Presque tout le monde cherche le bonheur. Mais où et comment le trouver ? Certains, avides de bonheur, essaient de le trouver dans les plaisirs matériels tels que les boissons alcooliques, la recherche fiévreuse des distractions, l’étalage de possessions matérielles, pour en arriver parfois même jusqu’à l’usage des drogues. Ils se lassent finalement de cette vaine recherche. Le bonheur, tel qu’ils le conçoivent en termes matériels, leur échappe inexorablement. Même si ce bonheur doit sembler leur apporter une satisfaction provisoire, vient ensuite le jour où il commence à les lasser, le jour où ils sentent qu’ils commencent à devenir les esclaves de ces plaisirs pernicieux, et où ils découvrent que, comme le dit Mrs. Eddy, « le sensualisme n’est pas la félicité, mais l’esclavage ». Science et Santé, p. 337;
De telles erreurs à propos du bonheur proviennent d’un sens erroné de ce qu’est l’homme, comme s’il était l’être matériel, mortel, qu’il paraît être. Mais la Science Chrétienne nous offre une vue de l’homme très différente, car il est en fait le rejeton de l’Esprit, Dieu, et par conséquent spirituel et immortel. Dieu est l’origine de tout ce qui constitue l’homme et de tout ce qu’il possède réellement. Il est son Ame même. Mrs. Eddy déclare à ce sujet: « L’Ame a des ressources infinies pour bénir l’humanité, aussi arriverions-nous plus facilement au bonheur et serions-nous plus sûrs de le garder, si nous le recherchions dans l’Ame. Seules des jouissances plus élevées peuvent satisfaire les aspirations de l’homme immortel. » p. 60;
Ces paroles de Mrs. Eddy peuvent être d’un grand réconfort, avant même que de comprendre comment les mettre en pratique, pour celui qui a vainement essayé de rechercher le bonheur dans les plaisirs matériels. Ces paroles peuvent être pour lui l’étoile qui brille dans la conscience enténébrée, pour l’amener tout doucement à une nouvelle conception des choses, à une nouvelle naissance. Certes, chacun doit parcourir le chemin qui mène du sens matériel à l’Ame. Il aura des victoires et des défaites. Mais l’Amour divin toujours présent le soutiendra dans cette lutte contre les prétentions erronées de l’entendement mortel qui déclare que seules les jouissances matérielles ont une valeur certaine. Les résultats qui s’en suivront, c’està-dire la joie et la paix, valent assurément la peine de mener ce combat.
D’autres personnes recherchent également le bonheur: ce sont celles qui souffrent, celles qui se plaignent amèrement des nombreuses difficultés qui les assaillent tout au long de leur vie. Et pourtant nous savons que Jésus nous a dit: « Heureux les affligés, car ils seront consolés ! » Matth. 5:4; Mrs. Eddy illustre cette idée par un exemple quand elle écrit dans Science et Santé: « L’existence vous semblerait-elle vide sans amis personnels ? Alors le temps viendra où vous serez dans l’isolement, et sans sympathie; mais ce qui semble être un vide est déjà comblé par l’Amour divin. Lorsque viendra cette heure de développement, quand même vous vous attacheriez à un sens de joies personnelles, l’Amour spirituel vous contraindra d’accepter ce qui contribuera le plus à votre développement. » Science et Santé, p. 266;
Ceci ne nous enseigne-t-il pas à nous détourner de la matière avec ses joies et ses peines, et même à nous détacher d’un sens personnel trop limité des affections ? Celui qui éprouve beaucoup de déplaisirs, de douleurs, de déceptions dans l’existence mortelle, se détourne probablement de tout cela et cherche quelque chose d’autre. Il se dirige alors instinctivement vers les joies de l’Esprit qui ne leurrent pas.
Et quelles sont ces joies de l’Esprit ?
C’est tout d’abord la joie de ne plus connaître le sentiment de l’ennui, de la futilité, car l’expression consciente et spirituelle de notre nature dérivée de Dieu nous apporte une telle abondance d’idées justes qu’il n’est plus besoin d’aller chercher ailleurs ce que l’on trouve toujours à sa portée.
C’est également la joie de pouvoir aimer et donner à son prochain, de manifester la bonté, l’amour dégagé de soi-même qui réconforte et qui est le reflet de l’Amour divin. Cet amour qui donne sans rien attendre en retour n’est jamais déçu, et celui qui le manifeste en ressent beaucoup de bonheur.
C’est aussi la joie de témoigner de ses propres progrès spirituels en étant à même de suivre cette injonction de Jésus: « Guérissez les malades » Matth. 10:8. et c’est aussi la joie d’apporter avec soi un grand calme et une paix intérieure qui détendent une atmosphère orageuse et calment les craintes de ceux que nous approchons. C’est encore la joie de vivre nous-mêmes sans crainte, et en bonne santé, ressentant le bonheur croissant de mieux connaître Dieu et de trouver en Lui un soutien et une présence de tous les instants.
Ainsi donc le bonheur est intérieur, et nous l’emportons avec nous partout où nous allons. Lorsque nous arrivons à cette sérénité de pensée, nous comprenons mieux alors ce que nous dit Mrs. Eddy lorsqu’elle affirme: « L’Ame a des ressources infinies pour bénir l’humanité. »