« Seigneur ! ouvre mes lèvres, et ma bouche publiera ta louange » (Ps. 51:17). Avant d'entrer en scène (je suis cantatrice), j'essaie de prier ainsi. Cela m'a aidée dans de nombreux moments difficiles, lorsque j'avais oublié les paroles ou la musique et j'ai pu surmonter une extrême nervosité.
Ma première démonstration en Science Chrétienne fut si extraordinaire et dynamique que je sentis que j'avais découvert ce que j'avais désiré toute ma vie. Lorsque j'eus besoin de travail pour payer mon loyer et quelques factures qui s'étaient accumulées depuis quelque temps, je reçus un coup de téléphone de l'étranger et l'on me demanda si je pouvais chanter le lendemain soir dans un des plus grands opéras d'Europe. J'acceptai spontanément, pensant que Dieu avait répondu à mon besoin. Je refusai de penser que je n'étais pas qualifiée (je n'avais jamais chanté ce rôle sur scène) et je pris toutes les dispositions nécessaires pour arriver le lendemain à midi.
Le lendemain matin pendant le voyage j'étudiai ma partition dans l'avion. A chaque nouvelle page, je me rendais compte toujours davantage que je n'aurais jamais dû accepter cette tâche, car j'avais oublié tout ce que j'avais appris trois ans auparavant lorsque j'avais dû répéter ce rôle pour une autre chanteuse qui devait chanter à la première représentation et les suivantes.
Lorsque j'arrivai à destination, quelqu'un m'attendait à l'aéroport. Cette personne me conduisit immédiatement à l'opéra où le chef d'orchestre, de renommée mondiale, m'indiqua quelles étaient les coupures et les pages de musique que je n'avais jamais apprises. Il était trop tard pour réarranger la partition orchestrale, car la représentation devait avoir lieu à sept heures le même soir. Je travaillai avec un répétiteur qui me donna la réplique et à cinq heures, je répétai avec la troupe. Le chef d'orchestre et les autres chanteurs se rendirent compte que je ne savais pas mon rôle, ce qui les rendit naturellement aussi très nerveux. Je devais chanter un des rôles les plus difficiles et les plus astreignants de tout le répertoire. Je n'avais jamais vu la scène où je devais chanter. Par nécessité, je devais chanter dans une langue différente de celle du reste de la troupe, et le metteur en scène me donna des instructions de jeux de scène simplement d'après des photographies de la scène.
L'état absolument désespéré de cette situation m'effrayait à un tel point que je ne pouvais plus parler et encore moins chanter. Je m'enfermai dans ma loge et parlai littéralement à Dieu. J'étudiais la Science Chrétienne depuis six mois et j'avais appris qu'aucune difficulté n'est trop grande pour Dieu, que la prière scientifique peut résoudre tous les problèmes et que le cas extrême dans lequel se trouve l'homme donne à Dieu l'occasion d'intervenir.
Je montai en scène et tous mes collègues me dirent un mot d'encouragement. J'entendis qu'on annonçait devant le rideau que je remplaçais la cantatrice à l'affiche, qui était tombée malade. Lorsque le rideau se leva j'étais calme. C'était comme si une voix me guidait, non seulement pour les paroles et pour la nouvelle musique que je n'avais jamais apprise, mais pour chaque geste requis par la pièce. A la fin de la représentation, je pleurais de joie, non à cause des applaudissements pour mon exécution couronnée de succès, mais parce que j'avais vraiment eu ma première démonstration en Science Chrétienne.
Je fis immédiatement une demande pour devenir membre de L'Église Mère et considère un privilège et une bénédiction d'avoir été conduite à la Science Chrétienne.
Iowa City (Iowa), États-Unis