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Le point de vue scientifique

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1970


Le point de vue, pris dans son sens le plus large, n'implique pas un lieu physique d'où l'on contemple un décor, mais plutôt l'optique dans laquelle on considère quelque chose. Du sommet d'une montagne, on a une bien meilleure vue que de la vallée qui s'étend à ses pieds. Mais lorsque nous considérons les choses comme appartenant au domaine du mental ou du spirituel, ce que nous sommes à même de voir, de comprendre et ainsi de rendre nôtre, ne dépend pas de l'altitude de l'endroit où nous nous trouvons mais plutôt de notre état de conscience.

C'est la qualité de notre développement mental et spirituel, aussi bien que notre fonds émotionnel qui déterminent notre capacité d'examiner, avec une objectivité intelligente, la vérité ou la fausseté d'une affirmation ou d'une idée. Combien il est important, alors, d'avoir l'attitude spirituelle qui nous permet de comprendre et d'accepter la véritable nature de la vie même, et, par conséquent, d'en faire notre propre point de vue qui nous révèle les grandes possibilités d'une existence humaine spirituellement éclairée, et d'où nous pouvons affronter les tentations et les exigences de cette existence.

Un instant de réflexion montrera que le point de vue humain, même quand il n'est pas influencé par des émotions ni limité par les œillères des convictions habituelles, est basé sur les concepts mortels du bien et du mal généralement entretenus comme étant tous deux réels et puissants, et de la matière comme créatrice, substance et unique facteur déterminant de la vie; et que, par conséquent, l'homme est un être mortel ayant un entendement aux capacités limitées et un caractère aux traits à la fois désirables et indésirables.

Comme celui qui a un tel point de vue considère que la maladie provient de la chair, il aura naturellement tendance à se tourner vers les moyens matériels pour guérir la chair. Il essaiera aussi de remédier aux faiblesses du caractère humain et du prétendu entendement matériel par les méthodes matériellement mentales. D'une façon générale, il croira que n'importe quelle forme du mal peut être parfois vaincue par d'autres formes du mal.

Diamétralement opposé à ce point de vue, et à tout ce qu'il semble présenter de la vie et de l'homme, est le point de vue que communique la Science Chrétienne. Il annule la croyance profondément imbriquée dans toute la structure illusoire de la mentalité matérielle, ainsi que dans la causation et le pouvoir du mal; il emplit la conscience de l'étudiant de cette Science de la compréhension scientifique de la réalité, en tant que spirituelle et complètement bonne, parce que cette réalité émane de l'unique source infinie, le Principe divin ou Dieu, qui est l'Entendement et la Vie de l'univers.

Puisque le point de vue humain se base sur le concept de la réalité comme formé de la somme totale du témoignage des sens matériels, la question logique qui se pose est la suivante: « Quelle est la vérité concernant ces sens, le sens de la vue, par exemple ? »

Il est évident en soi que les yeux, sans l'entendement, ne voient pas. Par conséquent, c'est le soi-disant entendement humain ou entendement mortel qui prétend voir. Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé: « Tout ce que l'œil voit, c'est une image de la pensée mortelle reflétée sur la rétine. La matière n'a ni vue, ni toucher, ni ouïe, ni goût, ni odorat. Elle n'a nulle connaissance d'elle-même, — ne peut se toucher, se voir, ni se comprendre. » Science et Santé, p. 479; Cependant, dans son ignorance, l'entendement mortel croit que ces images de sa propre pensée sont des objets en dehors de lui-même. Ceci est vrai en ce qui concerne le témoignage de tous les prétendus sens de la matière. A nouveau, Science et Santé déclare: « L'entendement mortel voit ce qu'il croit aussi certainement qu'il croit ce qu'il voit. Il sent, entend et voit ses propres pensées. » p. 86;

La somme totale du témoignage des sens matériels représente donc la somme totale des faux concepts matériels. Ceux-ci constituent le point de vue matériel et humain absorbé en lui-même; absorbé en lui-même, parce qu'il n'est conscient que de ses propres concepts et de leur extériorisation. Il voit l'homme comme un mortel matériel susceptible de nourrir à la fois de bons et de mauvais mobiles, capable d'amitié et d'inimitié, à la fois capable d'aider généreusement les autres et de leur opposer un antagonisme haineux.

L'échange de ce point de vue erroné, basé sur la matière, contre un point de vue spirituel et scientifiquement prouvable, a lieu tout d'abord dans la conscience de l'individu dans la mesure où, grâce à l'étude approfondie de la Science Chrétienne, il se libère naturellement de sa confiance première dans le témoignage du sens matériel en adoptant le point de vue spirituel du Christ, la Vérité, qui ne voit et n'accepte que l'évidence spirituelle. Ce point de vue révèle la vie comme étant la pure réflexion de l'Entendement parfait et infini, sans aucune friction, aucune maladie, tension ni frustration, et par conséquent sans aucune crainte.

En acceptant avec compréhension et en vivant cette manière de voir dans la vie quotidienne, l'étudiant de cette Science commence à percevoir la pleine signification des enseignements de Christ Jésus. C'était la théologie du Maître, provenant de sa compréhension innée du Christ, l'idée spirituelle de Dieu et de l'homme, qui lui fournit un point de vue spirituel absolu grâce auquel il perçut ce qui n'apparaît pas aux sens matériels, c'est-à-dire, l'homme que Dieu a créé. Mrs. Eddy énonce ceci clairement quand elle enseigne: « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels.» Et qu'en résultait-il ? « Dans cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades. » p. 476;

Lorsque le Maître regarda la femme adultère, il ne la vit pas comme une esclave du péché, mais comme une idée libre de Dieu. Cette vue, maintenue avec la ferme conviction de la Vérité, purifia la pensée de la femme. Il est important pour nous de remarquer que le point de vue pur et chrétien du Maître ne l'aveuglait aucunement quant au sens pécheur que la femme avait entretenu car il lui dit: « Va, et ne pèche plus. » Jean 8:11; Lorsqu'il guérit les dix lépreux, il vit non seulement leur parfaite identité mais l'erreur dénommée lèpre dans la pensée mortelle; ne dit-il pas en effet: « Allez vous montrer aux sacrificateurs » ? Luc 17:14.

Il est de la même importance pour nous, aujourd'hui, de savoir que c'était le point de vue chrétien et scientifique de Jésus qui déterminait la réponse mentale à toutes les provocations humaines qu'il eut à subir. Il dissipa toute impulsion mortelle de rendre le mal pour le mal, de se sentir blessé par la flèche de la colère et du ressentiment après avoir été injustement traité, et ceci lui permit de ne jamais céder à la crainte, à la frustration ni au découragement.

Atteindre à pareille façon de voir est l'ambition de chaque étudiant de la Science Chrétienne. Il découvre rapidement que ceci exige quelque chose de plus et de différent d'une connaissance intellectuelle et froide de la signification du Christ, car les déductions de la logique humaine seule ne conduisent pas à Dieu. Si elles le pouvaient, alors quelqu'un d'une moralité contestable, mais capable de raisonner sur une base matérielle, pourrait guérir. Mais il ne le peut pas. Pour guérir, il faut être inspiré par le saint désir de s'approcher étroitement de Dieu en pensée et en action. C'est l'esprit du Christ vécu dans la vie journalière qui peut développer le point de vue scientifique de la Vie en tant que Dieu, en tant qu'unique Entendement, et de l'homme comme étant Son expression parfaite et pure, fidèle, aimante et bien-aimée.

Le but est clairement défini. Le moyen de l'atteindre est de pratiquer la vigilance constante et la discipline spirituelle de soi-même. Dans la mesure où nous nous élevons au-dessus des menaces, des promesses et des exigences trompeuses des sens matériels, nous grandissons dans la compréhension du point de vue scientifique de la vie, point de vue qui ne doit pas être écarté de temps en temps pour être repris selon ce que l'occasion exige, mais qui doit être maintenu sans cesse. Il embellira et enrichira nos propres vies et sera une bénédiction indicible pour tous ceux qui se trouvent dans le rayon de notre pensée.

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