Qui n’a pas, à un moment donné, éprouvé le besoin de se tourner vers un être auquel il pourrait confier certains problèmes lui tenant à cœur ? Et qui est mieux placé qu’une mère pour recevoir ces confidences ? Pourtant, les circonstances ne permettent pas toujours au cœur assoiffé de tendresse de déverser le tropplein de sa peine auprès d’une mère.
Nous lisons dans la Bible: « N’y a-t-il plus de baume en Galaad ? N’y trouve-t-on plus de médecin ? Pourquoi donc la plaie de la fille de mon peuple ne se guérit-elle pas ? » Jér. 8:22; Cette question ne reste heureusement pas sans réponse, car nous lisons ailleurs ces paroles attribuées à Dieu: « Je vous consolerai comme une mère console son enfant; et c’est dans Jérusalem que vous serez consolés. » Ésaïe 66:13;
Pendant longtemps, Dieu a été considéré comme le Père. Très justement d’ailleurs, les humains ont attribué à l’Être suprême les qualités qu’ils admiraient le plus chez celui qui représentait l’autorité dans la famille et avait la charge de cette dernière. Cette autorité, marquée de justice, de sagesse, de sévérité parfois, trouvait sa contre-partie dans des qualités de cœur, telles que la clémence, la tendresse et la sollicitude. A leur tour, ces qualités de cœur tempéraient l’aspect disciplinaire lié à la notion d’autorité paternelle.
Jésus en appelait fréquemment à son Père, et nous enseigna qu’Il est notre Père à tous. Imprégné au plus haut degré du Christ, de l’esprit de Vie, de Vérité et d’Amour, il accomplit la volonté du Père en guérissant les malades et les pécheurs et en ressuscitant les morts. Les paroles de Jésus, empreintes de force et d’autorité, témoignent aussi d’une tendresse et d’une sollicitude toutes maternelles pour ses semblables. Ces paroles, agissant à l’instar d’un baume réconfortant et guérisseur, rendaient les malades à la santé, les pécheurs à une conduite intègre et les morts à la vie.
Mrs. Eddy donne dans Science et Santé l’interprétation suivante de la première ligne de l’oraison dominicale, « Notre Père qui es aux cieux » Matth. 6:9;: « Notre Père-Mère Dieu, tout harmonieux. » Science et Santé, p. 16; Mrs. Eddy écrit d’autre part: « L’homme idéal correspond à la création, à l’intelligence et à la Vérité. La femme idéale correspond à la Vie et à l’Amour. La Science divine ne nous autorise pas autant à considérer Dieu comme masculin que comme féminin, car l’Amour donne l’idée la plus claire de la Divinité. » p. 517;
La Science Chrétienne enseigne que Dieu est l’Amour, la véritable Mère, et que Son amour entoure tendrement la création, faite d’idées spirituelles. Du fait de la toute présence de l’Amour la vigilance de cette Mère n’est jamais en défaut, et Ses enfants sont comblés à perpétuité des dispensations dues à Sa tendre sollicitude.
Dieu, l’Amour, est aussi Entendement. La prescience et l’omniscience de l’Amour sont cause que la création divine ne saurait manquer de rien, qu’elle est éternellement et abondamment pourvue. La prise de conscience de ces vérités assure la paix du cœur et le calme de la pensée, car l’amour de Dieu ne trompe jamais notre attente.
Dieu étant Amour, Il pardonne, mais comme Il est aussi Entendement, Son amour est intelligent, et Il ne permet pas que nous persistions dans notre égarement. Et ce n’est que lorsque la présomption et l’orgueil cèdent à l’humilité que nous sommes de nouveau en mesure de ressentir le rayonnement de l’Amour. L’Amour divin, tel le soleil, ne cesse jamais de diffuser sa douce chaleur.
Grâce à la Science Chrétienne, le vide ressenti avec l’absence d’une mère humaine peut être comblé. Car Dieu est non seulement notre Père, mais notre Mère à tous. Cette Mère est aimante, prévenante et toujours présente. Les lignes suivantes tirées de l’Apocalypse contiennent une promesse immuable pour ceux qui savent reconnaître en Dieu la Mère tout aussi bien que le Père, Lui qui est toujours plein de tendresse et de sollicitude pour Ses enfants: « Je vis aussi la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu, prête comme une épouse qui s’est parée pour son époux. Et j’entendis une voix forte qui venait du trône, et qui disait: “Voici le tabernacle de Dieu au milieu des hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple; Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux; la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni souffrance; car les premières choses auront disparu.” » Apoc. 21:2–4.