proche naissance d'un fils, et confirmer qu'Élisabeth serait mère comme il se doit, et qu'il fallait que l'enfant se nomme Jean (voir verset 13).

Puis l'ange Gabriel lui assura que la crainte céderait à la joie, au bonheur et à la récognition du merveilleux avenir qui attendait l'enfant, lequel serait « rempli de l'Esprit-Saint » (verset 15). Il prédit, en outre, qu'en atteignant l'âge d'homme, cet enfant deviendrait grand devant le Seigneur, renonçant au vin et aux boissons fortes et se réclamant de l'esprit et de la puissance d'Élie, le grand prophète de l'Ancien Testament.

Zacharie mettant cette promesse en doute et demandant quelque signe de confirmation, l'ange lui annonce qu'en raison de son manque de confiance il sera frappé de mutisme jusqu'à ce que la naissance de Jean vienne confirmer la véracité de cette prophétie (voir verset 20).

On ne sait pas exactement où ont vécu Zacharie et Élisabeth; la tradition, ancienne et tenace, veut que ce soit au pays de collines de Juda, dans un village existant encore sous le nom de Ain Karim, charmant petit bourg, à quelque six kilomètres de la capitale, sur ce qui est actuellement une colline boisée. C'est là sans doute que Zacharie retourna, ayant accompli ses devoirs dans le Temple et perçu l'étonnante vision.

Et finalement, Élisabeth conçut l'enfant de la promesse; elle et sa cousine, la vierge Marie, se réjouissent grandement dans une double expectative de maternité (voir Luc 1:24–56).

Selon la Bible anglaise, version King James, Élisabeth est bien la cousine de Marie, mais le mot grec en question a plutôt le sens de « parente »; on ignore donc dans quelle véritable mesure elles sont apparentées. Tout ce que l'on saurait dire de leurs fils respectifs — Jean le précurseur et Jésus le Messie — c'est qu'en tout cas, quelque rapport humain les unissait.

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