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La véritable existence ne connaît pas de phases

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 1971


La différence fondamentale entre la Science Chrétienne et toutes les autres sciences, religions, ainsi que les théories qu'elles avancent à propos de la nature de la vie et de l'homme, est la suivante: la Science Chrétienne n'est nullement une structure faite de conclusions s'édifiant à partir de la matière sur l'observation des sens, mais elle est une révélation de la vérité de l'être. Elle a amplement prouvé, en dépit de toutes les apparences opposées, que la Vie ne constitue pas une possession personnelle, ni dans la matière ni en procédant, mais qu'elle est l'Esprit, Dieu, la seule conscience infinie que reflètent Ses idées individuelles.

En réalité l'homme n'est donc pas un être vivant matériel, mais la ressemblance spirituelle et individuelle de Dieu qui est l'unique Vie infinie ou Entendement. Dans l'absolue vérité, l'homme existe à jamais dans la présence infinie de Dieu qui maintient son individualité et qui en est l'origine. Par conséquent, tout comme Dieu, l'homme n'a pas d'âge et comme Lui, immuable, il exprime l'harmonie, l'intelligence, la force et l'efficacité.

Il n'existe pas de lien plus étroit que celui qui unit Dieu et l'homme. Reflétant l'Entendement, nous Le connaissons comme notre Vie; nous nous connaissons nous-mêmes comme existant en Lui, en Sa présence que nous ne pouvons jamais abandonner et qui ne peut jamais nous abandonner non plus. Exprimant Sa nature dont nous ne pouvons jamais nous écarter, nous sommes à jamais identifiés à Lui, en tant que Ses enfants bien-aimés, Ses témoins fidèles, toujours actifs, invariablement efficaces et réussissant toujours.

Cette existence et cette expérience véritables peuvent être, sont destinées à être la propre expérience que nous faisons ici même et maintenant. On ne saurait aucunement transiger avec cette vérité fondamentale de notre être, avec la prise que nous maintenons sur notre rapport invariable avec notre Vie invariable. Christ Jésus connaissait Dieu en tant que sa Vie, et il savait que Dieu le connaissait en tant que Son idée immortelle; il dit en effet: « Comme le Père me connaît... je connais le Père. » Jean 10:15;

Qu'arrive-t-il lorsque nous cédons aux suggestions qui nous tirent par la manche en nous incitant à nous considérer, au moyen du miroir, du calendrier et de bien d'autres choses encore, comme des êtres matériels qui vivent — et vieillissent — matériellement ? Oserions-nous transiger, céder quelque peu à ces suggestions et admettre que, la plupart du temps et dans la plupart des cas, nous sommes bien le reflet de Dieu, mais que... ? Se pourrait-il que nous soyons un demi-reflet ou un reflet occasionnel ? Si nous acceptons cette idée, il se peut que nous nous laissions aller à songer tout le temps à nous-même en termes de matière.

Mary Baker Eddy, la révélatrice de la Science Chrétienne, apporte réponse à ces questions dans son livre Science et Santé avec la Clef des Écritures: « La contemplation continuelle de l'existence en tant que matérielle et corporelle — comme ayant un commencement et une fin, et dont la naissance, la décadence et la dissolution constituent les phases — cache la véritable Vie spirituelle, et fait traîner notre étendard dans la poussière. Si la Vie avait vraiment un point de départ, alors le grand Je Suis serait un mythe. Si la Vie est Dieu, comme l'impliquent les Écritures, alors la Vie n'est pas embryonnaire, elle est infinie. » Science et Santé, p. 550;

La rubrique marginale de ce paragraphe en dit long: « Phases de l'existence »; elle implique que ce qui semble se diviser en phases, ce n'est pas la Vie mais le sens humain et fini de l'existence, car ce qui est éternel ne saurait se diviser en périodes de développement puis de déclin. Ainsi donc, admettre qu'il y a une phase de l'existence où l'homme — l'idée spirituelle qui coexiste avec Dieu — se développe, c'est admettre qu'il y a une phase de l'existence où l'homme se détériore. Trop s'absorber dans la contemplation de la force croissante du corps matériel, c'est accumuler une réserve de pleurs pour le jour où cette force commencera à diminuer.

Les pénibles croyances afférentes à la vieillesse résultent de notre acceptation des agréables croyances afférentes à la jeunesse, car ce sont les plaisirs de la matière qui ouvrent la porte aux souffrances de la matière. Et, exactement aussi longtemps que nous identifierons l'homme avec le passage des ans — jeunesse ou vieillesse — nous serons confrontés avec ces faussetés jumelles aussi irréelles et aussi indignes du reflet de Dieu l'une que l'autre.

Donc admettre que la naissance constitue le point de départ de l'homme, c'est admettre que la mort en est le point final, car à moins que la vie spirituelle — notre vie — ne nous apparaisse aux deux bouts comme infinie, comment pourrions-nous en goûter la liberté et l'harmonie sans crainte et qui ne connaît pas de phases diverses ? Mrs. Eddy nous assure de ceci: « Si l'on ne commettait pas l'erreur de mesurer et de limiter tout ce qui est bon et beau, l'homme vivrait plus de soixante-dix ans et conserverait toujours sa vigueur, sa fraîcheur et sa promesse. » p. 246;

Le sens humain, en divisant sa croyance de vie en diverses phases, telles que l'enfance, l'adolescence, la maturité et la vieillesse, associe à chacune de ces phases un ensemble particulier de problèmes: maladies d'enfants, difficultés de l'adolescence, troubles de la ménopause et le poids des années qui s'écoulent. Présentant indûment telle phase de l'existence comme le moment probable de telle difficulté, l'entendement mortel rend le problème plus réel, sa venue plus inévitable, plus naturelle, parce qu'elle est attendue.

Il ne faut guère plus d'une minute pour comprendre à quel point est ancrée dans la pensée mortelle cette croyance que notre existence se divise en phases. Comme il est donc important pour nous de reconnaître que cette prétention est absolument fictive et d'en venir à bout radicalement aussi bien pour nous-mêmes que pour les autres ! Pareille action radicale seule permet de détruire le faux sens que nous pourrions avoir de l'existence d'un rapport quelconque entre une difficulté et une phase particulière de l'existence humaine dont elle prétend faire partie.

Faire ce travail à l'avance, c'est pratiquer l'art de la prophylaxie, de la prévention, qu'enseigne la Science Chrétienne. Nous pouvons, de la sorte, aider les enfants à grandir sans passer par les prétendues maladies infantiles; on peut franchir l'époque de la ménopause avec un minimum de perturbation dans le déroulement d'une activité harmonieuse; et la sénescence peut se révéler être une période de belle maturité, de paix spirituelle, de grande perspicacité et d'une invariable efficacité de penser et d'action. La Science Chrétienne peut ajouter non seulement des années à notre vie, mais de la vie à nos années.

Les faits immortels de l'être ne comprennent ni commencement ni fin en ce qui concerne l'homme; ils ne comprennent par conséquent aucune phase d'existence puisque le reflet de la Vie demeure invariable quant à l'intelligence, la vitalité et la joie.

Que veut donc dire Jérémie lorsqu'il écrit ces mots que la Bible anglaise, version du roi Jacques, traduit littéralement ainsi: « Car je connais les pensées que je pense à votre sujet, dit l'Éternel, pensées de paix et non de mal pour vous apporter une fin selon votre expectative » ? Jér. 29:11 (version anglaise). Quelle est cette espérance ? Est-ce l'homme touchant à sa fin ? Existe-t-il une phase ultime ? Mais absolument pas ! Notre immortalité est constituée par l'éternelle actualité de savoir et d'inspiration que Dieu nous dispense; et cette actualité présente s'épanouit continuellement dans la joie d'accomplissements spirituels bons et ininterrompus. Ce véritable état de conscience ne connaît de limitation d'aucune sorte; il ne connaît que la liberté et il existe en elle.

Voici comment la Bible synodale rend ce verset de Jérémie: « Car je connais bien les projets que j'ai formés en votre faveur, dit l'Éternel; projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et une espérance » — foi dans la substance de la vie éternelle.

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