Il y a maintenant plus de vingt-sept ans que je suis venu à la Science Chrétienne dans l'espoir de trouver la guérison, et que j'ai effectivement été guéri. Depuis lors cette Science a été mon seul médecin.
J'avais séjourné dans deux hôpitaux parce que j'avais une maladie des reins; plusieurs médecins hautement qualifiés d'une très grande ville s'étaient penchés sur mon cas, sans résultat. On me renvoya chez moi et ma femme fut informée que je n'avais pas plus de deux ou trois mois à vivre. Ayant été élevé dans une famille pieuse, je ne pouvais comprendre pourquoi j'étais ainsi frappé. J'interrogeai notre pasteur mais je n'en reçus pas de réponse qui puisse me satisfaire.
J'avais une tante qui était une praticienne de la Science Chrétienne et qui habitait à environ soixante-dix kilomètres de chez nous. Ma famille ayant été opposée sans bien savoir pourquoi à la Science Chrétienne, il ne m'était pas venu à l'idée de demander à cette tante de m'aider. Mais un de mes amis me recommanda d'essayer la Science Chrétienne. Ma femme m'en pressa également, disant que je n'avais rien à perdre et peut-être quelque chose à gagner.
Sachant que ma tante était au courant des sentiments de ma famille à l'égard de sa religion, je me sentis assez gêné en allant la voir. Mais elle m'accueillit avec beaucoup d'amour et lorsque je mentionnai que je ne croyais pas en la Science Chrétienne, elle répliqua qu'elle savait que je croyais en Dieu et que pour commencer c'était suffisant.
Jamais je n'oublierai ce premier traitement. Elle m'avait donné une Bible et m'avait demandé de lire et d'approfondir le psaume quatre-vingt-onze. Ma tante, elle, lisait en silence dans le livre de Mrs. Eddy, Science et Santé. Au bout de dix minutes environ, après m'avoir prié de refermer la Bible, elle se mit à m'exposer combien Dieu est proche de nous et combien Il m'aimait et aimait les autres hommes. Elle me parla encore de Dieu et du rapport unissant l'homme à Dieu; mais, pour être franc, les idées qu'elle exprima me semblèrent si neuves que je ne compris pas grand-chose à ce qu'elle me disait.
Je lui avais raconté que, parce que je souffrais presque sans interruption, je ne pouvais pas dormir plus d'une heure ou deux d'affilée la nuit. Lorsque je la quittai pour aller passer la nuit chez des parents qui habitaient dans le voisinage, elle me dit qu'elle allait continuer à travailler pour moi et que je devrais suivre ses instructions: c'est-à-dire que si je sentais venir la douleur, je devais repousser la tentation de croire qu'elle faisait partie de mon être, en sachant qu'en réalité je suis l'enfant parfait de Dieu et que je tiens de Dieu ce droit à la perfection.
Il y avait environ une heure que j'étais couché lorsque la douleur me réveilla; machinalement je rejetai les couvertures et j'allais me lever lorsque je me souvins des instructions de ma tante: je remis alors ma tête sur l'oreiller et commençai d'argumenter contre la douleur. Pour être franc je dois dire que je me sentais quelque peu ridicule; pourtant je me rendormis jusqu'au matin et ne me réveillai qu'à sept heures, libre de toute peine — et celle-ci n'a jamais reparu !
Je m'habillai et courus raconter à ma tante comme son moyen avait été efficace. Bien entendu elle n'en fut pas surprise et me répondit qu'elle le savait d'avance et que Dieu pouvait tout guérir.
Au moment de partir j'allumai une cigarette. Ma tante, me regardant, dit que rien ne saurait m'obliger à fumer si je ne le voulais pas. Je répondis que j'avais essayé plusieurs fois d'y renoncer mais sans succès, et que depuis plus de douze ans je fumais quelque chose comme deux paquets de cigarettes par jour. Ce que je venais de dire ne l'ébranla nullement. Elle répéta ce qu'elle venait de dire, en me regardant bien en face.
Pour lui faire plaisir j'éteignis ma cigartte, et après l'avoir remerciée je montai vivement en voiture pour rentrer chez moi raconter à ma femme la bonne nouvelle. En arrivant à la maison je m'aperçus que je n'avais pas eu envie de fumer durant le trajet. L'envie ne m'en est jamais revenue et je n'ai plus fumé depuis ce jour.
Deux semaines plus tard environ je retournai voir ma tante. Elle m'avait donné Science et Santé ainsi qu'un Livret Trimestriel, et j'avais plusieurs questions à lui poser sur la Leçon de la semaine. Je passai avec elle une demi-heure extrêmement agréable; avant de partir je lui demandai ce qu'il fallait faire au sujet du régime que les médecins m'avaient ordonné.
Depuis plus de quinze ans je souffrais entre autres d'ulcères de l'estomac et je pouvais rarement sortir de mon régime sans en subir des conséquences désagréables. Ma tante déclara que je n'avais pas à suivre un régime, citant ce passage de la Genèse (1:31): « Dieu contempla ce qu'il avait fait, et il vit que cela était très bien. » Elle me dit alors que je pourrais manger de tout ce qui me serait présenté. Ce fut une guérison instantanée car je suivis ses instructions, et je n'ai plus eu aucun malaise.
Une fois guéri je pus trouver un travail financièrement intéressant. Par la suite l'occasion se présenta pour ma femme et pour moi de faire démarrer une affaire qui a maintenant pris de l'extension, et que nous dirigeons actuellement.
Après ce que je viens de raconter on comprendra facilement combien ma gratitude est illimitée envers notre chère Leader, Mrs. Eddy, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne. Il y a maintenant bien des années que j'étudie cette Science, que j'ai le bonheur d'être membre de L'Église Mère, d'assister aux services, de participer aux activités d'une église filiale où j'ai fait presque tous les postes, et récemment j'ai suivi le cours d'instruction; pour toutes ces raisons il m'est impossible de trouver les mots pour exprimer ma profonde gratitude envers Dieu à cause de notre Guide, Christ Jésus.
Hoosick Falls (New York), États-Unis