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[Article destiné aux jeunes]

L’éthique de l’Amour divin

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1970


La moralité, examinée d’un juste point de vue, peut être considérée comme un effort de vivre en conformité avec l’Amour qui est Dieu, le Principe divin. Appliquée à partir de ce point de vue-là, la moralité devient plus qu’une question de mœurs résultant d’opinions humaines et de facteurs d’environnement, mœurs que l’on dénomme parfois l’éthique de l’amour. La moralité dont la prémisse est spirituelle pourrait bien être appelée l’éthique de l’Amour divin. Ce fait est rendu clair par la Science Chrétienne.

Dans Science et Santé Mrs. Eddy dit: « Le point de départ de la Science divine est que Dieu, Esprit, est Tout-en-tout, et qu’il n’y a pas d’autre puissance, ni d’autre Entendement, — que Dieu est Amour, et partant, Il est Principe divin. » Science et Santé, p. 275;

De nombreux groupes de personnes proclament aujourd’hui la venue de ce qu’ils appellent la nouvelle moralité ou l’éthique de l’amour. Ces préceptes éthiques varient quant à leur nature, sont contradictories dans leur logique et leur efficacité est incertaine. Comprise de façon claire et pratiquée de manière logique, l’éthique de l’Amour divin est toujours sûre de nous guider à prendre des décisions justes.

L’éthique de l’Amour divin reconnaît l’Amour comme constituant à la fois le noumène et les phénomènes. Comme noumène, Cause Première, l’Amour agit au moyen de la loi comme la seule force qui gouverne. Les phénomènes, l’homme et l’univers, étant des expressions de l’Amour, se conforment à la volonté de l’Amour même. Sous le gouvernement de la volonté parfaite de l’Amour, ce qui est bon pour l’un est en même temps bon pour tous, et ce qui est bon pour tous est bon pour chacun individuellement. Ainsi, sur des fondations convenables, une moralité logique et empreinte d’amour inclut la démonstration de cette éthique divine, l’ordre universel de l’Amour.

Obéir aux Dix Commandements permet d’entrer en contact avec cet ordre divin. Mettre en pratique les Béatitudes, avec leur promesse de bénédiction, atteste bien que nous suivons les injonctions de l’Amour. Les paroles de Christ Jésus: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait », Matth. 5:48; permettent d’envisager un état d’harmonie moral aussi bien que spirituel que seuls peuvent atteindre ceux qui apprennent à obéir à la volonté de l’Amour.

Les préceptes éthiques de l’amour qui sont de mise aujourd’hui, tout en prétendant souvent exprimer la compassion du Maître, n’encouragent cependant pas la foi dans la perfection universelle et ultime qu’il percevait. Le bien que cette morale représente n’est souvent qu’un demi-bien qui est censément bon pour certains, mais sûrement pas pour tous.

Par exemple, certains hommes de science accordent un grand respect à l’àthique scientifique — l’intégrité en ce qui concerne les méthodes scientifiques — tandis qu’ils ignorent la valeur des préceptes éthiques dans d’autres domaines. La morale qui régit la conduite sexuelle ne se soucie souvent que du bonheur de l’individu, sans prendre en considération le bien-être du monde. Certains s’alarment au sujet d’injustices sociales, cependant qu’ils excusent la malhonnêteté et la cruauté dans leurs propres rapports avec les autres. Il se peut que les partisans d’une morale si inconsistante soient sincères, mais ils ne sont ni logiques ni conséquents.

Ce qui est nécessaire, c’est une meilleure compréhension des faits spirituels qui apportent logique et uniformité à toute conduite morale. Le manque d’une telle compréhension peut bien être la raison pour laquelle la moralité chrétienne traditionnelle est couramment accusée d’arbitraire et d’hypocrisie. L’humanité finira bien par découvrir qu’il ne peut y avoir qu’une seule base valide universelle de moralité, à savoir l’éthique de l’Amour divin. L’ignorance, l’égoïsme ou l’hypocrisie ne pourront pour toujours dissimuler le fait que cette morale est disponible et efficace. Les hommes ont soif d’une morale dont la base est spirituelle. C’est la raison pour laquelle divers systèmes éthiques retiennent tant l’attention d’un si grand nombre de gens qui espèrent en trouver un à la fois pratique et ennoblissant.

De nos jours, cependant, certains principes éthiques de l’amour soutiennent l’idée qu’il est parfaitement moral d’avoir des rapports sexuels avec toute personne dont on est amoureux. Ceci encourage toutes sortes de relations en dehors du mariage. Il est facile de voir que, dans ce cas, le sens d’amour qui est en jeu est limité et personnel. Il dit en fait: « Si cette manière d’agir paraît bonne ou du moins si elle ne nous fait de tort ni à l’un ni à l’autre, il n’y a rien d’autre à prendre en considération. »

La forme la plus tentante de cet argument est peut-être la suivante: « Personne ne le saura si j’ai des rapports avec mon fiancé. Il ne fait pas de doute que nous nous aimons et que nous serons mariés sous peu. »

Face à cet argument, les Scientistes Chrétiens peuvent se laisser guider par un sens plus profond, plus enveloppant de l’Amour, sens que la Science Chrétienne leur a donné. Ils n’accepteront pas comme valablement morale une ligne de conduite qui ignore tout sauf un certain aspect des relations humaines. Leur sens de moralité incluera également le bien-être de la société.

Se rappelant les paroles de Mrs. Eddy: « La chasteté est le ciment de la civilisation et du progrès », Science et Santé, p. 57; ils reconnaîtront que la santé et la stabilité des institutions sociales, telles que la famille, sont affectées par chaque action individuelle, quelque privée que cette action puisse paraître. Nous ne remplissons pas notre obligation envers la société à moins de prendre nos décisions à la lumière de ce fait. Aucune action ne peut être considérée comme désirable, inoffensive ou justifiée sur le plan individuel, à moins qu’elle ne contribue visiblement à l’évolution d’un ordre social supérieur.

On peut en dire autant de l’honnêteté. Nous pouvons tous réussir à commettre impunément bon nombre de petites malhonnêtetés, mais une juste appréciation de ce que l’honnêteté signifie pour chacun de nous individuellement et pour la société dans laquelle nous vivons nous rend honnêtes dans tous nos rapports, même les plus intimes.

Ce n’est pas simplement se conformer aux convenances que de faire preuve d’honnêteté et de chasteté d’une façon suivie. C’est là comprendre que nous ne vivons pas seulement pour nous-mêmes et que le bonheur individuel, s’il s’acquiert aux dépens du bien général, est faux et instable.

Toutes nos opinions au sujet de ce qui est juste ou de ce qui est faux doivent être subordonnées aux décrets de la loi spirituelle fondamentale. Nous devons avoir foi dans la loi spirituelle et prendre la décision d’agir selon cette loi. Sans cette foi et cette détermination, les efforts que nous faisons afin d’avoir une vie satisfaisante et progressive peuvent se perdre dans ce chaos de valeurs contradictoires qui est le domaine particulier d’une morale de l’amour dénuée de principes.

« Dans la relation scientifique de Dieu à l’homme, dit Mrs. Eddy, nous trouvons que tout ce qui bénit l’un bénit tous, ainsi que Jésus le montra avec les pains et les poissons, — l’Esprit, non la matière, étant la source de toute subsistance. » p. 206. Nous voyons ici la suprématie du Principe divin, l’Amour, manifestée sous forme de bien dont tous et chacun bénéficient grâce à la spiritualisation individuelle de la conscience. Voilà la loi du Principe divin, l’Amour, qui seule garantit la perfectibilité de l’homme, le progrès de la race humaine, et le bonheur individuel.

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