« La Science révèle la possibilité d'accomplir tout bien, et incite les mortels à travailler pour découvrir ce que Dieu a déjà fait; mais mettre en doute notre capacité d'atteindre la bonté à laquelle nous aspirons et de produire des résultats meilleurs et plus élevés, est bien souvent ce qui entrave nos premiers coups d'ailes et entraîne l'insuccès dès le début. » Cette phrase de Mrs. Eddy à la page 260 de Science et Santé avec la Clef des Écritures peut à la fois éclairer et rassurer ceux qui seraient hantés par la crainte de ne pas être à la hauteur de ce qui leur est demandé; car, au moins implicitement, elle indique que douter de notre capacité de mener à bien quelque entreprise de haute portée constitue tout autant un handicap que de croire à l'impossibilité d'atteindre un tel but.
Que faire lorsqu'on doute d'être capable de mener quelque chose à bien, que l'on est pour cela découragé et qu'on a le sentiment de piétiner ? Pour arriver à mener à bien une entreprise légitime, il faut en premier lieu posséder assez de compréhension chrétiennement scientifique pour distinguer entre ce qui est vraiment bon — ce qui est entièrement dépourvu d'éléments nuisibles — et sa contrefaçon, ce qui semble au sens humain offrir quelque promesse positive, mais qui en définitive comporte des éléments pernicieux tant par ce qui est requis de nous que dans les conséquences vis-à-vis d'autrui. La Science Chrétienne éveille le sens spirituel et le stimule; c'est ce sens qui nous permet de déceler l'amalgame de bien et de mal et de refuser de l'accepter pour réel.
C'est la compréhension de Dieu, l'Entendement divin, que la Science Chrétienne nous donne, qui développe en nous l'aptitude à reconnaître ce qui est vraiment bon et plus encore à aimer le bien; lorsque nous avons atteint ce stade nous avons la force de travailler jusqu'à atteindre notre but. Certains seront tentés de demander: « En admettant que nous soyons sensibles à l'attrait d'un tel idéal et capables d'y être fidèles, d'où nous viendront les qualités et la force nécessaires pour l'atteindre, pour être à la hauteur des multiples exigences qu'il peut nous imposer ? », exigences qui parfois nous semblent sortir du cadre de notre expérience, de notre instruction, de nos capacités.
A cette question la Science Chrétienne apporte une réponse en présentant les faits de l'être réel, qui ont été prouvés en de multiples occasions depuis près d'un siècle, d'abord par sa Découvreuse et Fondatrice, Mrs. Eddy, puis par ceux qui étudient cette Science.
La Science Chrétienne enseigne que l'acceptation inconsciente de la croyance universellement répandue que l'homme n'est qu'un mortel charnel dont l'origine est matérielle, est la cause fondamentale du manque de confiance en soi, de la crainte de l'avenir, et du marasme, avec leur cortège de souffrances et d'infortune; il en est de même de la croyance que l'intellect, les aptitudes et la vigueur d'une personne (ou leurs déficiences) sont des propriétés de son corps physique et que par conséquent elle doit user de méthodes et de moyens matériels pour augmenter ses moyens et ses chances de succès.
Mrs. Eddy, réfutant catégoriquement cette vue erronée, dont les conséquences affectent toutes les phases de notre existence, écrit dans Science et Santé (p. 262) sous la rubrique marginale « L'Entendement est l'unique cause »: « La base de la discorde mortelle est un faux sens concernant l'origine de l'homme. Bien commencer, c'est bien finir. Tout concept qui semble avoir son origine dans le cerveau débute mal. L'Entendement divin est l'unique cause ou Principe de l'existence. La cause n'existe pas dans la matière, dans l'entendement mortel, ni dans les formes physiques. »
La Science Chrétienne enseigne que l'Entendement divin étant l'unique Vie qui est infinie, contrairement à l'opinion généralement répandue, la vie ne consiste pas dans le mouvement de la matière mais dans les manifestations de l'intelligence. Une machine est douée de mouvement, mais non de vie, car elle n'est pas consciente. L'Entendement, la Vie, est conscient de sa propre existence; ses expressions individuelles ne sauraient être privées de la jouissance de ses capacités illimitées. Conscience et intelligence étant inséparables et par ailleurs spirituelles, l'homme est en réalité un être spirituel doué d'individualité. Il est l'idée — le fils — de Dieu.
Les enfants de Dieu sont à l'image de leur source, qui est l'Esprit, le Principe divin ou origine de toute réalité, de tout ce qui est vrai, de tout ce qui exprime la Vie. L'individualité véritable de chacun de nous est un reflet de l'Entendement divin, de Dieu, qui est l'intelligence, ou force, infinie, créatrice et protectrice de l'univers spirituel, lequel est constitué de la totalité pourtant infinie des idées divines. Dieu investit chaque personne de cet univers, chacun de nous, de Ses qualités et aptitudes parfaites, toujours actuelles, et perpétuellement et pleinement à notre portée par réflexion spirituelle.
Ces qualités constituent l'identité de l'homme, qui est le reflet du divin; elles doivent s'exprimer sans cesse car il n'est ni idées gaspillées ni aptitudes inutiles pour l'Entendement omniactif. Le pouvoir de l'Entendement, de la Vérité, n'est pas simplement une possibilité ou une promesse: il est positif et pratique, toujours en exercise, et son fonctionnement se situe au niveau même de la perfection.
L'être réel de chacun de nous possède ce même pouvoir par réflexion et a la possibilité de le mettre en œuvre; notre rôle est de l'utiliser dans un but que Dieu nous assigne. C'est là un rôle qui échoit tout naturellement à l'homme et dans l'accomplissement duquel il ne saurait faiblir, car il le remplit avec une force réfléchie sans effort, non en s'évertuant. L'échec est impossible, car il est en tout temps pleinement en possession de ses moyens et ne perd pas conscience de ce qui est à l'origine de sa force.
Christ Jésus pensait à la source intarissable à laquelle il puisait son merveilleux pouvoir de guérir, lorsqu'il déclara avec la plus grande simplicité mais avec quelle profondeur (Jean 10:30): « Moi et le Père, nous sommes un. »
Comprenant quelle est la réalité spirituelle en ce qui nous concerne et ne la perdant pas de vue, non plus que nos possibilités illimitées de succès en tant qu'enfants de Dieu, nous serons à même de démontrer de façon tangible la possession de chaque bonne idée et chaque aptitude requise pour accomplir avec succès nos tâches légitimes. La conviction spirituelle que le Christ, la Vérité, est réel, effacera toute crainte relative à ce que des responsabilités nouvelles pourraient requérir de nous à l'avenir, et écartera tout doute que nous pourrions encore avoir sur nos aptitudes à y faire face.
L'homme, reflet de Dieu, ne peut pas agir différemment de Dieu. La volonté de Dieu est que nous persévérions avec confiance à démontrer le bien pas à pas; la volonté de Dieu est aussi la loi qui nous assure le succès. La vie de l'apôtre Paul prouve qu'il l'avait compris, car il exhorta en ces termes les Philippiens (2:12, 13): « Ainsi, mes bienaimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme vous le faisiez en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent. Car c'est Dieu qui opère en vous et la volonté et l'exécution, par l'accomplissement de ses desseins d'amour. »
Si nous abandonnons toute anxiété, tout échafaudage de plans humains et toute tension au cours de nos efforts, en acceptant pour vraie la promesse de Paul, alors, pour paraphraser Malachie (3:10), Dieu nous ouvrira les écluses des cieux, et répandra sur nous la bénédiction — le progrès et le succès — sans mesure.