Le but de l’Église est de servir l’humanité. Dans la mesure où l’Église a abandonné ce rôle de servante pour un concept autoritaire et ritualiste d’elle-même, elle a perdu de vue la fonction pour laquelle Christ Jésus l’avait établie. Le fait que la croyance à l’importance des cérémonies cède le pas à un profond désir de servir est un signe de progrès chrétien. Mais comment servir mieux l’humanité, est une question importante.
De plus en plus, la leçon qu’apporte la parabole du bon samaritain, parabole que nous donna Jésus, se grave dans la pensée contemporaine. Aimer suffisamment notre prochain pour l’aider à sortir d’embarras, que ce soit en le nourrissant s’il est affamé, en l’aidant à acquérir les droits qui sont les siens en tant que citoyen, en lui fournissant un logement décent, ou en étendant en sa faveur la liberté économique, cela montre l’influence qu’a, sur les individus et les collectivités, l’éthique de la bonne espèce, enseignée par l’Église. Les mesures humanitaires prouvent que la compassion, semblable à celle du Christ, et qui habite le cœur des gens, accomplit le devoir découlant de la leçon que donna le Maître dans la parabole du bon samaritain. En enseignant l’amour pour Dieu et le prochain, l’Église pénètre dans la vie de la communauté et l’élève.
Il existe différents degrés d’humanité et le plus haut degré consiste à donner aux gens une compréhension de Dieu qui les mette à même de surmonter leurs habitudes pécheresses, leurs maladies, leur pauvreté, et le sens mortel de vie dans son ensemble, sens qui semble les séparer de Dieu. Le but principal de l’Église du Christ, Scientiste, est justement de servir l’humanité de toutes ces façons.
A aucun moment Jésus n’ignora ni ne négligea ce qui était nécessaire à l’humanité. Sa compassion ne faiblit jamais; et cette compassion est le modèle de ce que les chrétiens de tous les temps ont le devoir d’accomplir. Jésus a donné une directive applicable sur le plan pratique et concernant la façon dont on doit subvenir aux besoins humains, lorsqu’il dit: « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » Matth. 6:33;
Le Maître prouva le caractère pratique de ses enseignements. Ses prières, qui donnaient aux gens un aperçu du royaume de Dieu, lui permirent de nourrir de pain les multitudes affamées, de restaurer la capacité de voir, d’entendre, de parler, et d’accomplir tout cela par la démonstration de la loi divine. Il guérit la lèpre et d’autres maladies pour lesquelles il ne semblait y avoir aucun espoir de guérison, il releva les handicapés et les mit en mesure d’avoir une activité normale, et il consola les affligés en ressuscitant leurs morts.
Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy écrit: « Jésus établit son église et maintint sa mission sur un fondement spirituel de guérison-Christ. Il enseigna à ses disciples que sa religion avait un Principe divin, qui pouvait chasser l’erreur et guérir à la fois les malades et les pécheurs. » Science et Santé, p. 136; Son modèle était celui de la véritable Église servante.
Au cours des siècles, l’Église a progressivement rendu l’humanité meilleure. Elle a appris à l’humanité à croire en la présence de l’invisible Dieu vivant et à se tourner vers Lui en prière. L’influence de l’Église a souvent été, pour la société chrétienne, la grâce salvatrice. Quelque faiblement que l’Église ait saisi le Principe curatif sur lequel Jésus fonda son église, les enseignements chrétiens de moralité fondamentale se sont cependant fréquemment frayé un chemin jusque dans les gouvernements, les tribunaux, les systèmes économiques et les mœurs des humains.
Le christianisme a fait progresser la sauvegarde et la dignité de l’homme en tant qu’individu. L’amélioration actuelle de la conscience sociale, amélioration inspirée par le Christ, efface, dans une certaine mesure, la violence de notre temps. C’est ainsi que l’Église a servi la race.
L’humanité a été bénie au-delà de toute mesure parce qu’elle possède la Bible qui relate l’exemple du maître Chrétien qui a démontré le Christ, la Vérité, et qui a préservé la loi morale en lui ajoutant le Sermon sur la Montagne. Quiconque reconnaît le grand service que l’Église a rendu à l’humanité, frémit lorsqu’il lit ou qu’il entend dire qu’il existe au sein de l’Église des mouvements qui plaident en faveur d’un abandon de la loi morale ou d’une nouvelle version de cette loi, afin qu’elle s’accorde à l’humeur de l’époque. Quel plus mauvais service pourrait rendre l’Église que de déprécier les lois mêmes qui ont fait d’elle une force qui affranchit du mal ? Servir l’humanité de façon philanthropique ne peut pas remplacer les lois de Dieu.
Il fallait clarifier le christianisme; et c’est ce qu’a fait la Science ChrétienneChristian Science: Prononcer ’kristienn ’saïennce.. La méthode de guérison, méthode semblable à celle du Christ, qui détruit l’entendement charnel, ou mortel et ses conditions malfaisantes, a été rétablie en tant qu’élément essentiel du culte par la découverte de Mrs. Eddy. Les habitants du monde connaissent le bien dans une certaine mesure, mais la Science Chrétienne démontre le bien en tant que loi divine, que force irrésistible qui gouverne. Aussi peuventils maintenant obéir au « commandement nouveau » Jean 13:34; de Jésus et aimer comme lui-même aimait — c’est-à-dire prouver l’amour qu’ils ont pour leur prochain en guérissant celui-ci.
Un tel service est compatissant; et la compassion a sa source en Dieu, qui est Amour. La compassion prouve l’unité de l’homme avec l’Amour; car l’homme, l’homme réel, est l’expression de l’Amour. Une vie qui n’exprime pas l’amour est une vie dont Dieu est absent. Un culte que l’on rend sans amour, n’est pas un culte. La vie dans laquelle il n’y a pas de place pour la miséricorde est à peine la vie. L’Église qui n’a pas pour but de servir l’humanité, n’a aucune utilité. Mrs. Eddy dit: « La substance de toute dévotion est la réflexion et la démonstration de l’Amour divin, guérissant la maladie et détruisant le péché. » Science et Santé, p. 241.
L’obéissance morale, l’amour chrétien et la Science métaphysique sont nécessaires à la liberté spirituelle, et l’Église du Christ, Scientiste, est destinée à les enseigner. Non seulement ils répondent aux besoins immédiats des hommes, mais encore ils éclairent l’entendement et conduisent l’humanité jusqu’à un sens véritables de l’existence où l’homme est reconnu comme l’image de Dieu et où le mal n’existe pas.
Ce qui est enseigné dans les temples se fraiera un chemin jusque dans le monde. Ainsi l’Église sera l’Église servante, et la race sera bénie.
