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Le devoir moral

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1969


La nécessité de vivre avec nos semblables selon la moral est basée sur le fait spirituel que l'homme est pur et parfait parce qu'il est une idée spirituelle de Dieu. « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait », Matth. 5:48; tel fut le commandement de Christ Jésus.

La vie morale, que nous inspire notre obéissance à Jésus, à sa demande de perfection, implique une réceptivité active et éclairée à tout ce qui est élevé et bien. Les bonnes mœurs expriment le christianisme vécu. Elles sont essentielles pour comprendre que l'homme est spirituel et en donner la preuve.

Pendant toute sa carrière, Jésus montra combien sont indispensables les qualités que Mrs. Eddy nomme « morales » dans Science et Santé. Ces qualités sont des qualités de transition. Elles acheminent l'être humain vers la compréhension que la réalité spirituelle est le seul fait réel dès maintenant. Notre Leader les énumère ainsi: « Humanité, honnêteté, affection, compassion, espérance, foi, humilité, tempérance. » Science et Santé, p. 115; Une des définitions du mot « moralité » est la suivante: « Qualité qui permet de se conformer à des idéaux justes ou à des principes régissant la conduite des hommes. » Les qualités préconisées par Mrs. Eddy garantissent une vie morale exemplaire quand elles sont mises en pratique.

L'idée que se faisait Jésus de la moralité dépassait de beaucoup toute opinion conventionnelle sur la question. Pour lui, l'important c'était la pensée et les intentions du cœur. Il savait que les hommes peuvent obéir aux lois de la société, observer tous les rites de la religion et cependant nourrir toutes sortes de mauvaises intentions, de passions violentes, faire preuve de stérilité sur le plan spirituel. Il dénonça l'hypocrisie et la suffisance des pharisiens.

En deux occasions, Jésus blâma l'attitude purement conventionnelle adoptée par certains à propos de la morale. Un jour, un jeune homme riche demanda au Maître ce qu'il devait faire pour obtenir la vie éternelle, affirmant en même temps son obéissance aux Dix Commandements. Quand Jésus lui dit que, pour être compté parmi les disciples, il fallait renoncer à ses biens, le jeune homme trouva cette condition inacceptable. Une autre fois, pendant une visite chez Marie et Marthe, Jésus réprimanda Marthe qui s'absorbait dans des occupations humaines, ceci au détriment de son développement spirituel.

Bien que ces deux personnes, ce jeune homme et Marthe, eussent probablement été considérées comme irréprochables selon la morale conventionnelle, Jésus vit que le grand défaut de convoitise dans un cas et le manque de spiritualité dans l'autre étaient aussi des tentations qui détournent les hommes du chemin ascendant. Dans le Sermon sur la montagne, il prêcha une spiritualité active dans la vie de tous les jours.

Jésus fit souvent remarquer que ce qui compte, ce qui constitue la religion intérieure, ce n'est pas la piété selon les rites ni les préoccupations purement matérielles, mais la réceptivité spirituelle et l'obéissance, le refus du monde, l'expression d'un amour agissant et dépourvu d'égoïsme. Ces qualités manifestent une moralité plus élevée, laquelle montre la nécessité de la vertu, car la vertu exprime ce qui est inhérent à l'homme.

On dit beaucoup de choses de nos jours en faveur de la tolérance, en particulier de celle qui a trait à la morale. Il est vrai que nous avons besoin de nous débarrasser d'une certaine rigidité, ou intransigeance, souvent basée sur une fausse croyance théologique à un Dieu anthropomorphe et à un homme mortel faible et chancelant. Pourtant, la nécessité d'être pur ne peut jamais passer de mode, ni devenir inutile. Souvent, ce qu'on nomme tolérance en matière de conduite n'est autre qu'une réaction à des doctrines imaginées par les hommes et dépourvues de spiritualité. En les rejetant, cependant, nous devrions en même temps choisir ce qui signifie la vraie liberté et la vraie force.

Pour obtenir cette liberté et cette force, il faut se plier à une discipline rigoureuse. Il faut être une loi à soi-même, ce qui implique la vigilance, la connaissance de soi, le contrôle de l'intempérance et le dérèglement, tout en basant nos efforts sur la compréhension que l'homme est l'idée de Dieu. Ainsi engagés, nous nous libérons de plus en plus des tentations et des obsessions de l'entendement charnel et nous prouvons que l'homme, reflet de Dieu, est parfaitement sain d'esprit.

L'entendement charnel, que Paul qualifie d'« inimitié contre Dieu », Rom. 8:7; renâcle à toute discipline ou contrainte. Un des moyens les plus sûrs à la disposition de l'entendement charnel pour empêcher qu'il ne se détruise, c'est l'ignorance qu'il a de lui-même; voilà pourquoi le fidèle disciple du Maître doit être perspicace et vigilant. Mrs. Eddy nous met en garde en disant: « A moins que n'apparaisse le fait concernant l'erreur — à savoir, son néant — le besoin moral ne sera pas rempli, et le pouvoir de réduire l'erreur au néant fera défaut. » Science et Santé, p. 92;

Si nous reconnaissons que l'immoralité est une attitude totalement étrangère à la nature de l'homme, nous détruisons ce qui fait sa force. Tout ce qui s'avère immoral, tel que le mensonge, la fraude, l'impureté et les tendances meurtrières de la matérialité, tout cela est étranger à Dieu, qui est Esprit infini, et aussi à l'homme, Sa ressemblance. Donc les tendances immorales n'appartiennent pas à l'être réel de qui que ce soit, même si tout le monde dit qu'elles font partie de notre caractère. Car, pour que ces erreurs aient une emprise sur la pensée humaine, il suffit de reconnaître leur réalité. Il n'est pas nécessaire de les approuver, mais d'y croire. En fait, elles ne sont ni des croyances personnelles, ni des créations, et c'est pourquoi on peut les nier et prouver leur irréalité.

Vivre moralement, c'est progresser. Cela implique une lutte, non un laisser-aller. Utiliser la capacité que Dieu donne de choisir ce qu'il y a de mieux et de se conduire conformément à Ses commandements qui prescrivent la perfection et l'excellence, requiert une discipline qui enrichit la vie humaine et la fortifie. Ce n'est pas la crainte d'être puni ou découvert, mais bien plutôt la douce joie d'être en accord avec la réalité spirituelle qui constitue le meilleur mobile de la moralité. Nous sentir être l'expression même de Dieu est la plus grande joie que nous puissions connaître.

En fait, la Science Chrétienne considère la moralité, non comme un fardeau imposé par des lois humaines, mais comme une interprétation de la vie quotidienne qui rend tout fardeau léger. La Science Chrétienne révèle que l'homme possède une nature sans tache, la nature d'un fils de Dieu. Pour démontrer ce fait, il faut que les Scientistes Chrétiens obéissent aux règles de conduite qui, étant basées sur le Principe, ont pour origine des vérités immuables et éternelles, celles-là mêmes qui déclarent l'omnipotence de Dieu, le bien, et la perfection de Sa juridiction sur l'homme. Selon les paroles de Mrs. Eddy: « Le réalisme sublime selon lequel l'homme est la vraie image de Dieu, non point déchu ni inverti, est démontré par la Science Chrétienne. Et parce que le doux commandement du Christ: “Soyez donc parfaits”, est irréfutable, on s'apercevra qu'il est possible d'y obéir. » Christian Science versus Pantheism, p. 11.

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