Lorsque la Science Chrétienne me fut présentée, en 1947, je me trouvais dans de terribles difficultés physiques et mentales. J'étais constamment entre les mais des médecins qui faisaient tout ce qu'ils pouvaient pour améliorer ma santé, mais sans succès. Certaines expériences me donnèrent cependant à réfléchir. Par exemple, chaque fois que je commençais un nouveau traitement médical, j'étais plein de confiance, et cette confiance amenait une amélioration de mon état. Cette amélioration toutefois ne durait que tant que durait ma foi dans les médicaments.
J'entrepris alors l'étude de la Science Chrétienne et demandai de l'aide à la praticienne qui me l'avait présentée. J'abandonnai sur-lechamp et définitivement l'usage des médicaments. Avec beaucoup de patience la praticienne dirigea mes pas. Les progrès furent lents, de nombreux concepts erronés devaient être éliminés de ma conscience et être remplacés par des pensées plus pures et plus positives.
Chaque moment de liberté fut consacré à l'étude de la Bible et de Science et Santé ainsi qu'à la lecture des autres ouvrages de Mrs. Eddy et des périodiques de la Science Chrétienne auxquels nous nous étions abonnés malgré une situation financière difficile. Ce qui semblait être une dépense fut en réalité un enrichissement, et j'éprouve une grande reconnaissance envers nos périodiques. Grâce à cette étude et à l'aide qui me fut donnée par la praticienne, j'ai recouvré la santé.
Parmi les nombreuses preuves de la puissance divine dont ma famille et moi-même avons bénéficié, je citerai la guérison instantanée d'un panaris. Souffrant beaucoup au milieu de la nuit, je demandai de l'aide à ma femme qui avait entrepris l'étude de la Science Chrétienne en même temps que moi. Immédiatement toute douleur cessa et je m'endormis paisiblement. Quelques jours plus tard une écharde sortit du doigt et toute douleur disparut. Des brûlures, des refroidissements, de fréquentes angines, la mésentente dans notre foyer, tout cela a cédé à la compréhension et à l'application de la Vérité.
Lors d'une autre occasion, une sérieuse entorse du pied et de la cheville fut guérie complètement en trois jours lorsque j'ai refusé d'admettre qu'un accident pouvait survenir à une idée de Dieu. J'ai maintenu que je me trouvais en la présence de Dieu et qu'en Lui il n'y avait ni douleur ni accident. Trois jours après cette entorse nous fîmes une randonnée qui représentait neuf heures de marche. La guérison était complète et je rends grâces à Dieu pour cette démonstration de Sa puissance infinie.
Pendant de nombreuses années j'avais un vif sentiment de ne pas être à ma place dans la profession que j'exerçais, et il me semblait que c'était le problème le plus difficile à résoudre. D'autre part, l'ambiance dans laquelle je travaillais était très pénible; mes collègues et moi-même avions aussi à supporter les brimades d'une personne très autoritaire. Malgré cela, je m'efforçais à remplir ma tâche au mieux. Lorsque le mesmérisme du découragement prétendait que je n'avais ni la formation, ni les capacités nécessaires pour changer de métier, je m'attachais fermement, et avec une conviction toujours plus profonde, au fait qu'en réalité l'homme se trouve toujours à sa place juste parce qu'il est une idée spirituelle gouvernée par Dieu, le Principe divin, et exprime à jamais les qualités divines.
A cette époque je me débattais également avec divers problèmes de caractère; la condamnation de soi-même, un sens d'infériorité très prononcé, et une tendance à critiquer d'une manière destructive occupaient à un tel point ma pensée, qu'il y avait vraiment peu de place pour les qualités que l'homme a le droit et le devoir d'exprimer.
Graduellement, grâce à l'étude de la Science Chrétienne et la mise en pratique de ses enseignements dans les épreuves que j'ai dû affronter, j'appris que les problèmes, quels qu'ils soient, se passent dans notre conscience, et que c'est là, et pas ailleurs, qu'ils doivent être résolus. J'ai pu vérifier très exactement la véracité de ces paroles de Jésus: « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés » et « L'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez » (Matth. 7:1, 2).
Le problème de changement de profession trouva sa solution lorsque je reconnus que la racine du mal se trouvait dans ma propre pensée. Ayant compris ce fait, je fus à même de combattre le mal en purifiant ma pensée au moyen de la Vérité. Je trouvai une place dans un champ d'activité totalement différent, et cette place correspondait tellement à ce que je désirais que, dès le premier jour, j'eus le sentiment d'y avoir toujours été. Par cette expérience j'ai appris à ne jamais limiter mes possibilités et à laisser ma pensée grande ouverte au bien.
Les activités que j'ai exercées et que j'exerce maintenant dans une église filiale m'ont aidé à découvrir mon identité véritable et à exprimer les qualités dont l'homme est divinement doué.
Je conseillerais fortement à tous ceux qui se trouvent devant de grandes difficultés de persévérer dans leur étude de la Science Chrétienne et de la mettre patiemment en pratique. Elle leur apportera, comme à moi, des bénédictions profondes et durables.
Je dois tout à la révélation de notre Leader, Mary Baker Eddy, révélation qui nous permet de mettre en pratique le christianisme véritable. Ma gratitude est sans bornes.
Lausanne, Suisse
