Dans l’Évangile selon saint Luc, Christ Jésus évoque la guérison de Naaman dans les termes suivants: « Il y avait aussi plusieurs lépreux en Israël, au temps d’Élisée le prophète. Toutefois, aucun d’eux ne fut guéri; mais Naaman le fut, lui qui était Syrien. » Luc 4:27;
Jésus donnait-il à entendre que le Christ, la Vérité, ne saurait être révélé qu’à ceux qui ont le désir ardent de recevoir la Vérité ? La Bible nous dit que Naaman était un grand personnage, qu’il occupait une position honorable dans son pays et parmi son peuple.
Ce fut une petite servante israélite, emmenée captive en Syrie et employée dans la maison de Naaman qui attira l’attention de celui-ci sur le fait qu’il pouvait être guéri par le prophète israélite Élisée. Un mobile valable, un humble désir de connaître Dieu, une œuvre généreuse, voilà souvent quelle est « la petite servante » qui nous conduit au Christ qui guérit, à la Vérité.
Le récit biblique nous apprend que Naaman éprouva de la déception du fait qu’Élisée se contenta de lui envoyer un messager pour lui dire de se plonger sept fois dans les eaux du Jourdain. La colère et l’orgueil, en d’autres termes le sens personnel, s’exaspérèrent en lui et « Naaman se mit en colère et il s’en alla. » II Rois 5:11;
Mais, au-dessus du vacarme de l’erreur, la douce petite voix de la Vérité se fait entendre. Les pensées inspirées par la Vérité et l’Amour nous élèvent et nous guident sur le chemin des sens à l’Ame. Mrs. Eddy explique cela en disant que « l’Esprit communique la compréhension qui élève la conscience et conduit dans toute la vérité. » Science et Santé, p. 505; Dieu parle à la conscience humaine par l’intermédiaire du sens spirituel qui est investi de la puissance de conviction de la Vérité.
Lorsque les serviteurs de Naaman lui dirent: « Si le prophète t’avait prescrit une chose difficile, ne l’aurais-tu pas faite ? Combien plus dois-tu l’écouter quand il te dit: Lave-toi et tu seras pur ! » II Rois 15:13; Naaman se plongea par sept fois dans le Jourdain et il fut guéri.
Ce qui a béni une personne peut en bénir plusieurs. Naaman, accompagné de toute sa suite, retourna vers l’homme de Dieu. D’un cœur rempli de gratitude il reconnut: « Je vois bien, maintenant, qu’il n’y a point de Dieu sur toute la terre, si ce n’est en Israël. » v. 15;
La Bible nous donne là une indication de la nature spirituelle et impersonnelle de la guérison-Christ telle qu’elle nous est à nouveau révélée de nos jours avec la Science Chrétienne. Quand, par cette révélation, nous apprenons à connaître la nature mentale de toute maladie, nous comprenons quel rôle significatif la purification et la spiritualisation de la conscience joue dans toute guérison.
La Bible nous donne là une indication précieuse pour la pratique de la Science du Christ. Le but d’un traitement est, et a toujours été, de transformer la conscience du patient de façon à la rendre réceptive à cette vérité qui guérit, à savoir l’éternel lien de filialité existant entre Dieu et l’homme.
L’expérience de l’auteur, au moment où il fit la connaissance de la Science Chrétienne, est semblable en de nombreux points à celle de Naaman. A lui aussi fut prouvé le pouvoir guérisseur de la Parole divine.
Il souffrait de furonculose depuis des années. Tous les remèdes imaginables, y compris l’hypnotisme, avaient été employés, mais aucune amélioration ne s’était manifestée. Pour l’auteur, le rôle de la petite servante fut assumé par un exemplaire du Héraut de la Science Chrétienne (édition allemande).
Enthousiasmé par la lecture des articles du Héraut, il se procura un exemplaire de Science et Santé. Tandis qu’il étudiait dans un esprit réceptif le chapitre intitulé « La prière », sa pensée fut illuminée à ce point qu’un changement complet s’opéra dans sa conscience. Le sentiment de l’infinitude de Dieu, du bien, remplit complètement sa pensée et toute idée que la maladie pouvait être réelle et spécifique fut effacée. La furonculose fut guérie instantanément et depuis dix-sept ans que cette guérison est intervenue, il n’y a pas eu de rechute.
Poursuivant la lecture de Science et Santé, il se rendit compte que le Christ opérait une réforme dans sa conscience, et la guérison de l’habitude de boire et de fumer en société s’ensuivit. C’est ainsi que débuta ce processus de purification auquel Jésus fit allusion lorsqu’il dit à Nicodème: « Il faut que vous naissiez de nouveau. » Jean 3:7;
Mrs. Eddy vise ce même processus de purification de la pensée et du corps lorsqu’elle parle de « naître à nouveau ». Elle écrit: « Naître à nouveau n’est pas l’affaire d’un instant. Cela commence par des instants et se poursuit pendant des années: instants d’abandon en Dieu, de confiance semblable à celle de l’enfant, et de joyeuse acceptation du bien; instants d’abnégation de soi, de consécration, d’espérance céleste et d’amour spirituel. » Miscellaneous Writings, p. 15. Et plus loin elle ajoute: « Quelle pensée lumineuse de foi ! Les mortels peuvent se dépouiller du “vieil homme” jusqu’à ce que l’homme soit compris comme étant l’image du bien infini que nous nommons Dieu, et que la stature parfaite de l’homme en Christ apparaisse. »
