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LA CONTINUITÉ DE LA BIBLE

[Série d'articles destinés à montrer comment le Christ, la Vérité, fut progressivement révélé dans la Bible]

Le plaidoyer d'Osée en faveur de la connaissance de Dieu

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1970


L'un des enseignements les plus significatifs d'Osée est l'insistance avec laquelle il souligna la nécessité de connaître Dieu. Déplorant l'absence de cette connaissance et le déchaînement des erreurs qui en découlait dans le nord d'Israël, le prophète s'écrie: « Il n'y a point de vérité, point de miséricorde, point de connaissance de Dieu dans le pays... Mon peuple est détruit, parce qu'il lui manque la connaissance » (Osée 4:1, 6). Au chapitre 13, l'Éternel proclame (verset 4): « C'est moi qui suis l'Éternel ton Dieu,... et tu ne dois pas connaître d'autre Dieu que moi » (version synodale).

Bien qu'Osée considérât la connaissance de Dieu comme une nécessité fondamentale pour le peuple de son époque, ce fut le maître Chrétien qui, quelque huit siècles plus tard, comprit qu'elle constitue l'essence même de la vie, proclamant par ces paroles retentissantes: « La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean 17:3; cf. 8:32).

Personne ne vit plus clairement qu'Osée les dangers et les limitations que le peuple s'imposait à lui-même et qui découlaient du fait que le peuple se refusait à abandonner sa conduite rebelle et obstinée. Osée était un observateur sagace des affaires et de la politique de son pays, en même temps qu'un penseur profondément religieux, aussi donnat-il à son message, qui se rapportait aux affaires de son époque, un caractère plein d'à-propos, ce qui peut encore être décelé tout au long de son livre.

Se trouvant directement sur la grande route du commerce entre la Syrie au nord et l'Égypte au sud, Israël (appelé alternativement Éphraïm ou Samarie) avait une regrettable tendance à s'écarter de la pureté de la religion hébraïque en empruntant des idées regardées comme religieuses mais qui étaient, en réalité, nuisibles au progrès. « Éphraïm, lit-on, se mêle avec les peuples » (Osée 7:8), ignorant ainsi la religion du véritable Dieu d'Israël pour s'abandonner aux désordres liés aux nombreuses déités païennes.

Éphraïm se mêlait aussi « avec les peuples » sur le plan politique, oscillant entre deux pouvoirs impérialistes célèbres, l'Égypte, sur les bords du Nil, et l'Assyrie, baignée par le Tigre. Dans l'une de ses métaphores vivantes et caustiques, Osés affirme: « Éphraïm est comme une colombe stupide,... ils implorent l'Égypte, ils vont en Assyrie » (verset 11). Tel un oiseau désorienté, ils volètent d'abord dans une direction et ensuite dans une autre, sans politique établie ou constante, prêts à se tourner dans n'importe quelle direction à la recherche d'une aide humaine mais refusant de placer leur confiance en Dieu.

Osée reconnaissait que la politique intérieure de son peuple était aussi dépourvue de sagesse que l'étaient ses relations avec les empires étrangers car, même dans le choix de leurs gouverneurs locaux, ils ne s'étaient pas tournés vers Dieu pour être guidés. Parlant au nom de l'Éternel, il s'écria (8:4): « Ils ont établi des rois sans mon ordre, et des chefs à mon insu. » En réprimandant Israël pour s'être détourné de l'Éternel, il prophétisa: « C'en est fait de Samarie, de son roi, comme de l'écume à la surface des eaux » (10:7).

En demandant à maintes reprises que le peuple se repente, Osée expliqua clairement que le repentir devait être effectif et se manifester sur le plan pratique, qu'il ne s'agissait pas simplement d'un repentir verbal mais d'une réforme active. En effet, le mot hébreu traduit par « reviens » sous-entend un revirement constructif, la décision d'aller dans la direction opposée à celle suivie jusque-là (voir 12:7).

Tout comme Amos lorsqu'il dénonçait les péchés de sa génération, le prophète Osée avait son franc-parler; mais, tout comme lui, il aborda constamment son sujet d'une façon positive, soulignant les points fondamentaux de la réforme, dont beaucoup préparaient la venue de la religion que Christ Jésus établit.


Je serai ton fiancé pour toujours ;
je serai ton fiancé
par la justice, la droiture,
la grâce et la miséricorde ;
je serai ton fiancé
par la fidélité,
et tu reconnaîtras l'Éternel.

Osée 2:21, 22

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