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[Article destiné aux jeunes]

Boissons fortes ou non alcooliques?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1970


Les gens ont souvent l'impression que pour réussir dans les affaires ou pour être bien vu, il faut boire. En général ils jugent qu'il s'agit en l'occurrence d'un passe-temps innocent: quelques tournées pour terminer une affaire ou bien peut-être pour être en bons termes avec les autres au mess des officiers.

Il y a quelques années, alors que je servais dans l'aéronavale, il m'arriva quelque chose que je ne suis pas près d'oublier. Le commandant de notre escadrille, récemment formée, avait invité les différents pilotes chez lui pour leur permettre de faire connaissance au cours d'un cocktail. C'était lui qui tenait le bar et il me demanda ce que je voulais boire. « Je prendrai un jus de fruit », lui dis-je. Il remplit mon verre sans sourciller, tandis que certains invités échangaient des sourires entendus. Et je fis semblant de ne pas les voir.

Quelques instants après, le capitaine en second s'approcha de moi, et, négligemment, il souleva la question des règles de l'étiquette en usage. Poliment, il fit remarquer que lorsque quelqu'un était l'hôte du Commandant, surtout s'il s'agissait d'un officier subalterne, on s'attendait à ce qu'il fasse honneur aux boissons alcooliques au cas où l'on en servait.

Je répondis que je comprenais parfaitement cet usage mais qu'il me semblait que cela ne s'appliquait pas à ceux qui ne buvaient pas du tout; sur quoi il me demanda pourquoi je ne buvais pas d'alcool. « Eh bien, mon capitaine, je crois que ça se résume à ceci: j'apprends à compter sur Dieu pour m'apporter le succès et pour me donner des amis », dis-je.

Mais cette réponse fut loin de l'enchanter. Puis, à la manière d'un officier supérieur enjoignant à un subalterne de s'acquitter d'une tâche en service, il me donna l'ordre d'aller au bar, de demander une boisson forte et de la boire. Seulement, il se sentit profondément offensé quand je lui répondis calmement: « Mais, mon capitaine, le fait est que je ne bois absolument pas d'alcool ! » Jusque-là, j'avais seulement entendu parler de ces gens qui se vexaient à propos de la question de boire en société. Et tout d'abord, je crus que c'était de la comédie. Puis ça me parut révoltant — foncièrement mesquin. Mais je tins bon et ne pris que des rafraîchissements non alcooliques.

Pendant les quelques jours suivants, le capitaine en second ne m'adressa ni une parole ni un coup d'œil. Il était clair qu'il n'allait pas passer l'éponge sur ce qui lui paraissait constituer un cas d'insubordination. On allait, sous peu, assigner à chacun certaines fonctions subsidiaires et j'appréhendais de me voir assigner les pires. Bref, j'étais « dans le pétrin ».

Alors je me tournai vers la Science Chrétienne pour de l'aide. Je vis que j'étais réellement l'enfant bien-aimé de Dieu, et qui aimait tout le monde. Puis, j'en vins à me demander honnêtement ce que je pensais de l'officier supérieur en question. Je reconnus qu'il m'était apparu comme mesquin, étroit d'esprit, sectaire et ayant stupidement pris la mouche. Et puis je pris tout à coup conscience du fait que j'en étais arrivé à considérer les aviateurs de l'aéronavale en général comme un tas de gars buvant sec et dissipés.

Puis je fis une comparaison avec une balle que l'on fait rebondir contre un mur. On l'envoie, et elle revient toujours. De toute évidence, ce qui rebondissait et revenait vers moi, ce n'était que mes propres croyances à propos de mes camarades pilotes. Quelle révélation pour quelqu'un qui s'imaginait comme moi aimer les autres comme soi-même !

A l'instant même, je décidai de corriger ma pensée au sujet de ces gens. Je me mis à prier de manière à appuyer la pensée que j'en entretenais sur le concept de l'Amour quant à l'homme, pur, juste, innocent et bon. Toutes les idées de Dieu sont harmonieuses. Une de Ses idées ne peut pas créer une situation difficile pour une autre; elles se trouvent toutes sous l'autorité de Dieu.

Un grand sens de joie et de paix m'envahit tandis que l'idée que je m'étais faite de ces hommes, idée mortelle, critique et pleine de suffisance, cédait devant la lumière immortelle dans laquelle Dieu voit l'homme et l'apprécie. Je me trouvais assis au snack-bar, dans la salle des ordres, lorsque j'entendis le bruit familier du capitaine en second dont les talons résonnaient dans le corridor. Pourtant je ne ressentis aucune crainte. Il entra carrément, commença gentiment à bavarder un moment avec moi, se versa une tasse de café, et puis il disparut. Ce fut tout. Jamais plus il ne fut fait allusion, jamais un mot, quant au différend en question; et il m'affecta à un nombre équitable de devoirs subsidiaires les plus agréables. Après quoi, mon abstinence de boissons alcoolisées n'attira plus que le respect. Et plus tard, lorsque les membres de notre escadrille se séparèrent, le Commandant déclara devant tous les pilotes combien il avait été heureux du fait qu'il y avait eu, tout du long, au moins un homme ayant toujours la tête sur les épaules.

Ceux qui ne boivent pas ne se trouvent jamais devant la nécessité d'offenser qui que ce soit. Inutile pour eux de se tenir à l'écart, non plus que d'abaisser la norme de leur comportement. Mais ils doivent faire preuve de courage moral en revendiquant la maîtrise que Dieu leur dispense de manière à considérer nettement eux-mêmes et les autres comme les enfants de Dieu. Dit la Bible: « Fortifie-toi et prends courage. Ne t'effraie point et ne t'épouvante point, car l'Éternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tu entreprendras. » Josué 1:9; Cette ferme prise de position suscitera le respect, et non la dérision, à l'égard de celui qui s'abstient de boire, aussi bien qu'à l'égard de la Science Chrétienne; et lorsqu'il y aura des réunions entre amis, ou une soirée, les Scientistes Chrétiens se trouveront parmi ceux que l'on cherchera le plus à inviter.

Souvent, on demande aux Scientistes Chrétiens pourquoi ils s'abstiennent de boire, même très modérément, des boissons à faible teneur d'alcool, comme par exemple un verre de vin de temps en temps avec le repas. Une des réponses à faire est que l'alcool exerce, par définition, une emprise d'accoutumance, et que le meilleur moyen d'y faire face, c'est de s'en abstenir totalement en dépit de la publicité aussi considérable que fallacieuse à ce propos. De plus, notre exemple exerce une influence continuelle sur les autres, d'une manière ou d'une autre. Les Scientistes Chrétiens souhaitent toujours se trouver du côté du Christ, la Vérité, qui soutient l'humanité et lui apporte la guérison. Mrs. Eddy écrit: « Y a-t-il ambition plus noble que de préserver en vous-mêmes ce que Jésus aimait, et de savoir que votre exemple, plutôt que des paroles, édifie une morale pour l'humanité ! » Miscellaneous Writings, p. 110.

La Science Chrétienne présente une argumentation solide et profonde à l'appui d'une vie riche de sens, et à l'encontre de l'usage qui veut que l'on boive en société. Elle montre au genre humain comment il peut, avec courage moral et compréhension spirituelle, réussir dans la vie sans boire d'alcool. Beaucoup sont en train d'en donner la preuve.

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