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La vraie signification de Noël

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1971


Beaucoup d'entre nous peuvent se rappeler le temps où Noël était une fête religieuse que l'on observait de façon très simple. Les festivités se caractérisaient par des spectacles représentant la naissance de Jésus, des chants appropriés, l'arbre de Noël et un simple échange de cadeaux.

Au fil des ans, on relève une tendance de plus en plus marquée à matérialiser cette fête jusqu'à en arriver aujourd'hui au point où la commercialisation, la publicité à haute pression, la vente des marchandises sont devenues en grande partie le maître des cérémonies et où la vraie signification de Noël devient de plus en plus obscure. Nombreux ceux qui semblent n'y plus faire attention du tout.

Songez à ce que Jésus penserait s'il revenait sur terre aujourd'hui et voyait la façon dont on célèbre l'événement qui à lui seul a le plus fait pour avancer le progrès spirituel de l'humanité. Il serait bon de se rappeler qu'il chassa du temple tous ceux qui vendaient et achetaient et réprouva le matérialisme qui cherchait à se servir de la maison de Dieu comme d'un centre de commerce.

Bien entendu, Jésus ne reviendra pas sur la terre, et il n'est pas nécessaire qu'il revienne. L'exemple sans pareil qu'il vécut et enseigna, le Principe divin qu'il révéla, ainsi que sa démonstration du fait spirituel de l'union, ou unité, de l'homme avec Dieu, subsistent en tant qu'héritage légué à l'humanité tout entière.

La Science Chrétienne établit une distinction marquée entre Jésus et le Christ qu'il vint révéler. Jésus était un personnage humain, né de Marie. Le Christ est le message divin qu'il apporta à l'humanité. Dans Science et Santé, Mrs. Eddy écrit: « Jésus naquit de Marie. Christ est la vraie idée énonçant le bien, le message divin de Dieu aux hommes parlant à la conscience humaine. » Science et Santé, p. 332; Et plus bas, à la même page, elle ajoute: « Marie le conçut spirituellement, car seule la pureté pouvait refléter la Vérité et l'Amour, qui étaient visiblement incarnés dans le bon et pur Christ Jésus. »

Depuis des siècles, le peuple hébreu attendait le Messie promis, dont la venue avait été annoncée par ses prophètes spirituellement doues. Dans Jean nous lisons: « Il est venu chez soi; et les siens ne l'ont pas reçu. » Jean 1:11 (version Ostervald) ; La raison pour laquelle il ne fut pas reçu ne serait-ce pas parce que sa venue et sa manière d'agir ne correspondaient pas à l'idée préconcue qu'ils s'étaient faite ?

Avant la naissance de Jésus, les enfants d'Israël avaient eu, à une certaine époque, une nation à eux, prospère et d'un commerce actif. Mais du fait qu'ils étaient absorbés dans le matérialisme, ils oubliaient souvent comment ils avaient été merveilleusement délivrés de leur asservissement en Égypte et ce que signifiait spirituellement cet événement. Ils furent emmenés captifs pendant un certain temps, leurs villes furent dévastées et les différentes tribus dispersées.

Au temps de Jésus, ils s'attendaient à ce que le Messie soit celui qui dirigerait leur rébellion contre Rome, à qui ils étaient alors assujettis, et à ce que leur indépendance antérieure soit rétablie. Mais la mission de Jésus n'avait pas un caractère politique. Il vint pour leur montrer, ainsi qu'à tous les hommes, comment se libérer d'un asservissement plus grave — un asservissement essentiellement mental, ainsi que la Science Chrétienne le montre, engendré par la croyance que la matière est la source de la vie et de l'intelligence.

Ceux qui acceptèrent Jésus comme le Messie promis et qui embrassèrent son idéal, le Christ, comme révélant la vérité de leur propre être spirituel et du lien qui les unissait à Dieu, s'aperçurent que ce Christ, la Vérité, commençait à transformer leur vie tout en purifiant leurs mobiles, rendait leurs buts désintéressés et les éveillait à la réalité de l'être spirituel. Ceux qui ne voulaient pas que leurs pensées soient spiritualisées et leur vie régénérée, le crucifièrent, pensant ainsi détruire ce qui troublait leur paix factice des sens matériels. Aujourd'hui, pareil culte de la matière ne commercialise-t-il pas la fête de Noël en une grotesque contrefaçon de sa vraie signification ?

La naissance de Jésus inaugura l'ère chrétienne. Ce fut un événement d'une portée si considérable qu'on en a classé les faits historiques soit av. J.-C. — avant Christ — ou apr. J.-C. — après la venue de Jésus. Mais celle-ci ne contribue pas simplement un fait historique. Ce fut le moyen grâce auquel la nature de Dieu, le Principe divin de l'être, fut révélé à la conscience humaine et par lequel la spiritualité de l'homme, créé à l'image de Dieu, fut non seulement enseignée mais pleinement démontrée.

En démontrant le Christ, Jésus surmonta toute phase de mal, de péché, de maladie et de mort, et actuellement, dans la mesure où il est accepté dans la conscience individuelle, le Christ poursuit son œuvre de guérison. La naissance de Jésus fut annoncée par le chant des anges, et les anges continuent à chanter pour tous ceux qui acceptent les enseignements de Jésus et s'efforcent de suivre son exemple.

Il y a quelques années, l'auteur de cet article eut une expérience qui lui apporta un concept de Noël plus riche de sens. Vers la fin novembre, elle eut la visite de parents habitant un État éloigné du sien. C'était pour l'un d'eux la première fois qu'il venait dans cette partie du pays et il y avait beaucoup de choses intéressantes à voir; si bien que l'auteur de cet article eut grand plaisir à visiter chaque jour les environs avec ses invités. Comme leur séjour se prolongeait assez bien en avant en décembre, elle devint de plus en plus consciente de tous les préparatifs en vue des fêtes de Noël. Elle avait deux grandes filles à qui elle destinait des robes de sa propre confection en guise de cadeaux.

Les jours passaient et comme elle ne pouvait se mettre à son projet de couture, elle commença à se sentir sous pression. Quand ses invités s'en retournèrent enfin chez eux, elle procéda presque frénétiquement à l'achat des tissus et patrons et se mit à confectionner les vêtements. Étant donné qu'elle passait ses matinées à étudier et à faire un travail spirituel, elle ne disposait que d'un court moment l'après-midi, avant que les enfants ne rentrent de l'école. Il semblait y avoir beaucoup à faire et peu de temps pour l'accomplir et elle était de plus en plus sous pression, si bien qu'un après-midi, assise devant sa machine à coudre, elle eut l'impression que cela devenait tout simplement intolérable.

Elle se leva et déclara à haute voix: « Eh bien non, ceci ne peut être Noël ! Cette terrible sensation d'être tendue, pressée, bousculée, ce n'est certainement pas cela qui a inspiré le chant des anges. » Elle décida surle-champ qu'elle ne ferait pas un point de plus avant d'avoir retrouvé la paix et la domination. Elle se rendit dans une autre pièce et s'assit pour calmer sa pensée. Elle s'interrogea sur la vraie signification de Noël. La pensée lui vint que cela signifie communier avec le Christ, l'idée spirituelle de Dieu. Elle se demanda ce que le Christ avait fait pour elle, ce qu'il lui avait apporté dans l'existence. Mais en fait que célébrait-elle donc ?

Elle se reporta en pensée à plusieurs années en arrière. Elle se souvint du verdict d'incurabilité qu'avait prononcé un médecin à la suite d'une maladie qu'elle avait eue pendant plusieurs mois. Désespérée, elle s'était tournée vers la Science Chrétienne et avait rendu visite à une praticienne de la Science Chrétienne. Elle avait été guérie instantanément par la compréhension que la praticienne avait du Christ. Trois semaines plus tard son bébé était tombé très malade avec une forte fièvre. Après s'être adressée à la praticienne, elle avait une fois encore vu le Christ effectuer une guérison rapide.

Elle se rappela comment, grâce à sa propre compréhension du Christ, un de ses enfants avait été instantanément guéri des suites d'un grave accident. Elle passa en revue une guérison après l'autre au long des années. Elle se rappela certains cas tels que régénération de caractère, abandon de vilains défauts, guérison de fractures, de maladies d'enfants, élargissement d'un sens limité de ressources, et guérisons d'animaux familiers. Une guérison après l'autre inonda tout simplement sa conscience; elles rendaient toutes témoignage au Christ que Jésus était venu révéler et démontrer, et pour lequel il était prêt à donner son sens humain de vie afin que tous puissent démontrer la grande vérité de l'être spirituel, comme lui-même l'avait fait.

A mesure que la pensée de l'auteur de cet article, au souvenir des résultats que lui avaient apportés des années de communion avec le Christ, la Vérité, se remplissait de gratitude et de joie, elle s'écria de nouveau à haute voix: « Mais, c'est cela Noël — cette joie et cette paix merveilleuses ! Voilà ce qui inspirait le chant des anges. » Elle resta assise là pendant un certain temps encore continuant à se réjouir de tout ce que Jésus avait donné à l'humanité et de l'immense apport que cela représente pour tous ceux qui acceptent ses enseignements et s'efforcent de suivre son exemple.

Quand elle retourna à son travail de couture, ce fut avec un sens de joie et de domination qui demeura en elle pendant toute la période de Noël. Il y avait toujours autant à faire et le dernier bouton fut cousu à minuit la veille de Noël; mais le travail était fait avec un sens de domination et de paix. Cette expérience eut lieu il y a plus de vingt ans. Depuis, elle n'a plus jamais permis à l'agressivité du matérialisme de lui ôter sa joie et sa paix pendant la sainte époque de Noël.

Mrs. Eddy a laissé à ses adeptes de merveilleuses directives en ce qui concerne Noël. Il est bon pour le Scientiste Chrétien, bien avant cette fête, de lire tout ce qu'elle a écrit à ce sujet. Cette lecture, jointe à celle de la Nativité dans les deux premiers chapitres de Luc, le préparera à résister aux pressions qui se présentent et permettra au vrai sens de Noël de prédominer dans sa pensée.

Dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (La Première Église du Christ, Scientiste, et Divers), il y a un court article intitulé «La signification de Noël. Mrs. Eddy y dit ceci: « En Science Chrétienne, Noël représente la réalité, l'absolu, l'éternel — les choses de l'Esprit, non de la matière. » My., p. 260. Au paragraphe suivant, elle continue: « La base de Noël, c'est le roc, Christ Jésus; ses fruits sont l'inspiration et la compréhension spirituelle de la joie et du bonheur — non en raison des traditions, de l'usage ou des plaisirs corporels, mais en raison de la vérité fondamentale et démontrable, en raison du ciel au-dedans de nous. » Et elle ajoute: « Le véritable esprit de Noël élève la médecine jusqu'à l'Entendement; il chasse les maux, guérit les malades, réveille les facultés endormies, s'adresse aux gens de toutes conditions et répond à tous les besoins de l'homme. »

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