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[Article destiné aux jeunes]

« Je me lèverai »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1969


C'est une bonne chose d'être un penseur indépendant et non pas simplement de suivre la foule. Il est parfois plus facile d'accepter le point de vue des autres, mais le résultat final est souvent très décevant. C'est ce que découvrit le fils prodigue dans la parabole de Christ Jésus; et il n'est pas nécessaire de se laisser aller à ce même genre de débauche pour arriver à pareille conclusion.

J'avais autrefois admis sans contestation que la vie dans la métropole où j'habite était une vie d'excitation fiévreuse. Il semblait aussi difficile d'y circuler en voiture qu'à pied, et il me semblait que j'avais besoin de six heures supplémentaires par jour pour y empiler tout ce qu'il fallait faire. Je commencai à me sentir exténuée le soir en me couchant et épuisée le matin en me levant.

Un matin, je me réveillai avec cette phrase: « Je me lèverai, j'irai vers mon père. » Luc 15:18; Ceci est tiré de l'histoire de l'enfant prodigue. Comme je ne me sentais pas du tout dans la situation de l'enfant prodigue, je me demandai pourquoi je m'étais réveillée avec ces paroles. J'avais cependant appris que lorsqu'un passage de la Bible me venait ainsi à l'esprit, il y avait une très bonne raison pour cela; et, tout en m'habillant, je réfléchis à ce passage.

« Je me lèverai, j'irai vers mon père. » En un éclair de lucidité joyeuse, je compris que c'était là justement ce qu'il fallait que je fasse. Il fallait que j'élève ma pensée hors des ornières de la croyance populaire que l'existence est généralement quelque chose d'assez trépidant et qu'il me fallait aller auprès du Père, Dieu, pour apprendre ce qu'était ma Vie réelle — subsistant en soi et toujours renouvelée. Il fallait m'élever du concept de cette journée que me présentait l'entendement mortel et aller vers Dieu, l'Entendement divin, afin d'apprendre ce que cette journée me réserverait et ce qu'allait être le travail que j'allais pouvoir accomplir pour Lui. Il me fallait m'éveiller du sens matériel qui dépeignait un corps matériel fatigué et me rendre à l'Esprit afin de me retrouver en tant que le reflet de l'Esprit, gouverné par l'Ame, personnifiant dans la conscience toutes les idées justes d'où la lassitude était exclue.

Je me sentis comme libérée de la pesanteur terrestre et je passai une excellente journée au cours de laquelle j'accomplis tout ce qui m'était nécessaire et je me retirai à une heure raisonnable. J'espère avoir appris à mieux distinguer entre les différentes pensées qui se présentent à moi et à refuser de demeurer au milieu des carouges des opinions matérielles.

Mrs. Eddy souligne la nécessité de penser spirituellement et d'une manière indépendante. Dans le livre d'étude de la Science Chrétienne, Science et Santé, elle écrit: « Nous pleurons parce que d'autres pleurent, nous bâillons parce qu'ils bâillent, et nous attrapons la variole parce que d'autres l'ont; mais l'entendement mortel, non la matière, porte en lui l'infection et la transmet. Lorsque cette contagion mentale sera comprise, nous ferons plus attention à notre état mental, et nous éviterons les bavardages au sujet de la maladie, comme nous éviterions de plaider en faveur du crime. Ni la sympathie, ni la société ne devraient jamais nous tenter de chérir l'erreur sous quelque forme qu'elle se présente, et nous ne devrions certainement pas prendre la défense de l'erreur. » Science et Santé, p. 153;

Ne jamais être l'avocat de l'erreur, voilà bien quelque chose dont il faut se garder. Ceci nous devient plus facile à mesure que nous obtenons un sens juste de la perfection de Dieu et de Son reflet parfait, l'homme, et que nous permettons à ce sens juste de devenir plus réel à nos yeux que l'image déformée que présente le sens matériel. C'est dans les premières lignes du verset précédent que l'on trouve la première condition qui allait permettre à l'enfant prodigue de se lever et d'aller vers son père: « Étant rentré en lui-même... » Luc 15:17;

Pour le Scientiste Chrétien actif (et il est inutile d'être Scientiste Chrétien si l'on n'est pas actif ! ) cette identification rationnelle de soi-même est d'importance, et fait partie de son travail quotidien. Il est bon de se connaître pour ce que l'on est. Mrs. Eddy explique quelle est la nature de l'homme en ces termes: « L'homme est idée, l'image de l'Amour; il n'est pas physique. Il est l'idée composée de Dieu, y compris toutes les idées justes; le terme générique pour tout ce qui reflète l'image et la ressemblance de Dieu; l'identité consciente de l'être telle qu'elle se révèle dans la Science, dans laquelle l'homme est le reflet de Dieu, ou Entendement, et par conséquent est éternel; ce qui n'a pas d'entendement séparé de Dieu; ce qui n'a pas une seule qualité qui ne dérive de la Divinité; ce qui ne possède ni vie, ni intelligence, ni pouvoir créateur qui lui soient propres, mais qui reflète spirituellement tout ce qui appartient à son Créateur. » Science et Santé, p. 475.

Chaque fois que vous vous sentirez disposé à critiquer, faites un effort décisif pour vous lever et pour vous rendre auprès du Père et pour vous découvrir véritablement — ainsi que votre frère — comme étant « idée, l'image de l'Amour ». Si votre corps rapporte qu'il est épuisé, il est bon de vous lever de la conscience que vous en avez jusqu'à la conscience de votre corps véritable et spirituel en tant que « l'idée composée de Dieu, y compris toutes les idées justes ». Si vous vous trouvez entraîné et tenté de suivre la foule le long de quelque chemin tortueux, il est d'un grand secours de vous rappeler qu'en qualité d'homme, vous reflétez l'image et la ressemblance de Dieu. Et si vous ne vous sentez pas suffisamment à la hauteur pour entreprendre un certain travail mental, comme il vous sera réconfortant de savoir que l'homme « ne possède ni vie, ni intelligence, ni pouvoir créateur qui lui soient propres, mais [qu'il] reflète spirituellement tout ce qui appartient à son Créateur » !

« Je me lèverai, j'irai vers mon père » chaque fois que la maladie ou le péché, le découragement, la solitude, la tentation ou l'insuffisance essaieront de me retenir dans un pays apparemment lointain au milieu des carouges qui symbolisent les éléments stériles et sans objet ou la mauvaise volonté opiniâtre. Aucune personne, aucune circonstance ou concours de circonstances, aucune suggestion mentale agressive concernant les difficultés que présenterait un retrait de l'irréel vers le réel, rien ne peut barrer la route à quelqu'un.

Et ce qui est merveilleux, c'est que, tandis que nous faisons cet effort continu et délibéré pour nous élever en pensée, le Père, l'Entendement divin, l'Amour infini, vient à notre rencontre, et nous découvrons qu'en fait nous n'avons jamais abandonné le moins du monde la réalité de la Vérité, et que tout ce qui appartient à Dieu nous appartient — et nous appartiendra toujours — par réflexion. Nous sommes véritablement rentrés en nous-mêmes — en notre santé, notre liberté, notre utilité et notre bonheur indéracinable.

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