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LA CONTINUITÉ DE LA BIBLE

[Série d'articles destinés à montrer comment le Christ, la Vérité, fut progressivement révélé dans la Bible]

L'Ancien Testament passé en revue

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1972


« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Gen. 1:1). Dans les supplications qu'ils adressaient à leurs peuples pour qu'ils maintiennent une loyauté constante envers Dieu, les chefs des temps bibliques se réfèrent maintes et maintes fois à cette idée exaltée. La Genèse (qui signifie « origine ») est placée logiquement en tête de la Bible; elle établit la suprématie de Dieu, le créateur, comme étant « au commencement » ou « à l'origine ».

Que ce soit dans l'histoire ou la religion du peuple hébreu, le lecteur de la Bible rencontre vite des difficultés à relever un ordre chronologique. Cependant, en scrutant patiemment les Écritures, on découvre un plan remarquablement homogène dans toute leur histoire et surtout dans leur message spirituel. Aussi importante que soit leur structure historique, tout ce qui n'a pas trait à leur plan spirituel est de nature secondaire.

La seule Bible à la disposition de Jésus et des premiers chrétiens était notre Ancien Testament, qu'ils connaissaient et chérissaient. Bien que dans le troisième chapitre de la seconde épître aux Corinthiens, l'apôtre Paul explique comment la « nouvelle alliance » (verset 6) remplacerait ce qu'il appelle « l'Ancien Testament » (verset 14), sans doute eûtil été d'accord que rien ne pourrait tout à fait le remplacer.

Dans le texte de notre Bible, le mot « testament » est réservé à l'ère chrétienne, mais les mots « alliance » et « testament » sont synonymes et peuvent être utilisés de façon interchangeable pour transmettre l'idée de l'accord entre le peuple d'Israël et son Dieu. Cette alliance était généralement considérée comme devant être conclue par le sang, le sang du sacrifice rituel. Ce concept ancien doit être remplacé par la nouvelle alliance telle qu'elle est représentée dans l'épître aux Hébreux (10:20): « la route nouvelle et vivante ».

Quatre étapes fondamentales dans le développement de cette alliance peuvent se résumer ainsi: l'assurance donnée à Noé quant à la stabilité de la loi naturelle, symbolisée par l'arc dans la nue (voir Gen. 9:8–17); la promesse faite à Abraham d'un héritage national, avec le gage de la circoncision (voir Gen. 15:18; 17:4–14); l'assurance de sécurité nationale donnée à Israël, telle qu'elle est garantie par la loi morale, la loi de Moïse (voir Ex. 20:1–17; Deut. 5:1–29); et finalement une convention nouvelle et universelle prédite par Jérémie, avec le Messie lui-même garantissant l'accomplissement de la loi divine (voir Jér. 31:31–33 et comparer avec Hébr. 10:16; Apoc. 21:7). Les références quasi innombrables à l'alliance sous ses multiples aspects indiquent l'importance de cette idée telle qu'elle s'est déroulée au cours des siècles, la portée de la révélation s'accordant au fait qu'elle n'a pas été donnée d'un seul coup.

On trouve dans les trente-neuf livres de l'Ancien Testament un grand nombre de sources divergentes. Ils représentent l'œuvre de nombreux auteurs qui ont écrit à des différents moments, avec des points de vue différents, en des sites différents, et qui reflètent un grand nombre d'influences, nationales aussi bien qu'internationales. Comme ces différents livres ont été édités, ré-édités et rassemblés, il se peut que leurs origines exactes soient à peine connues.

Au cours d'une période de huit cents à mille ans environ, l'Ancien Testament prit forme, bien que les événements décrits appartiennent à un passé parfois beaucoup plus reculé. Certains livres cités comme sources ont même à présent disparu. Toutefois, l'archéologie et l'histoire laïque ont établi l'authenticité de bien des détails bibliques, tandis qu'à son tour la Bible a aidé à confirmer l'authenticité de découvertes récentes.

Ce que l'on nomme la basse critique, ou la critique des textes, est l'étude, comme son nom l'implique, relative au texte lui-même, soit dans la langue originale soit traduit.

Dans notre Bible française, comme dans la Bible anglaise, on trouve trois divisions principales de l'Ancien Testament, qui diffèrent quelque peu de leur disposition dans la Bible hébraïque. Le Pentateuque, ou les cinq premiers livres, de la Genèse jusqu'au Deutéronome — appelé « le livre de Moïse » puisqu'il en était le personnage principal — constitue ce que les Hébreux nomment la Thora ou « la Loi ».

« Les Prophètes » ou Nâbiim, comprennent les Premiers Prophètes — Josué, Juges, Samuel, et Rois — livres d'histoire, sur un fond prophétique; enfin les Derniers Prophètes, œuvre à laquelle ont contribué tous ces grands voyants, depuis Ésaïe jusqu'à Malachie.

« Les Écrits », ou Hagiographes, la troisième grande division, comprennent le restant, c'est-à-dire les Psaumes, les Proverbes, Job, etc.

Originalement, l'Ancien Testament a en grande partie été rédigé en vers et écrit en consonnes seulement. Le lecteur suppléait les voyelles appropriées qui manquaient. De cette façon, une certaine série de consonnes pouvait être lue et interprétée différemment selon les voyelles différentes que le lecteur y insérait. Le maintien de l'exactitude et de la pureté du message de l'Ancien Testament peut donc être attribué au fait que depuis les temps anciens ces écrits étaient reconnus comme contenant la Parole sacrée de Dieu. Comme le dit pertinemment un écrivain: « La réunion des écrits sacrés n'a pas été la source de la croyance à une révélation divine, elle en est la conséquence » (A. M. Ramsey dans Peake's Commentary on the Bible, édition 1962, p. 1).

En étudiant l'Ancien Testament, nous ne pouvons manquer de discerner une tendance ascendante de la pensée qui se fait jour à travers la révélation de la nature de Dieu et de l'homme. Ici les concepts varient depuis les signes évidents d'animisme primitif, d'idolâtrie et de folklore, perceptibles dans l'allégorie d'Adam et d'Ève, jusqu'à certaines des pensées spirituelles les plus avancées de tous temps, comme celles du récit de la création spirituelle dans le premier chapitre de la Genèse. A mesure que la compréhension de ce qu'est Dieu devenait plus spirituelle, l'idée de ce qu'est l'homme, Sa création, s'améliorait.

Cependant, difficultés et tentations nouvelles accompagnèrent les bienfaits de l'illumination spirituelle, et la foi fut mise à de plus grandes épreuves. Mais avec chaque exigence nouvelle, il se présentait un chef qui apporterait à l'élément fidèle — dénommé en prophétie « les restes » — encouragement, inspiration et promesse de salut.

Bien que les Hébreux fussent entourés de quelques-unes des formes les plus dégradantes de l'idolâtrie, il se manifestait chez eux un appétit grandissant de quelque chose de plus élevé. Avec cet effort pour atteindre Dieu, la conscience s'éveilla à de nombreux concepts de la Divinité et par conséquent les humains commencèrent à utiliser un grand nombre de noms servant à identifier Dieu. L'ensemble du dessin des Écritures prit forme peu à peu et la nation du peuple hébreu fit son apparition. Les premiers chants et poèmes louent ses héros et ses victoires sur le champ de bataille. Plus tard, d'autres événements sont rapportés et plus tard encore apparaît un enseignement éthique et religieux plus largement développé. Dans la trame des pages de la Bible, cependant, on retrouve le fil de la destinée spirituelle, ainsi qu'une attitude de vénération et de reconnaissance à l'égard du Dieu Tout-puissant.

En abordant la haute critique, ou l'analyse, de l'Ancien Testament, nous ne pouvons qu'admirer avec ferveur ces chefs remarquables et inspirés dont le discernement et la perspicacité ont produit la vision claire et le courage exigés d'eux tandis que la nation sortait de l'ombre de la matérialité et se réveillait à une conscience spirituelle naissante. Bien que les Hébreux se considéraient comme « le peuple élu », ils succombèrent néanmoins aux influences étrangères autour d'eux, se rebellant constamment contre leurs chefs et leur Dieu, subissant la souffrance et l'exil, et ceci nécessitait inévitablement la repentance et la réforme. Il fallait sans cesse leur rappeler leur histoire et leur tradition et prêtres ou prophètes devaient les inciter à revenir et à obéir au Dieu qu'ils avaient choisi, leur Rédempteur, le Dieu d'Israël.

Dans le développement de l'Ancien Testament et dans sa préparation pour le Nouveau, le dernier chapitre du livre de Malachie — bien que Malachie ne soit pas chronologiquement le dernier livre du Canon — dépeint ainsi le point culminant de la révélation (4:2): « Pour vous qui craignez mon nom se lèvera le soleil de la justice, et la guérison sera sous ses ailes. »

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