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Règles de vie à suivre

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 1971


Dans le train qui nous emmenait un après-midi à travers les plaines et les collines de l'État de North Dakota, un étudiant d'université et moi-même nous étions pris à parler de Dieu, de religion et de morale. « L'autre soir, dit mon nouvel ami, à l'université, quelqu'un a donné une conférence sur le sujet “Dieu est mort !” » Il ajouta: « Ce type était tout à fait à côté. N'importe qui d'un peu intelligent sait que Dieu existe. »

Puis nous avons parlé d'autres points de vue religieux concernant les Dix Commandements et le Sermon sur la Montagne et suggérant qu'ils sont dépassés et qu'il faudrait que nous fassions cadrer les normes de notre conduite morale avec les us et coutumes en vigueur. Et mon jeune universitaire ajouta: « Cette idée d'une moralité élastique est également tout à fait à côté. Il faut, dans la vie, un ensemble de règles à observer. »

Dieu a donné à chacun de nous un ensemble de règles à respecter, trois grands codes qui traitent de notre manière d'agir et nous conduisent vers l'Esprit: les Dix Commandements qui furent révélés à Moïse; le Sermon sur la Montagne, que prononça Jésus, et le Manuel de L'Église Mère de Mary Baker Eddy. La loi mosaïque pose la base de tout comportement moral et spirituel sur les fondements d'un Dieu unique. L'obéissance à cette loi amène la satisfaction, l'amélioration, la régénération. Le Sermon sur la Montagne fournit toute une série de clés qui permettent d'atteindre à une conduite chrétienne; il offre également la promesse d'une récompense immédiate si, dans un esprit de prière, nous foulons le sentier que le Maître a suivi. Le Manuel élève la pensée et l'action jusqu'à l'altitude de l'accomplissement spirituel. La loi et l'évangile sont, grâce au Manuel, entrelacés de la chaîne d'or de certaines règles qui permettent de démontrer quotidiennement le christianisme scientifique.

Le Manuel, ouvrage qui contient des directives divinement autorisées, prend place auprès des Dix Commandements et du Sermon sur la Montagne; ces trois codes forment une trilogie de règles dérivées de Dieu qui conduisent au plus haut degré de la vie chrétienne. A mesure qu'elle acceptera de prier et de croître spirituellement, ainsi que ces trois codes de conduite spirituelle le lui enjoignent, toute l'humanité marchera plus vigoureusement vers de nouvelles phases de progrès. Nous pouvons, avec le Psalmiste, nous réjouir, si notre vie se base sur une obéissance active, et dans un esprit de prière, à cette trilogie des commandements de Dieu: « Tes statuts sont le sujet de mes cantiques, dans la maison où je suis étranger. » Ps. 119:54;

A mesure que nous étudions les Dix Commandements, nous voyons qu'ils peuvent nous servir de règles de vie intégrales. Affirmer, reconnaître le seul Dieu et la nécessité d'obéir à Sa loi de bonté infinie, voilà ce qui constitue la clé de voûte des Commandements. Ce qu'ils exigent de nous se présente sous un double aspect: aimer Dieu fidèlement en ne s'appuyant que sur Lui; nier et rejeter comme irréelles et impuissantes les diverses suggestions offertes par la pensée matérialiste qui oblitérerait si possible notre union, notre unité, avec Dieu, notre obéissance envers Lui.

C'est prier que de reconnaître l'unité qui existe entre Dieu et l'homme, comme l'ordonne le Premier Commandement, prière qui met en lumière l'intégrité dont Dieu a doué l'homme. Les autres commandements nous avertissent de la nécessité dans laquelle nous nous trouvons d'expulser de la conscience certaines pensées, certaines tendances négatives qui contesteraient l'existence de Dieu et destitueraient l'homme de son intégrité. Il nous faut résister et surmonter la tentation d'aimer d'autres dieux tels que la matière, la crainte, l'orgueil, l'opiniâtreté et le sens personnel; la tentation de déshonorer Dieu, de mépriser le sabbat, de traiter nos parents ou les autres d'une manière injuste ou inhumaine; de tuer physiquement ou de trancher mentalement le lien de filiation divine de notre prochain et cela, en le considérant comme un homme mortel soumis à la mort et à l'anéantissement; enfin, la tentation de dérober à quelqu'un ce qui lui appartient ou de le voler mentalement en le critiquant ou en le condamnant.

Le commandement: « Tu ne commettras point d'adultère », Ex. 20:14; nous met en garde contre la tentation d'avoir des rapports sexuels en dehors du mariage, soit avant d'être marié, soit après. Il faut nier cette tentation et la réfuter. Jeunes gens et adultes doivent apprendre qu'une telle tentation ne participe en rien de la nature de Dieu et que par conséquent elle n'a aucune autorité, aucun pouvoir. En niant régulièrement et soigneusement cette tentation, et en la surmontant, nous développerons l'intégrité de notre pensée et de nos actes et nous serons conduits vers un bonheur domestique et individuel satisfaisant.

De même que les Dix Commandements font ressortir certaines dénégations essentielles pour nous permettre de prouver la spiritualité de l'homme et le fait qu'il est inséparable de Dieu, de même le Sermon sur la Montagne indique certaines qualités spirituelles qu'il faut, dans notre vie, cultiver. Jésus, au cours de ce remarquable enseignement, ne se contente pas de recommander une obéissance fidèle aux commandements, mais il élève la signification du code du Sinaï bien au-dessus de celle d'un simple ensemble de règles concernant la conduite humaine jusqu'à reconnaître l'importance de la purification et du contrôle individuels des mobiles à la base de toute action. Il met en garde ses disciples, par exemple, contre la colère, la haine, la critique. Il reconnaît que ces pensées négatives constituent la cause fondamentale de la tentation qui conduit au meurtre.

De même, en discutant du commandement: « Tu ne commettras point d'adultère », il défend la pureté du pacte conjugal en s'attaquant en ces mots à la cause mentale de l'infidélité: « Je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. » Matth. 5:28; Être conscient de l'unité qui existe entre Dieu et l'homme en tant qu'émanation du pur Entendement, donc satisfait et complet, voilà la hauteur de pensée spirituelle qui conduit au bonheur durable dans le mariage. Basant leurs pensées sur Dieu, les deux signataires du pacte conjugal se rapprocheront naturellement l'un de l'autre en une affection, une appréciation, un soutien mutuels, chacun aidant au développement de l'individualité de l'autre et au but que Dieu lui a assigné. On ne devrait pas, pour préparer et soutenir une union heureuse, céder soit avant, soit après le mariage aux tentations vulgaires et destructrices qu'apportent les pensées sensuelles et qui peuvent conduire à avoir des relations charnelles en dehors du mariage.

Grâce à la prière de l'affirmation obstinée, les jalons spirituels qui abondent dans le Sermon sur la Montagne servent effectivement de repères dans notre existence. En étudiant et en appliquant ces règles à notre conduite humaine, avec le sincère désir de grandir spirituellement, nous sommes à même de développer des qualités chrétiennes telles que la réceptivité spirituelle, l'humilité, la bonté, l'intégrité spirituelle, la force spirituelle, la pureté, bien d'autres encore que l'on peut découvrir dans ce Sermon, la perle de tous les sermons. Assimilant chaque jour dans notre pensée ces règles issues de Dieu et les mettant en application, nous sommes à même de développer le vrai sens de notre intégralité et d'une vie constructive.

Tout comme les Dix Commandements, le Manuel de l'Église nous indique la loi fondamentale en vertu de laquelle il faut aimer et adorer un Dieu unique et omnipotent. Comme le Sermon sur la Montagne, le Manuel met en évidence la Règle d'Or. On y lit: « Et nous promettons solennellement de veiller, et de prier pour que cet Entendement qui était en Christ Jésus soit également en nous, de faire aux autres ce que nous voudrions qu'ils nous fissent, et d'être miséricordieux, justes et purs. » Man., p. 16; Le Manuel est tissu de Règles destinées à nous faire adopter une activité et une conduite pure et chrétienne. En examinant ces diverses Règles qui sont destinées à tous les membres de l'Église et en discernant leur signification spirituelle, nous voyons le Manuel devenir un code de l'action qui mène au succès spirituel.

De nombreuses Règles dans le Manuel concernent spécialement les fonctions dans L'Église Mère et ses filiales, ainsi que les personnes qui en ont la charge. Mais ces Règles peuvent aussi bien s'appliquer à chaque Scientiste Chrétien et à quiconque cherche son chemin en Science Chrétienne. Par exemple, la Règle intitulée « Obligations morales » concerne spécifiquement les Lecteurs de L'Église Mère et de ses filiales. Néanmoins, l'appel qui y est fait en faveur d'une préparation approfondie en vue de la lecture de la Leçon-Sermon le dimanche — leçon tirée du Livret Trimestriel de la Science Chrétienne — devrait nous inspirer tous à faire les pas spirituels nous permettant de purifier notre pensée afin de rendre notre existence conforme à ce que dit la Règle sur le devoir des Lecteurs: « Ils doivent se préserver des souillures du monde — ne pas se laisser contaminer par le mal — afin que l'atmosphère mentale qui émane d'eux contribue à l'épanouissement de la santé et de la sainteté, voire de cet animus spirituel dont on a si universellement besoin. » Art. III, Sect. 1;

Ce livre remarquable est semé de Règles concernant la prière, la défense contre le mal, l'amour détaché de soi et la pureté. On y trouve des Règles pour arriver au degré le plus élevé dans l'exécution de nos tâches quotidiennes; des Règles pour dire la vérité avec amour et pour rendre le bien pour le mal quand nous nous trouvons face à l'injustice, la calomnie et la haine; des Règles qui nous enjoignent de vivre ensemble en unité et en fraternité chrétienne et de promouvoir la paix et le bien-être de l'humanité et de la Cause de Dieu, la Science Chrétienne. Cherchant dans un esprit de prière à mettre en pratique les Règles du Manuel dans notre vie quotidienne, nous pourrons hâter la spiritualisation de notre pensée et nos actions pourront atteindre à l'excellence de la conduite chrétienne que Dieu exige de chacun de nous.

L'application sincère des règles que contiennent les Dix Commandements, le Sermon sur la Montagne et le Manuel de L'Église Mère élève notre compréhension, notre démonstration d'une conduite chrétienne, jusqu'à un degré supérieur de réussite. Une telle spiritualisation de la pensée nous place dans la catégorie de ceux qui vivent la Parole. Elle fait de nous des exposants actifs de la loi de Dieu. Mrs. Eddy écrit, en parlant d'une telle conduite: « Or, que dit la Science Chrétienne ? “Quand un homme est juste, ses pensées sont justes, actives, et elles sont fructueuses; son moi est noyé dans l'amour, et il ne peut s'entendre lui-même, à moins qu'il ne soit plus à l'unisson. Le penseur et travailleur sincère fait de son mieux, et il assume la tâche de penser au nom du siècle présent et de ceux à venir. Nulle main qui ne ressente son aide, nul cœur son réconfort.” » Message to The Mother Church for 1900, p. 3.

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